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Face à la profonde restructuration de cette filière, au niveau mondial, quelles perspectives pour l'industrie de voitures en Afrique ?
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 07 - 2025

En 2024, il y aura environ 1,475 milliard de véhicules dans le monde, incluant voitures, camions et SUV, hors motos pour une population mondiale d'environ 7,951 milliards d'habitants, représentant environ un véhicule pour cinq personnes. Pour l'Afrique, il n'existe pas une estimation exacte, la fourchette variant entre 26 et 38 millions, pour 1,4 milliard d'habitants.
Le marché automobile africain a atteint 1,41 million d'unités en 2024 et devrait croître de 6,04 % pour atteindre 1,89 million d'unités d'ici 2029, le continent produisant environ 1,18 million de véhicules en 2024 dont 98,40% proviennent d'Afrique du Sud et du Maroc. Si elle veut se lancer dans l'industrie de voitures, l'Afrique devra tenir compte de la situation du marché mondial en plein bouleversement, étant un marché oligopolistique, un nombre de producteurs limités face à un nombre croissant de demandeurs ,fonction du pouvoir d'achat, des infrastructures et de la possibilité de substitution d'autres modes de transport, notamment le collectif spécifique à chaque pays
1.- Le marché de voitures a connu depuis la crise d'octobre 2008 d'importants bouleversements. Les fusions se sont succédé aux rachats et aux prises de participation diverses. Nous observons deux tendances opposées qui sont en train de se produire en même temps : la localisation de la production sur certaines zones géographiques et sur certains pays et la délocalisation ; et pour ce qui est de la localisation de la production automobile mondiale, elle se concentre régionalement sur trois zones : l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie. De plus, sur chacune d'entre elles, la fabrication est localisée sur certains pays. Ainsi, en Europe, les principaux fabricants sont l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l'Italie, appartenant tous à l'Union européenne. En Amérique du Nord, la production se concentre majoritairement sur les Etats-Unis, et en Asie. Elle se trouve au Japon et en Corée du Sud. Pour les exportations mondiales d'automobiles, la concentration est encore plus élevée, puisqu'elle est limitée principalement à deux zones : l'Europe et l'Asie. Et que dans un futur proche avec la perte de compétitivité de certains pays au profit de certains pays émergents (Russie, Inde, Chine, Brésil), nous devrions assister à la réorganisation de la production mondiale de véhicules et de toute évidence, les usines qui se maintiendront sur chaque pays seront les plus compétitives, les priorités des dirigeants étant donc: technologie, innovation (robotisation) approche collaborative, meilleures stratégies de succès et environnement.
2.-L'industrie de voitures est en pleine restructuration étant devenue capitalistique, les tours à programmation numérique éliminant les emplois intermédiaires où le nombre d'emplois directs et indirects créés devient marginal. Dans cette conjoncture de restructuration importante de cette filière , il y a lieu de tenir compte de la forte concurrence et des ententes entre grands groupes pour contrôler des espaces régionaux, ne devant pas confondre concessionnaires, le nombre peut être important, avec les contracteurs, les pays développés ayant entre 2 à quatre , , selon les normes internationales, pour atteindre le seuil de rentabilité, devant différencier les coûts fixes, des coûts variables la production peut varier varie entre 300 000 et 500 000 unités par an pour les voitures individuelles et plus de 2OO. 000 par an pour les camions/bus et que pour exporter il faut s'adapter aux nouvelles mutations technologiques mondiales devant favoriser les voitures hybrides ou solaire. Ainsi à titre d'exemple pour 2O24, la production se répartition comme suit :Chine 26,12 millions d'unités-Japon 7,77-Inde 4,78-Allemagne 4,11-Corée du Sud 3,91-Espagne 1,91-Brésil 1,78-USA 1,75-République Tchèque 1,4- Indonésie 1,18-France 1,O3. Le chiffre d'affaires des 1O premiers en chiffre d'affaires et en milliards de dollars des plus grands groupes – estimations pour 2024 est le suivant : Volkswagen 348,6- Toyota 311,9-Stellantis 2O4,9 –Ford 177,5-General Motors 174,9- BMW 168,3 –Mercedes Benz 164,3 –Honda Motors 141,3 –Hyundai 125,4 SAIC Motors 1O2,3 milliards de dollars . Pour les ventes de véhicules neufs se répartissent comme suit : Chine: 31,4 millions de véhicules -Etats-Unis: 16,3 millions de véhicules – Japon: 4,42 millions -Inde: 4,27 millions de véhicules vendus –Corée du Sud 4,13 millions -Allemagne: 2,81 millions -Brésil: 2,48 millions -Royaume-Uni: 1,95 million – France: 1,70 million – Russie: 1,57 million -Italie: 1,56 million.
