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L'Algérie et la France doivent affronter le problème de la Mémoire qui hypothèque les relations bilatérales
Publié dans Algérie Presse Service le 05 - 07 - 2020

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé samedi soir que l'Algérie et la France doivent affronter le problème de la Mémoire qui hypothèque beaucoup de choses dans les relations bilatérales, tout en insistant sur des relations apaisées entre les deux pays.
"Avec le Président Emmanuel Macron, nous devons, sans aucune animosité, sans haine et dans le respect le plus total des deux Etats, affronter le problème de la Mémoire qui hypothèque beaucoup de choses dans les relations entre les deux pays", a indiqué le Président Tebboune dans une interview accordée à la chaîne de télévision française France 24.
Il a rappelé que "le Président Macron a eu le courage de dire que la colonisation était presque un crime contre l'humanité, ce que d'autres n'ont pas dit", estimant à ce propos que "l'Algérie a déjà reçu des demi-excuses" de la part d'Eammnuel Macron.
Enchaînant sur le rapatriement des crânes des résistants algériens contre la France coloniale, le Président Tebboune a fait savoir que M. Macron a été "très réceptif et compréhensif à la demande algérienne", soulignant que "ce rapatriement était une nécessité pour l'Algérie qui accorde une grande importance à la question de la Mémoire".
A ce propos, il a indiqué qu'une chaîne de Télévision algérienne, exclusivement dédiée à la Mémoire, sera créée et une Journée nationale de la Mémoire a été instituée.
Pour le Président, il s'agit à présent de "faire un autre pas" dans le sens de l'apaisement, d'autant plus qu'en France "on parle de +massacres+ du 8 mai 1945 en Algérie, ce qui était prohibée auparavant".
A une question de voir Emmanuel Macron et la France présenter des excuses au peuple algérien, M. Tebboune a rétorqué : "Nous le souhaitons car cela va permettre d'apaiser le climat et le rendre plus serein pour des relations économiques, politiques, culturelles et de voisinage" plus sereines.
"Avec le Président Macron, nous pouvons aller loin dans l'apaisement et le règlement du problème de la Mémoire. C'est un Président très honnête, sincère et très propre du point de vue historique. Il veut apaiser la situation et permettre à nos relations de retrouver leur niveau naturel", a-t-il souligné.
Pour le Président Tebboune, il s'agit aussi de "relations entre deux pays indépendants et souverains", faisant cependant observer que "l'Algérie qui était une ancienne colonie de la France, il y a 58 ans, est à présent un Etat qui influe sur son environnement, un Etat-pivot dont la parole compte dans le concert international".
En outre, il a ajouté qu'entre l'Algérie et la France, "les contacts n'ont jamais été rompus depuis 1962", relevant que "les deux pays sont passés quelque fois à des relations d'un niveau supérieur, alors que parfois il y a eu du froid dans des relations compliquées, passionnelles et passionnées".
Pour ce qui est d'une éventuelle visite à Paris ou celle du Président Macron à Alger, le président de la République a indiqué que cela n'est pas exclu, précisant qu'il en a déjà discuté avec son homologue français.
"S'il y a une visite, ce sera une visite d'Etat et pas de travail tout en tenant compte des conditions imposées par le Covid-19", a-t-il ajouté.
----Révision de la Constitution : un référendum populaire à la rentrée sociale----
S'exprimant sur la situation interne du pays, notamment la révision constitutionnelle, le Président Tebboune a indiqué qu'il était prévu que le Texte fondamental du pays soit soumis à un référendum populaire en juin dernier, mais la pandémie du Coronavirus a tout chamboulé.
"Je pense que si la pandémie du coronavirus s'atténue, on peut aller vers un référendum à la rentrée sociale, soit vers septembre ou octobre", a-t-il annoncé.
Toutefois, il a assuré que les discussions sur la Constitution sont accélérées, faisant savoir que 2 000 propositions, de changements, de retrait d'articles ou d'extension et d'ajout ont été soumises au Comité d'experts sur la révision de la Constitution.
A une question sur le type de régime qui sera adopté, le Président de la République a indiqué que "le modèle sera totalement algérien", expliquant que ce sera "un régime semi-présidentiel qui donnera énormément d'autorité aux élus".
"On est aussi en train de mettre des verrous qui interdiront à l'avenir tout glissement vers le pouvoir personnel", a-t-il dit.
