L'intégration aquaculture-agriculture (IAA) est une technique qui permet aux pays de la région du Moyen Orient et Afrique du nord (MENA) de faire face à la rareté de l'eau et à la mauvaise qualité des sols, a indiqué l'Organisation des nations unis pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans un rapport publié sur son site web. L'aquaponie, généralement appelée Intégration Aquaculture Agriculture (IAA), est une technique combinant l'aquaculture (la pratique d'élevage de poissons), et la culture de végétaux dans l'eau sans l'utilisation du sol, selon les explication de la FAO, qui affirme que L'IAA est devenue tendance en citant certains pays de la région qui ont déjà tenté cette expérience tels l'Algérie, l'Egypte et Oman. Les auteurs du rapport ont fait constater que cette technique a permis à certaines exploitations agro-aquacoles, qui l'utilisent, de réduire leur consommation d'eau de 90% par rapport aux exploitations agricoles traditionnelles. Cela constitue, selon eux, de très bonnes nouvelles pour le secteur de l'agriculture, qui à l'échelle de la planète, utilise environ 70% des réserves d'eau douce disponibles. Ainsi, "l'aquaponie a un double objectif: elle abrite les poissons et permet de cultiver des végétaux, générant ainsi deux produits à la fois", ont-ils fait valoir, ajoutant que "là n'était pas le seul avantage car les déchets créés par les poissons fertilisent l'eau utilisée pour irriguer les plantes, et les plantes purifient l'eau dans laquelle évoluent les poissons. "Il s'agit donc d'une situation gagnant-gagnant qui permet de produire plus de nourriture avec moins de ressources", ont-ils encore déduit. Les auteurs du rapport ont souligné par ailleurs le fait que dans les région MENA, l'eau ne constitue pas le seul défi à relever et les sols de bonne qualité font également défaut. Selon eux , près de 45% des superficies adaptée à l'agriculture dans les pays de la région sont confrontées à une salinité élevée, un épuisement des éléments nutritifs et des problèmes d'érosion. Les agriculteurs ont eu l'opportunité de discuter des leçons apprises, des expériences directes, et d'explorer de nouvelles idées, ainsi que d'exposer les problèmes auxquels ils sont confrontés. "Les agriculteurs algériens, égyptiens et omanais ont non seulement tiré des enseignements de ces exemples, mais ont également lancé un dialogue important sur la façon dont nous pouvions développer ces pratiques dans l'ensemble de la région, a commenté, le responsable de l'initiative régionale sur la pénurie d'eau dans la région NENA, Pasqua le Steduto. Les exploitations IAA proposent des produits, tels que le poisson-chat nord-africain en Algérie, le tilapia en Egypte et à Oman aux populations locales, favorisant ainsi la consommation d'une source de protéines qui ne fait traditionnellement pas parties de leurs régimes alimentaires, note le rapport. En conclusion, le rapport a fait constater que la lutte contre la pénurie d'eau et l'utilisation efficiente des ressources naturelles sont des sujets importants pour de nombreuses régions du monde. Après avoir analysé les réussites et les défis de ce programme spécifique, la FAO a décidé de mettre en œuvre des programmes similaires dans d'autres régions à travers le monde, en y intégrant la coopération de paysan à paysan".