Les théories conspirationnistes du "grand remplacement" ont directement influencé des auteurs d'actes violents, a indiqué lundi le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Turk. "Dans de nombreux pays, y compris en Europe et en Amérique du Nord, je suis préoccupé par l'influence apparemment croissante des théories du complot dites du +grand remplacement+," a déclaré M. Turk devant le Conseil des droits de l'Homme à l'occasion de son traditionnel discours dans lequel il dresse un état des lieux des droits humains. Ces théories complotistes sont "fondées sur l'idée fausse selon laquelle (...) les musulmans, les personnes non blanches et les migrants cherchent à +remplacer+ ou supprimer les cultures et les peuples des pays", a-t-il souligné. Et d'ajouter : "Ces idées délirantes et profondément racistes ont directement influencé de nombreux auteurs de violence". Aux Etats-Unis, où se tiendra une élection présidentielle en novembre aux enjeux mondiaux, M Türk appelle à s'assurer que le vote de chaque citoyen compte de la même manière et dénonce les obstacles freinant la participation au scrutin des personnes d'ascendance africaine. Il appelle aussi nombre de pays européens à faire plus pour combattre les violences policières et la discrimination. "Les données non-gouvernementales provenant des Etats-Unis et du Brésil continuent de faire état de niveaux disproportionnés de décès de personnes d'ascendance africaine dans le contexte des interventions policières", souligne-t-il.
