La vie est en passe de reprendre son cours normal dans les villes d'Alep et Idleb, dernières régions où subsistent encore des poches terroristes, au moment où les forces de l'armée syrienne poursuivent leur progression rapide vers la reprise totale des territoires de la ville d'Idleb, coeur palpitant de la Syrie, selon des sources médiatiques. Après la décision de rouvrir les services d'utilité publique au profit des populations locales, prise au cours de la semaine écoulée lors d'un Conseil des ministres, les autorités syriennes ont décidé, mercredi, de remettre en service l'aéroport international d'Alep fermé depuis 2012. "Le premier vol reliant Damas à Alep décollerait mercredi", a fait savoir le ministère des Transports syrien dans un communiqué rendu public, précisant que l'aéroport est maintenant prêt pour des vols vers le Caire et Damas. Pour ce qui est de la réouverture des services d'utilité publique, le Conseil des ministres a chargé d'ores et déjà les ministère de l'Enseignement supérieur et de la Santé d'élaborer une méthodologie pour développer leurs services à travers tout le territoire syrien, selon le communiqué. La reprise des services d'utilité publique est la meilleure façon pour encourager les Syriens à retourner dans leurs régions respectives et s'y installer pour de bon, s'accordent à dire les analystes de la scène politique en Syrie. La province d'Idleb constitue aussi une des principales portes d'acheminement des aides humanitaires vers la Syrie, via le poste frontalier de Bab al-Hawa. Plus de 1500 camions chargés de denrées alimentaires et de secours accèdent mensuellement à travers cette région de même que 4500 camions chargés de produits commerciaux. Idleb a été déclarée comme étant l'une des zones de désescalade, en vertu de l'accord d'Astana, sur la Syrie, conclu le 5 mai 2017, par les Etats garants, la Turquie, la Russie et l'Iran.