Les travaux de la 49e édition du grand colloque sur le hadj, tenue à Djeddah (Arabie Saoudite), ont été couronnés par une série de recommandations portant essentiellement sur la nécessité de sensibiliser les pèlerins aux règles à respecter lors de l'accomplissement des rites du hadj. Placé cette année sous le thème "Capacité d'accomplir le hadj et évolutions contemporaines", le colloque a vu la participation d'une délégation conduite par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Youcef Belmehdi, ainsi que d'érudits, chercheurs et spécialistes issus de différents pays du monde islamique. Les participants ont souligné la nécessité pour les universités et instituts spécialisés de soutenir les recherches et études à même d'éclairer davantage sur le concept de capacité religieuse (Istitaa) d'accomplir le hadj. Ils ont estimé que les règles adoptées par le Royaume d'Arabie Saoudite pour organiser l'accomplissement des rites du pèlerinage et de la Omra, à l'instar des autorisations du hadj, s'inscrivaient dans le cadre de la capacité religieuse : c'est-à-dire la capacité du pèlerin à satisfaire l'ensemble des conditions requises pour l'accomplissement de ce pilier de l'Islam. Des déclarations émises par le Conseil des grands Ouléma d'Arabie saoudite ont rappelé que le non-respect de ces règles causait des ennuis aux pèlerins accomplissant le hadj ou la Omra, et impactait négativement la qualité des services fournis. Selon les recommandations du colloque, une personne atteinte d'une maladie pouvant mettre en péril la santé d'autrui, notamment en période d'épidémie, est considérée comme inapte au hadj. Les participants ont, par ailleurs, proposé plusieurs facilités pour ceux qui ne peuvent pas accomplir certains rites, en raison d'incapacités physiques, comme le recours à une personne mandataire pour les effectuer à leur place. Les recommandations considèrent également comme non apte, sur le plan religieux, le musulman qui contracte une dette pour accomplir le hadj sans disposer des moyens de la rembourser ultérieurement. Les participants ont, en outre, salué l'initiative "Route de la Mecque", permettant d'assurer des services de qualité et un haut niveau de confort au profit des Hadjis, se félicitant, par là même, de la plateforme "Nusuk" en tant que solution numérique idoine proposant plusieurs prestations afin de faciliter l'accomplissement du Hadj. S'exprimant lors du colloque, le ministre saoudien du Hadj et de la Omra, Dr Tawfik Al Rabiah a affirmé que le niveau de préparation pour la saison actuelle du Hadj avait atteint, jusqu'à présent, plus de 97% contre 81 % à la même période de l'année dernière. Ces données laissent présager que ce voyage spirituel, lors duquel le musulman renouvelle son engagement devant Allah Tout Puissant, en accomplissant les rites sacrés durant les jours bénis de Dhou Al-Hijja, sera différent des précédents, grâce à la prise de toutes les dispositions nécessaires conformément à un plan d'action bien élaboré, recourant aux technologies de pointe de l'intelligence artificielle (IA). A cet égard, plusieurs rencontres ont été organisées dans les pays participants à l'instar de l'Algérie, et dans le pays hôte de ce rassemblement mondial, afin de s'enquérir de l'ensemble des dispositions prises pour l'accueil de plus de 1,7 million de pèlerins, dont près de 43.000 venus d'Algérie. Dans une déclaration à la presse en marge de ce colloque, M. Belmehdi a précisé que l'Algérie y a pris part, avec une importante délégation, en présence de représentants de la Mission du hadj, à leur tête le chef du Bureau des affaires des pèlerins algériens, le Consul général d'Algérie à Djeddah, Mohamed Alem, ainsi que le Directeur général de l'Office national du pèlerinage et de la omra (ONPO), Tahar Braik. "La participation algérienne a été entamée par une rencontre regroupant le ministre saoudien du Hadj avec l'ensemble des chefs de missions du pèlerinage, durant laquelle des directives relatives à la saison du Hadj ont été données, notamment en ce qui concerne la répartition en groupes et la prise en charge sanitaire des pèlerins", a-t-il fait savoir. Lors de ce colloque, l'Algérie a pris part aux ateliers sur l'information et la santé sous le thème "la facilitation et la capacité", comprenant deux principales séances, la première liée à la réglementation et à l'encadrement, avec la participation de hauts responsables saoudiens, dont le ministre du Hadj, le ministre de la Santé, le directeur de la sécurité publique, ainsi que des représentants d'institutions concernées par les services aux pèlerins. A caractère scientifique, la seconde séance a vu la participation d'éminents membres du Conseil des grands Ouléma d'Arabie saoudite, ainsi que de plusieurs muftis et érudits du monde islamique, qui ont débattu de "la notion de la capacité d'accomplir le hadj, en mettant l'accent sur l'importance de tenir compte de cette condition, dans le contexte sanitaire et climatique actuel".