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Sahara occidental : le revirement de Madrid aura de grandes répercussions sur l'Espagne
Publié dans Algérie Presse Service le 23 - 03 - 2022

Des experts en politique ont unanimement affirmé mercredi à Alger que "le revirement de Madrid sur la légalité internationale" au sujet du Sahara occidental, et son désengagement historique et juridique envers la question sahraouie, auraient de grandes répercussions sur l'Espagne, affirmant que l'Algérie qui n'est pourtant pas partie au conflit entre le Maroc et le Front Polisario, est affectée par ce qui se passe dans la région et agit en fonction de ce qui sert sa sécurité nationale.
Les participants à la table ronde organisée par le Centre d'études et de recherche du quotidien Echaâb, sous le thème "Espagne et Sahara occidental : de l'occupation et du désengagement historique et juridique au revirement sur la légitimité internationale", ont précisé que la prise de position subite du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez était une "soumission aux pressions du Maroc qui menace Madrid avec le dossier de l'émigration clandestine".
Ils ont conclu que "le troc établi par le régime du Makhzen envers l'Espagne moyennant le dossier du Sahara Occidental en échange de l'émigration clandestine est un deal perdu", car la légalité internationale garantit au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination, et que ce dernier était le seul habilité à déterminer la nature juridique du territoire classé par les Nations Unies comme territoire non-autonome.
Dans ce cadre, l'enseignant à la Faculté des sciences politiques et des relations internationales à l'Université d'Alger 3, Smail Debch a souligné que l'Espagne a joué "une carte perdante" et " a commis une grande erreur" en soutenant ce qui est appelé "autonomie", au lieu du référendum d'autodétermination au Sahara occidental.
La position de l'Espagne est liée aussi à l'entité sioniste qui craint l'indépendance du Sahara occidental , ce qui signifie le recul des puissances coloniales et l'indépendance de la Palestine, avertissant contre "l'opération de chantage à laquelle se livrent les Etats occidentaux à l'encontre des Etats arabes".
Et de s'interroger: "Aujourd'hui c'est le Sahara occidental et demain, à qui sera le tour, parmi les Etats arabes ?".
"La nouvelle position de l'Espagne influe sur la sécurité de la région"
De son côté, l'enseignante à l'Ecole nationale des sciences politiques, Professeur Tassadit Messiheddine a estimé que la nouvelle position de l'Espagne concernant le Sahara occidental, "est lié au conflit en Ukraine et aux pressions marocaines concernant le dossier de l'émigration clandestine".
"Le Maroc veut entraîner l'Algérie dans le conflit au Sahara occidental, bien que l'Algérie ne demande que l'application de la légalité internationale et l'organisation d'un référendum d'auto-détermination", a-t-elle ajouté, indiquant que le Makhzen rejette l'organisation du référendum, car le royaume est convaincu qu'il sera en faveur de l'autodétermination.
Elle a également évoqué les répercussions de cette position sur l'Espagne, faisant allusion aux manifestations dans des villes espagnoles dénonçant la sortie du Premier ministre, Pedro Sanchez, n'excluant pas que l'Espagne revoie sa position sous l'influence de la pression populaire.
De son côté, Amina Rebbahi, professeur à la Faculté des sciences politiques et des relations internationales de l'Université Alger 3 a souligné que l'Espagne doit revenir à la raison et adhérer au cadre juridique adopté par l'ONU pour le règlement de la question sahraouie, ajoutant qu'il est "inconcevable que l'Espagne se dérobe à sa responsabilité historique et légale au Sahara occidental".
Fouad Hattab, professeur au Centre universitaire "Morsli Abdallah" dans la wilaya de Tipasa a passé en revue, lui, les raisons et motifs du brusque revirement de la position espagnole concernant la question sahraouie qui est liée, a-t-il dit, au conflit en Ukraine et au pillage des richesses du peuple sahraoui, soulignant que le Maroc tente d'impliquer l'Algérie dans le conflit depuis des années, même si l'ONU classe l'Algérie en tant qu'observateur.
Il a en outre indiqué que le soutien de l'Espagne au complot dit "autonomie" au Sahara occidental "n'est pas étrange à un pays qui a trahi le peuple sahraoui avec le désastreux accord de Madrid", ajoutant que "le Maroc est aussi habitué à la trahison", en rappelant à ce propos le tweet de l'ex-président américain Donald Trump, et le troc de la cause palestinienne en échange de la reconnaissance de la prétendue "souveraineté" sur le Sahara occidental.
Concernant le rappel par l'Algérie de son ambassadeur en Espagne, M. Hattab a souligné que l'Algérie n'a pas rappelé son ambassadeur parce qu'elle est partie au conflit au Sahara occidental, mais plutôt parce que la question affecte la sécurité de la région, y compris l'Algérie, et partant, "elle a le droit de revoir sa stratégie".
Le même avis a été partagé par l'académicien Ali Medjaldi du Centre des études stratégiques d'Echaab, qui a affirmé que l'Algérie n'est pas une partie au conflit du Sahara occidental, "mais qu'elle est affectée par ce qui se passe dans la région".
Dans le même sillage, le directeur du journal Echaab, Mustapha Hamissi a précisé que "la diplomatie algérienne est calme et sereine, et ne fonde pas ses positions sur l'émotivité et les réactions, comme c'est le cas avec la nouvelle position de l'Espagne sur le Sahara occidental, d'où le rappel de l'ambassadeur algérien à Madrid pour consultations".


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