JIJEL– La commune de Ghebala, dans la wilaya de Jijel, a commémoré, samedi, le 67ème anniversaire de la bataille de Settara (26-27 avril 1958), qui eut pour théâtre douar Beni Sbih, où des centaines de soldats de l'armée coloniale avaient été tués. Le wali de Jijel, Ahmed Meguellati, accompagné de représentants de la famille révolutionnaire et d'un grand nombre de citoyens, a présidé les cérémonies officielles de cette commémoration au cours de laquelle la bravoure des combattants de la liberté et des citoyens a été mise en avant. "La bataille de Settara, à Beni Sbih, est considérée comme l'un des affrontements majeurs de la glorieuse Révolution au regard des armements et du matériel utilisés par les forces coloniales qui ont commis des crimes horribles", a déclaré Daoud Bouguelmoun, président du Conseil scientifique et technique du musée du Moudjahid de Jijel. Ajoutant qu'une "centaine de moudjahidine et 300 civils, dont une majorité d'enfants, de femmes et de vieillards, ont été tués avant que Mustapha Filali ne réussisse à trouver une brèche par laquelle des moudjahidine rescapés ont pu s'échapper", il a rappelé que les forces coloniales "avaient, de leur côté, subi de très lourdes pertes, estimées à des centaines de morts". Les forces françaises d'occupation, ayant reçu des informations quant à la présence de moudjahidine dans la zone de Beni Sbih, à l'époque importante place commerciale, mais aussi lieu de transit et de rencontre des Moudjahidine, ont investi les lieux et lancé une attaque soudaine, tôt le matin, par voie aérienne et terrestre, appuyés par des dizaines d'avions, de chars et d'armes lourdes en vue de contrôler l'endroit. L'armée coloniale fut, néanmoins, "confrontée à une résistance farouche et à une riposte héroïque des Moudjahidine qui ont vaillamment tenu tête aux assaillants avant qu'une centaine d'entre eux ne tombe au champ d'honneur", dira M. Bouguelmoun, avant de souligner que l'ennemi "avait aussi subi des pertes se chiffrant par centaines". Une stèle commémorative, érigée à côté du cimetière des Martyrs de Ghebala, rappelle que 410 Algériens, entre moudjahidine et civils, sont tombés en martyrs dans cette bataille au cours de laquelle 1.100 militaires français ont été tués.