Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé mercredi à Alger que son pays voulait hisser ses investissements en Algérie à de meilleurs niveaux souhaitant intensifier la participation des entreprises turques dans les projets d'infrastructures. Présidant la clôture du forum d'affaires algéro-turc aux côtés du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, M. Erdogan a déclaré que les relations dans le domaine des investissements entre l'Algérie et la Turquie "sont bonnes mais nous voulons les hisser à de meilleurs niveaux" rappelant dans ce cadre les projets d'investissements turcs en Algérie estimés jusqu'à présent à 2 milliards de dollars. Il a cité à ce propos le projet de l'entreprise turque de sidérurgie Tosyali. "Nous souhaitons que les sociétés turques d'entreprenariat puissent intensifier leur participation en matière d'infrastructures". "L'Algérie s'apprête à engager de grands projets d'infrastructures et nous voulons contribuer dans ces projets", a-t-il ajouté. Le président turc a affirmé, dans ce contexte, que son pays était prêt à faire profiter l'Algérie de son expérience en matière de réalisation de logements, soulignant que la Turquie avait construit près de 600.000 logements pour ses citoyens durant les 12 dernières années. Par ailleurs, M. Erdogan a appelé au renforcement des échanges commerciaux entre les deux pays pour passer de 4,5 milliards de dollars actuellement à 10 milliards de dollars dans les plus brefs délais et ce en levant tous les obstacles entravant le commerce. "Il y a 12 années de cela, le volume des échanges commerciaux n'atteignait pas un milliard de dollars, en 2013 il a atteint 4,5 milliards de dollars, mais cela reste insuffisant. Avec davantage d'effort et en levant les obstacles, nous sommes en mesure d'atteindre les 10 milliards de dollars dans les plus brefs délais", a-t-il poursuivi. Evoquant la signature mercredi de la convention portant prolongation du contrat de livraison de gaz naturel liquéfié (GNL) algérien à la Turquie pour dix années supplémentaires avec augmentation de 50 % du volume, M. Erdogan a estimé que "cette décision était judicieuses pour les deux pays". L'Algérie est le quatrième fournisseur de la Turquie en gaz naturel, selon Erdogan. Pour sa part, le ministre turc de l'Economie, Nihat Zeybekçi a déclaré que la "Turquie avait besoin d'amis en Afrique comme le pays frère l'Algérie (...) nous devons passer à une autre dimension dans nos relations". L'Algérie et la Turquie peuvent réaliser ensemble de grands projets en Afrique", a-t-il affirmé. Le forum a été marqué par la présence du conseil turc des relations économiques internationales qui compte toutes les entreprises du secteur privé dans ce pays. Cette rencontre économique se tient dans le cadre de la visite officielle de deux jours en Algérie du président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.