3. Aussi face à ces nouvelles mutations tout projet de l'industrie de voitures, quelles perspectives pour l'Afrique ? Le parc automobile en Afrique pour ne citer que quelques cas , nous avons le Nigeria avec un parc estimé à 15 millions de véhicules , en Afrique du Sud plus de 13 millions , l'Algérie 6,5 millions, l'Egypte environ 5,6 millions, le Maroc 4,2 millions le Kenya plus de 3,7 millions la République démocratique du Congo à 2,7 millions 791 500, la Côte d'Ivoire 1, 5 millions la République démocratique du Congo à 2 791 500.et loin derrière le Sénégal environ 1 million . En Afrique le parc de voitures est dominé par le vieillissement et les voitures d'occasion : à titre d'exemple pour l'Algérie selon l'ONS données reprises par l'APS en 2023, sur 6,5 millions les véhicules de moins de 5 ans représentent 19,32 % ; ceux de 5 à 9 ans : 22,08 % , ceux de 10 à 14 ans : 17,22 % et ceux 15 à 19 ans : 22,08 % , 80 % des voitures en circulation de plus de 5 ans. Aussi toute politique devra tenir compte de plusieurs facteurs
-Premièrement, facteur déterminant, le pouvoir d'achat réel, (alimentaires, habillement, notamment plus les frais de loyer et téléphone) que restera-t-il pour acheter une voiture ? Dans ce cadre il y aura forcément l'importation en devises des collections CKD destinées à l'industrie de montage sans compter les importations des parties et accessoires (pièces détachées) et pour le prix de la voiture destinée aux citoyens la cotation de la monnaie locale par rapport notamment au dollar et l'euro où une dépréciation alourdit le prix de cession . Comme on ne construit actuellement une usine de voitures non pour un marché local, l'objectif du management stratégique de toute entreprise est régional et mondial afin de garantir la rentabilité financière cette filière étant internationalisée avec des sous segments s'imbriquent au niveau mondial où le taux d'intégration local varie entre 30/50%, le reste étant le fait de sous traitants répartis comme une toile d'araignée au niveau mondial et donc s'impose un tissu de sous traitants au niveau local -Deuxièmement , l'industrie automobile doit s'inscrire dans le cadre d'une véritable politique économique qui fait cruellement défaut devant connaître une profonde restructuration au niveau mondial, le monde subissant un profond changement avec des incidences politiques, économiques et sociales avec les nouvelles technologies .C'est que la carcasse représentant moins de 20/30% du coût total c'est comme un ordinateur, le coût ce n'est pas la carcasse (vision mécanique du passé), les logiciels représentant 70/80%, ces projets seront-ils concurrentiels dans le cadre de la logique des valeurs internationales. Et se pose cette question: ces voitures fonctionnent-elles à l'essence, au diesel, au GPLC, au Bupro, hybride ou au solaire. Au niveau mondial, l'on s'oriente vers l'optimisation du fonctionnement des moteurs à essence et diesel, avec une réduction de 20/30% et les voitures électriques. Les nanotechnologies (la recherche dans l'infiniment petit) pouvant révolutionner le stockage de l'énergie, l'avenir appartenant au moteur alimenté par de l'hydrogène gazeux.
En conclusion, la mise en place d'une industrie fiable de voitures en Afrique implique , d'une part, une politique industrielle cohérente et d'autre part, l'attrait de l'investissement étranger fondé sur trois piliers, la stabilité politique, juridique et monétaire , renvoyant à la bonne gouvernance , permettant une visibilité dans la démarche de la politique socio-économique. C'est l'entreprise sans aucune distinction, entreprises publiques, privées nationales et internationales dans le cadre des valeurs internationales, épaulée par le savoir permettant l'innovation permanente, qui crée la richesse .d'une Nation.
Pr des Universités
Expert international


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