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Tabagisme: la pandémie du Covid 19 a empêché le travail des unités de sevrage
Publié dans Algérie Presse Service le 26 - 05 - 2021

Le chef de service de pneumo-allergologie au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Béni Messous Hassani Issad (Alger), Pr. Merzak Gharnaout a affirmé que "la pandémie du Coronavirus a empêché le travail de 52 unités de sevrage tabagique à travers le territoire national" qui ont enregistré "une affluence modeste'" des fumeurs.
Dans une déclaration à l'APS, à la veille de la célébration de la Journée mondiale sans tabac (31 mai), placée cette année sous le thème "Tabagisme et Covid-19" et le slogan "S'engager à arrêter", le spécialiste a précisé que le ministère de la Santé avait ouvert 52 unités de suivi médical en vue d'encourager au sevrage tabagique à travers le pays, mais la pandémie de Covid-19 a empêché cette opération qu'il a qualifiée de "très importante" afin d'atténuer ce fléau.
A ce titre, il a rappelé les résultats de l'enquête nationale à indicateurs multiples (MICS), initiée par le ministère de la Santé en 2017, lesquels ont révélé la prolifération du tabagisme chez la tranche d'âge 18-65 ans (16.5%), 32% chez les garçons et 0.4 chez les filles, et que 60% de ceux ayant arrêté la consommation de tabac durant une année entière ont rechuté, soulignant qu'il "n'y aurait un sevrage tabagique sans consultation et suivi médical au niveau des unités spécialisées".
Il a également cité les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui ont fait état du décès de 8 millions de fumeurs de par le monde, dont un million en raison du tabagisme passif.
De son côté, l'ancien président du Comité multisectoriel de sensibilisation et de prévention contre le tabac, Pr. Noureddine Zidouni a affirmé que "la pandémie de Covid-19 a empêché plusieurs activités de santé, y compris la prévention contre ce fléau, souhaitant la relance, bientôt, de toutes ces activités, notamment l'élaboration des textes réglementaires relatifs à la mise en œuvre de la nouvelle loi sanitaire".
Pour sa part, l'ancien chef de service de pneumo-allergologie au CHU Mustapha Pacha d'Alger, Pr. Salim Nafti a estimé qu'en dépit du recul du taux des fumeurs adultes", ce phénomène connait "une évolution chez les adolescents et les enfants", relevant la nécessité de renforcer les campagnes précoces de prévention auprès de ces tranches d'âge, notamment au niveau des établissements scolaires".
"D'autres enquêtes nationales sont menées autour de ce fléau en vue d'en réduire l'impact sur la santé publique, d'autant que le fumeur est sujet à plusieurs maladies graves, à savoir le cancer, les cardiopathies et l'hypertension artérielle", a-t-il souligné.
Concernant la consommation du tabac à chiquer, premier substitut de la cigarette pour plusieurs fumeurs, très répandu ces dernières années en milieu des adolescents, il a estimé que "ce type de tabac plus facile à dissimuler que la cigarette peut aisément être consommé en classe".
Quant à la consommation du narguilé, une pratique intruse dans la société algérienne, le professeur Nafti a précisé que "le degrés de gravité n'est pas moindre, surtout que les consommateurs se relaient sur un même appareil, les jeunes en particulier", mettant en garde contre l'utilisation de cette pipe orientale en ce temps de pandémie qui favoriserait la propagation du virus.
Il a rappelé, dans ce sens, les rumeurs répandues par les industriels du tabac en début de la pandémie selon lesquelles "les fumeurs seraient moins touchés par le coronavirus", une démarche qui leur avait permis d'amasser de l'argent avec l'appui de certains médias. Néanmoins, a-t-il poursuivi, ces informations ont été démenties par l'OMS.
Lire aussi: Tabagisme: appel à la poursuite des efforts pour réduire les effets de ce fléau en Algérie
Le président de l'Organisation nationale de la promotion de la santé et du développement des recherches (Forem) également pédiatre, Pr. Mustapha Khayati a déploré l'absence de texte réglementaires accompagnant l'application de la loi sur la santé promulguée en juillet 2018 et renfermant plusieurs articles consacrés "aux sanctions encourues par les contrevenants".
L'intervenant a insisté, en outre, sur "l'application rigoureuse de ces lois coercitives de lutte contre les différents types de tabac pour protéger la santé des futures générations, préconisant d'intensifier et d'étendre les campagnes de sensibilisation à ce fléau qui ne doivent plus être "conjoncturelles".
Selon une enquête réalisée il y a quelques année, 11% des enfants scolarisés au cycle primaire fument, soulignant que cette frange sociale est influencée par son environnement familial et éducatif qui devraient constituer "un exemple" à suivre pour les générations montantes.
Quant à l'association d'aide aux personnes atteintes de cancer "El Badr", la chargée de communication, Wissam Sedira affirmé que son association a intensifié ses activités lors de la propagation de la pandémie qui touche l'appareil respiratoire et ce, en vue de sensibiliser les fumeurs quant à l'arrêt de ce fléau, en sus d'autres campagnes au profit des médecins spécialistes.
Concernant le milieu scolaire et professionnel, la même responsable a indiqué que l'association a tracé, à travers la cellule, créée à cet effet en collaboration avec l'Association américaine du cancer (ACS), un programme qui contient quatre axes principaux.
Ces axes sont : "Non à la 1e cigarette" destiné aux écoliers, "Un mois sans fumer" lors du mois sacré de Ramadhan, "Un train sans tabac" en collaboration avec la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre ce fléau durant 14 années consécutives, ainsi que l'axe "un lieu de travail sans tabac" dans les entreprises publiques et privées.
Les spécialistes estiment qu'instituer une taxe sur le tabac de l'ordre de 10% annuellement dans la Loi de finances, "est insuffisant " et que la lutte contre ce fléau requiert de relever cette taxe à 80%, tel que préconisé par la Convention-cadre de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte antitabac de l'année 2003 et ratifiée par l'Algérie en 2006.
A rappeler que la loi sanitaire promulguée au mois de juillet 2018, a consacré un espace à la lutte contre ce fléau, notamment dans la section 4 relative à la lutte contre les facteurs de risque et à la promotion des modes de vie saine, dans la sous-section 1 sur la lutte contre le tabagisme, de l'art.50 à l'art.58.
Ces articles contiennent l'interdiction de toute forme de promotion, de parrainage et de publicité en faveur des produits de tabac ainsi que la vente de ces derniers aux mineurs, la sanction par la Loi des personnes qui fument dans les lieux affectés à un usage collectif ou accueillant le public, l'apposition d'avertissement spécifique sous forme de desseins ou de pictogrammes émanant de l'autorité de santé, ainsi que l'obligation faite aux producteurs d'apposer des étiquetages qui doivent porter des indications sur les principaux constituants toxiques et leurs émissions.
La loi renferme également dans ses annexes, dans les articles 402, 403 et 405, des amendes et sanctions imposées en cas de non application et de non-respect des articles précités, des amendes de 2.000 Da à 1.000.000 Da.


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