L'armée d'occupation israélienne a causé un nombre sans précédent de victimes civiles, en ayant recours à la force sans discrimination lors des agressions contre la bande de Ghaza en 2014, indique un document publié lundi par une organisation israélienne donnant la parole à des soldats de l'armée de l'occupation. Dans son document compilant les témoignages de plus de 60 officiers et soldats ayant participé aux agressions contre la bande de Ghaza de juillet-août 2014, l'organisation "Briser le silence" a notamment mis en évidence la volonté de l'armée israélienne de limiter ses pertes même aux dépends de civils innocents. "Le principe directeur de l'armée (israélienne) qui prône le risque minimum (...) aux dépens de civils innocents, ainsi que les efforts déployés pour dissuader et intimider les Palestiniens ont causé de nombreuses victimes dans la population et des dégâts sans précédent aux infrastructures civiles", a souligné l'organisation. Dans un témoignage, un soldat israélienne a affirmé que "les règles d'engagement dispensées aux soldats sur le terrain consistaient à ouvrir le feu, ouvrir le feu partout (...)" sans le moindre discernement. L'armée israélienne a mené en juillet et août 2014 des raids aériens sur la bande de Ghaza, une agression qui a fait 2.200 morts parmi les Palestiniens et qui a provoqué également la destruction d'un grand nombre de logements et d'infrastructures à Ghaza. Des experts commissionnés par l'ONG israélienne Physicians for Human Rights avaient déjà affirmé en janvier dernier que l'armée israélienne avait frappé à Ghaza sans discrimination des cibles militaires et civiles, faisant 70% de victimes civiles dont du personnel médical. Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) avait également annoncé en janvier l'ouverture d'un examen préliminaire, étape préalable à une enquête, sur des crimes de guerre présumés commis par Israël. Une délégation de la CPI est attendue prochainement dans l'enclave palestinienne. La Palestine est devenue le 1er avril membre de la CPI, chargée de poursuivre les crimes les plus graves contre le droit international, pour obtenir la mise en accusation des dirigeants israéliens pour crimes de guerre, en particulier à Ghaza. La première plainte que la direction palestinienne entend déposer auprès de la CPI portera sur des crimes perpétrés après le 13 juin 2014, quand l'occupant israélien à lancé une vaste campagne d'arrestations suivie de l'agression contre Ghaza.