Sur la question relative à la libération ou la grâce des "personnalités du Hirak", M. Tebboune a affirmé qu'il exercera "en tant que Président ses prérogatives constitutionnelles de grâce chaque fois que cela est nécessaire".
"Je tiens à lever une équivoque, à savoir que la justice a sévi contre certains qui sont actuellement en détention ou ceux qui ont été libérés pour insultes et incitation aux attroupements et à la mutinerie", a-t-il précisé.
"L'Algérie est le seul pays arabe et d'Afrique à disposer de 160 quotidiens aussi caustiques les uns que les autres et jamais quelqu'un n'a été inquiété. Tant que l'on relève le niveau et l'on fasse de l'opposition aux idées, il n'y a pas de souci. Cependant, le problème réside dans l'insulte et l'invective que le Code pénal ne permet pas", a expliqué le Président Tebboune.
Il a en outre annoncé qu'il était "possible de libérer d'autres personnes car l'Algérie va vers une période qui nécessite l'effort de tous les Algériennes et les Algériens", mettant l'accent sur "un climat plus apaisé qui permette d'aller vers les changements, notamment la Constitution".
A une question de voir l'ex-président de la République Abdelaziz Bouteflika jugé par la justice dans les procès d'anciens Premiers ministres et ministres, M. Tebboune a estimé que "la justice s'est prononcée" à ce sujet.
"Si la justice le demande (le jugement de Bouteflika), c'est son affaire, mais pour le moment il n'en est pas question", a-t-il dit.
S'agissant du 5e mandat avorté de l'ex-Président Bouteflika, il a également tenu à lever cette équivoque en affirmant : "Je n'ai jamais été favorable au 5e mandat".
Il a rappelé qu'il a été "éjecté" du poste de Premier ministre en 2017, alors que "l'histoire du 5e mandat avait débuté en 2018". "A époque, j'étais chez moi et en aucun cas je n'ai été pour un 5e mandat.
J'ai trouvé que la 5e mandat était aberrant car j'avais approché (l'ex-Président) quand j'étais Premier ministre et il n'avait plus la parole. Il n'a pas demandé mon avis (sur le 5e mandat), j'étais exclu", a-t-il commenté.
----Le Président Tebboune exclut l'option de recourir au FMI----
Abordant le volet économique et l'éventuel recours au FMI, le Président Tebboune a assuré que "l'Algérie n'est pas du tout en danger".
"L'Algérie dispose de réserves de changes qui ne sont pas énormes, mais qui lui permettent de passer le cap d'une année à deux ans", a-t-il dit, relevant que "l'agriculture à elle seule a produit en 2019 l'équivalant de 25 milliards dollars et cela a été une chance pour le pays avec la chute des prix de pétrole car nous n'avons rien importé et nous avons presque une autosuffisance alimentaire".
A cet effet, il a indiqué que l'Algérie "préfère éviter le FMI" car c'est "un pays social où les transferts sociaux se font avec des sommes énormes".
"J'exclue l'option d'aller vers le FMI certes, mais nous sommes en contact périodique avec ce Fonds et nous tenons compte de ses orientations".
S'agissant de la crise libyenne, le Président Tebboune a réaffirmé "la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu qui permettra la reconstruction de l'Etat libyen sur des bases de légitimité populaire, au risque de voir transposer en Libye le schéma syrien".
"Pour le moment les tribus libyennes sont restées sages, mais si elles décident de se défendre et donc de s'armer, on s'acheminerait vers le schéma somalien et la Libye risque de devenir un sanctuaire terroriste", a-t-il averti.
Par ailleurs, et concernant les informations faisant état de la construction par l'Algérie d'une base militaire en réaction au Maroc qui projetterait d'en construire une base similaire à ses frontières avec l'Algérie, le Président Tebboune a indiqué qu'il ne pouvait "ni confirmer, ni infirmer ces informations", soulignant que "la sagesse à toujours prévalu dans les relations entre les deux pays".
"Jusqu'à présent l'escalade a été verbale et j'espère qu'elle va s'arrêter. Nous souhaitons le plus grand bonheur au peuple marocain. Nous n'avons aucun problème avec les Marocains, mais ce sont eux qui ont des problèmes avec nous".
Concernant la situation épidémiologique dans le pays, le Président de la République a affirmé ne pas exclure un durcissement du confinement, si la Commission scientifique chargée du suivi de l'évolution du coronavirus le recommanderait, ajoutant avoir lancé un appel et demandé à tous les responsables locaux et autres afin d'interdire les regroupements dans des endroits clos.


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