Dans un communiqué datant d'hier lundi, le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, a annoncé la présentation, hier lundi, par le ministre Saïd Sayoud, du projet de loi sur la circulation routière devant les membres de l'Assemblée nationale populaire (APN). Selon le même communiqué, le ministre de l'Intérieur, Saïd Sayoud a présenté le projet de loi lors d'une séance plénière consacrée à son examen et à sa discussion. D'autre part, le directeur du transport routier et de la logistique au ministère de l'Intérieur et des Transports, Abdelghani Hammani, a présenté, avant-hier dimanche sous les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, les grandes lignes du projet de loi portant nouveau Code de la route, actuellement en examen à l'Assemblée populaire nationale (APN). Ouvrant le bal des invités au premier jour de la semaine en cours, l'hôte de l'émission ''L'invité du jour'', de la Chaîne III de la Radio algérienne, Abdelghani Hammani a souligné que cette réforme s'inscrit dans un contexte alarmant, marqué par un nombre élevé d'accidents de la circulation. Et pour cause, les Algériens sont, depuis quelques années, les témoins d'une véritable hécatombe sur les routes, avec un état des lieux tout simplement effarant. Selon l'orateur, 24.644 accidents ont été dénombrés entre 2022 et 2024 avec un triste bilan de 3.159 décès et 33.513 blessés, avec un coût estimé par l'Inspection générale des finances (IGF) à 230 milliards de dinars. L'hôte de la Chaîne III a expliqué également que le projet introduit une nouvelle classification des infractions, réparties en contraventions de quatre degrés de gravité, en plus des délits. Inchangées depuis 2009, les amendes ont été revues à la hausse, avec un barème progressif pouvant atteindre 15.000 dinars pour les infractions les plus graves. D'après le même intervenant, le durcissement vise principalement les conducteurs professionnels, notamment ceux du transport public et scolaire, en raison de leur responsabilité accrue et de la recrudescence de la consommation de stupéfiants. En attendant l'adoption éventuelle du projet de loi sur la circulation routière, notamment sur le Code de la route par les membres de l'APN, sur le terrain, voire sur les routes, ici les accidents de la circulation sont devenus plus fréquents occasionnant des dizaines de morts par semaine. Il est clair que l'Etat a décidé de passer à un niveau plus dur et plus ferme envers les auteurs et responsables des graves accidents de la route, avec une vision plus claire et plus prometteuse à la fois vis-à-vis du Code de la route.