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Des Etats du Golfe rompent avec le Qatar pour "soutien au terrorisme"
Publié dans Algérie Presse Service le 05 - 06 - 2017

Des Etats du Golfe ont rompu lundi leurs relations diplomatiques avec le Qatar, accusé de soutenir le "terrorisme", et décidé de l'isoler en fermant leurs frontières avec cet émirat, une crise diplomatique, la plus grave depuis la création du Conseil de coopération du Golfe (CCG), soulignent les observateurs.
L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn, auxquels se sont joints l'Egypte et le Yémen, ont justifié la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar par son "soutien au terrorisme", y compris "Al-Qaïda", le groupe autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech) et la confrérie des Frères musulmans.
"Le Qatar accueille divers groupes terroristes pour déstabiliser la région, comme la confrérie des Frères musulmans, Daech et Al-Qaïda", a souligné Ryadh.
Selon l'Arabie saoudite, Doha soutient aussi "les activités de groupes terroristes soutenus par l'Iran dans la province de Qatif (est)", où se concentre la minorité chiite du royaume saoudien, ainsi qu'à Bahreïn, secoué depuis plusieurs années par des troubles animés par la majorité chiite de ce pays.
La rupture des relations, annoncée avant l'aube, intervient 15 jours après une visite à Ryadh de Donald Trump qui avait exhorté les pays musulmans à se mobiliser contre l'extrémisme. Suite à cette crise diplomatique, Washington qui a invité les pays du Golfe à rester "unis".
Le Qatar, qui se targue de jouer un rôle régional et d'avoir été choisi pour organiser le Mondial-2022 de football, a également été exclu de "la coalition militaire arabe qui combat des rebelles au Yémen".
Cette dernière mesure a été saluée par le gouvernement du président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi qui a aussi rompu avec Doha. Il l'accuse de soutenir --malgré sa participation à la coalition arabe-- ses adversaires, les rebelles Houthis.
Cette crise diplomatique est la plus grave depuis la création en 1981 du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar. La dernière crise ouverte dans le Golfe remonte à 2014 lorsque trois pays du CCG (Arabie, Bahreïn et Emirats) avaient rappelé leur ambassadeur à Doha pour protester contre le soutien présumé du Qatar aux Frères musulmans.
Le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères Anwar Gargash avait déjà affirmé le 28 mai que les monarchies du Golfe "traversent une nouvelle crise aiguë" et il somme le Qatar, sans le nommer, de "changer d'attitude et de rétablir la confiance et la transparence".
De même, l'Egypte a annoncé la fermeture des frontières "aériennes et maritimes" avec le Qatar qui, selon son ministère des Affaires étrangères, "insiste à adopter un comportement hostile vis-à-vis" du Caire.
Le Qatar rejette une décision "injustifiée"
Le Qatar a réagi en accusant à son tour ses voisins du Golfe de vouloir le mettre "sous tutelle" et de l'étouffer économiquement. La Bourse de Doha a chuté de 8% à l'ouverture des transactions.
Le Qatar a rejeté une décision "injustifiée" et "sans fondement". Elle a été prise "en coordination avec l'Egypte" et a un "objectif clair: placer l'Etat (du Qatar) sous tutelle, ce qui marque une violation de sa souveraineté" et est "totalement inacceptable", a affirmé le ministère des Affaires étrangères à Doha.
Le Qatar "n'interfère pas dans les affaires d'autrui" et "lutte contre le terrorisme et l'extrémisme", a-t-il précisé.
L'émirat prendra "les mesures nécessaires pour mettre en échec les tentatives d'affecter sa population et son économie", a ajouté le ministère.
Déjà le Qatar s'était dit le 20 mai dernier victime d'une campagne "mensongère" qui l'accuse de "soutien" au terrorisme avant une visite du président Donald Trump en Arabie saoudite. Le lendemain, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s'est entretenu en tête-à-tête avec M. Trump à Ryadh.
Le 24 mai, le Qatar avait annoncé que son agence de presse avait été "piratée par une entité inconnue" et que de "fausses" déclarations ont été attribuées à son émir.
