La conférence internationale de lutte contre le financement du terrorisme "No money for terror" a pris fin jeudi avec l'adoption d'une déclaration finale dans laquelle les 72 Etats et les 20 organisations internationales se sont engagés sur 10 mesures et décisions. Les travaux, auxquels a pris part le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, ont été clôturés par l'allocution du président français Emmanuel Macron qui a appelé, dans son discours, les participants internationaux à "mieux coopérer" pour priver les mouvements terroristes de fonds et de moyens d'opérer. Il a souligné ainsi que cette mobilisation des institutions financières algériennes contre toutes les sources potentielles de financement du terrorisme participe de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, laquelle est marquée par le maintien d'un haut niveau de vigilance dans les différents domaines d'activités tant à l'intérieur du pays que sur ses frontières, particulièrement avec les pays les plus touchés par ce fléau. C'est dans cet ordre d'idées qu'il a fait observer que le contexte actuel est marqué par la "persistance" de la menace terroriste, en dépit des reculs enregistrés ces derniers temps, notamment en Syrie et en Irak, rappelant que les attentats survenus durant l'année écoulée "montrent qu'aucun pays et pratiquement aucune région du monde n'en est à l'abri". Au sujet du retour des combattants terroristes étrangers vers leurs pays d'origine ou leur déplacement vers d'autres zones de conflits, le ministre a expliqué que "les dernières indications établissent que ces combattants terroristes étrangers sont originaires de plus de 120 pays, c'est dire l'extension de l'espace potentiel de leurs activités criminelles", mettant en garde contre le changement du mode opératoire des groupes terroristes qui "relativisent la perte de territoires par un plus grand recours à Internet, au Darknet et aux plateformes cryptées, par le redéploiement des forces sur des zones de conflits ou des zones caractérisées, tel le Sahel et toute la bande sahélo-saharienne, par l'immensité des territoires, la porosité des frontières, la faiblesse des moyens des pays de la région, la pauvreté et des taux élevés de chômage parmi les jeunes".