Le Conseil de la concurrence a traité plus de 14 affaires depuis sa réinstallation en mars dernier, sur la base des saisines qu'il a reçues, a indiqué, avant-hier, le président du Conseil, Ahmed Dkhinissa. En effet, M. Dkhinissa a précisé, dans une déclaration à la presse en marge d'une journée d'étude consacrée à la présentation de la stratégie du Conseil de la concurrence pour la période 2025-2029, que le Conseil a examiné 14 dossiers, dont la majorité concerne la concentration économique, le e-commerce, les activités numériques, le secteur pharmaceutique ainsi que les applications de transport sur smartphones, ajoutant que plusieurs autres dossiers enregistrés sont en cours d'investigation et de suivi. Concernant le rôle du Conseil de la concurrence, le même responsable a rappelé que cette instance est une autorité administrative indépendante dotée de prérogatives décisionnelles et juridictionnelles, lui permettant d'enquêter, de convoquer, de collecter des données et de sanctionner en cas de pratiques illicites. Parmi ces pratiques, il a cité notamment la collusion entre entreprises, les ententes sur les prix, le partage des marchés et l'abus de position dominante. Le Conseil, qui compte actuellement 12 enquêteurs, ouvre des enquêtes de terrain sur la base des saisines et des informations reçues de différentes parties, et œuvre à «renforcer ses capacités juridiques et institutionnelles afin d'assumer pleinement son rôle dans la régulation du marché et la diffusion de la culture de la concurrence auprès des opérateurs économiques (entreprises publiques, privées ou même Start-up)», a-t-il poursuivi. De son côté, le membre permanent du Conseil, Mohamed Tayeb Salet, a affirmé que «l'Algérie est entrée dans une nouvelle phase de compétitivité économique, laquelle requiert l'existence d'une autorité forte et efficace, à même de garantir le respect des règles de la concurrence, non seulement au niveau national, mais également dans l'espace africain, arabe et international». Selon lui, le Conseil de la concurrence œuvre à renforcer son rôle et ses capacités afin de faire face aux nouveaux défis imposés par la dynamique des marchés, notamment dans un contexte d'ouverture accrue sur le marché africain. A cette occasion, il a été annoncé le lancement prochain d'un «programme de conformité volontaire», destiné à accompagner les entreprises de toutes tailles afin de les aider à se conformer à la législation relative à la concurrence.