Les jours à venir à Ghaza "seront critiques", a averti le chef local du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), Jonathan Whittall, alors que les opérations humanitaires sont sévèrement réduites dans l'enclave palestinienne dans un contexte de blocus sioniste qui s'intensifie. "Les jours à venir à Ghaza seront critiques. Aujourd'hui, les habitants de Ghaza ne survivent pas, ceux qui ne sont pas tués par les bombes et les balles meurent lentement", a-t-il déclaré en s'adressant aux journalistes. Whittall a souligné que les agences humanitaires sont incapables de répondre aux besoins croissants des civils en raison de l'effondrement des chaînes d'approvisionnement. Les hôpitaux sont débordés, mais les médicaments et le matériel s'épuisent. Les gens souffrent de la faim, les entrepôts alimentaires sont vides et les boulangeries ferment. L'eau potable est indispensable, mais les puits sont inaccessibles. Il a constaté que les déchets solides s'accumulent dans les rues de Ghaza sans aucun équipement pour les évacuer, et que les opérations de sauvetage après les frappes aériennes sionistes sont impossibles sans carburant ni engins. Les familles déplacées sont contraintes de vivre dans les décombres, et les pêcheurs sont abattus en mer, tandis que les organisations humanitaires manquent de ressources pour les aider. "Nulle part à Ghaza aujourd'hui n'est sûr", a-t-il déclaré dans ce sens. Il a ajouté que les enfants ont besoin d'apprendre, mais que les écoles ont été détruites ou sont inaccessibles, et que les fournitures scolaires ne sont pas disponibles. Il n'y a ni gaz ni combustible pour cuisiner, ce qui oblige les familles à brûler des déchets pour produire de l'énergie. Selon ce responsable onusien, "il ne s'agit pas seulement de besoins humanitaires, mais aussi de dignité. La dignité des habitants de Ghaza est aujourd'hui menacée". Whittall a souligné aussi que la situation à Ghaza ne ressemble même pas à une guerre. "Les habitants de Ghaza me disent qu'ils ont l'impression qu'il s'agit d'un démantèlement délibéré de la vie palestinienne, au vu et au su de tous...", a-t-il déclaré. Il a décrit les ravages observés quotidiennement notamment les corps d'enfants projetés par les explosions, les familles brûlées vives et les collègues tués. Malgré les conditions catastrophiques, il a souligné que les organisations humanitaires continuent d'opérer là où c'est possible, mais "nous avons de moins en moins de fournitures et de moins en moins de capacité pour pouvoir répondre aux besoins croissants qui s'intensifient à travers Ghaza". "Des vies dépendent de la levée du blocus, de l'autorisation d'entrée de l'aide à Ghaza et du rétablissement du cessez-le-feu", a-t-il tenu à préciser. Les appels internationaux à la levée du blocus humanitaire sioniste imposé depuis deux mois à Ghaza se multiplient mais l'occupant sioniste continue de faire la sourde oreille en interdisant l'entrée des aides humanitaires et en poursuivant ses massacres contre la population de l'enclave. Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre Ghaza s'est alourdi à 51.495 martyrs et 117.524 blessés, depuis le 7 octobre 2023, en majorité des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires palestiniennes.