L'intergroupe parlementaire Suisse-Sahara occidental a exprimé, lundi, sa préoccupation quant à la reprise des hostilités au Sahara occidental après les graves agressions marocaines contre des Sahraouis civils à El Guerguerat ayant mis fin au cessez-le-feu de l'ONU, réaffirmant son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, indique un communiqué de la co-présidence assurée par Fabian Molina et Brigitte Crottaz. Exprimant sa solidarité avec le peuple sahraoui, l'intergroupe a assuré que "ses membres sont très préoccupés par la reprise de la guerre après les graves agressions marocaines à El Guerguerat contre des Sahraouis civils", soulignant que "ces attaques ont mis fin au cessez-le-feu ce qui a amené les forces armées sahraouies à riposter en légitime défense". Le communiqué condamne, en outre, la répression des Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, les brutalités subies par les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines, et les intrusions violentes des forces marocaines dans les habitations des militants sahraouis. L'intergroupe réaffirme à cet effet son attachement au "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes qui concerne tout particulièrement le peuple du Sahara occidental comme dernière colonie en Afrique et classé territoire non autonome par les Nations Unies". Les parlementaires suisses insistent, à l'occasion, pour que soit défini comme "point principal" le référendum d'autodétermination au Sahara occidental si des négociations venaient à être engagées après les hostilités en cours. En tant que parlementaires suisses et intergroupe parlementaire Suisse-Sahara Occidental, ils assurent user de tous les moyens à leur disposition pour convaincre les autorités fédérales suisses "de prendre des initiatives pour la paix". "Nous les appellerons à recevoir à Berne, comme partie au conflit, le Front Polisario en tant qu'autorité représentant le peuple du Sahara Occidental luttant pour son droit à disposer de lui-même, comme le stipule le texte de son adhésion unilatérale aux conventions de Genève, acceptée par la Suisse le 23 juin 2015", lit-on dans le communiqué. En conclusion, ils réitèrent leur intention "de continuer de suivre attentivement les graves événements que vit le peuple sahraoui réaffirmant la poursuite de la recherche en Suisse, des moyens pour faire reconnaître les droits du peuple sahraoui".