Parmi les sujets cités figurent l'Iran, le Hezbollah, le mouvement Hamas et les Frères musulmans, des propos que des médias du Golfe s'empressent de relayer malgré les démentis de Doha qui avait ouvert une enquête sur les déclarations, controversées, mises en ligne.
Le lendemain, le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani, a dénoncé "une campagne médiatique hostile à l'Etat du Qatar" à laquelle, dit-il, l'émirat "fera face".
Appels au dialogue
L'Iran a appelé lundi le Qatar et ses voisins du Golfe à "un dialogue franc" pour résoudre leurs différends, après la rupture des relations avec Doha décidée par l'Arabie saoudite et ses alliés.
"La résolution des différends dans les pays de la région, y compris les problèmes actuels entre les trois voisins du Qatar et ce pays, n'est possible que par des moyens politiques et pacifiques et un dialogue franc entre les parties", indique un communiqué de Bahram Ghasemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
"L'usage de sanctions dans le monde interdépendant d'aujourd'hui est inefficace, inacceptable et condamnable", a-t-il ajouté.
L'Iran est "inquiet" par la situation ainsi créée et "demande à tous" de "tirer partie des expériences amères dans la région, d'éviter l'émotion et de s'en remettre à la sagesse afin d'aller vers la paix et la désescalade", a affirmé le porte-parole.
Selon lui, les tensions "ne bénéficient à aucun gouvernement de la région et menacent les intérêts de tous" alors que le Moyen-Orient et le monde "souffrent de l'expansion du terrorisme".
Pour sa par la Turquie, qui entretient des rapports étroits avec les monarchies du Golfe, a prôné lundi le dialogue et s'est déclarée prête à y aider, pour régler la crise née de la rupture par l'Arabie saoudite et ses alliés de leurs relations avec le Qatar.
"Il peut y avoir des problèmes entre les pays (...) mais il faut que le dialogue se poursuive", a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu, s'engageant à contribuer pour que "la situation revienne à la normale".
Conséquences de la crise
Ainsi, les relations diplomatiques entre le Qatar, Bahreïn et les Emirats ont été rompues immédiatement, Manama et Abou-Dhabi ordonnant à leurs diplomates de quitter Doha dans les 48 heures. En 2014, les trois pays avaient rappelé leurs ambassadeurs à Doha pour protester contre le soutien du Qatar aux Frères musulmans.
En outre, des espaces aériens de l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont été fermés aux vols de la compagnie aérienne du Qatar, suspension des liaisons aériennes et maritimes avec ce pays dans les 24 heures. Les grandes compagnies aériennes Emirates, de Dubaï, et Etihad, d'Abou Dhabi, ont ainsi annoncé la suspension de tous leurs vols vers et en provenance du Qatar à partir de mardi matin "jusqu'à nouvel ordre".
Qatar Airways a pour sa part suspendu ses liaisons avec l'Arabie saoudite, dont la compagnie nationale Saudia a pris une mesure similaire.
La frontière terrestre de l'Arabie saoudite avec le Qatar a également été fermée, ce qui bloque les importations de biens par voie terrestre du Qatar à travers l'Arabie saoudite.
Par ailleurs, les ressortissants des trois pays ont été interdits de se rendre au Qatar. Il a été demandé aux ressortissants du Qatar, visiteurs ou résidents permanents dans les trois pays, de partir dans un délai de 14 jours. Cette mesure contredit un accord sur la libre circulation au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG: Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar). Seuls les pèlerins du Qatar peuvent se rendre sur les lieux saints musulmans en Arabie saoudite. Les diplomates du Qatar ont 48 heures pour quitter leurs postes dans ces pays.
Ainsi, l'unité du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a volé en éclats lundi après cette crise sans précédent. En effet, ce groupement régional a instauré la liberté de circulation des citoyens et des capitaux bien que des restrictions demeurent sur des centaines d'activités économiques.
Les économies des pays membres sont lourdement dépendantes du pétrole, dont les Etats tirent environ 90% de leurs revenus.
Les pays du CCG comptent quelque 50 millions d'habitants, dont la moitié sont des étrangers, selon des statistiques du secrétariat général de ce groupement régional.


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