Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Fayçal Bentaleb, a présenté, lundi, devant les membres du Conseil de la nation, le projet de loi relatif à l'abaissement de l'âge de la retraite dans le secteur de l'éducation. Présentant ce projet de loi complétant la loi 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite, lors d'une plénière présidée par M. Azouz Nasri, président du Conseil de la nation, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Mme Kaouter Krikou, M. Bentaleb a précisé que cette modification intervenait en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à "réduire de trois (3) ans l'âge de la retraite au profit des travailleurs du secteur de l'éducation", eu égard à "la spécificité de cette noble profession" et "en reconnaissance du rôle des enseignants dans la formation des générations". Il s'agit, à travers ce projet de loi, de "permettre aux enseignants des trois cycles (primaire, moyen et secondaire), aux corps d'inspection et aux directeurs d'établissements éducatifs relevant du secteur de bénéficier, à leur demande, d'un départ à la retraite avant l'âge légal", a expliqué le ministre, ajoutant que "les concernés auront ainsi la liberté de continuer à travailler ou de partir à la retraite". Les nouvelles dispositions prévoient "une réduction de trois (3) ans par rapport à l'âge légal de départ à la retraite, fixé à 60 ans pour les hommes, leur permettant ainsi de partir à la retraite à partir de 57 ans, et fixé à 55 ans pour les femmes, leur permettant ainsi de partir à la retraite à 52 ans, sachant que cette réduction ne peut être cumulée avec celle accordée dans le cadre de l'éducation des enfants, prévue à l'article 8 de la loi sur la retraite". A cet égard, M. Bentaleb a affirmé que les mesures contenues dans ce projet "apporteront un plus aux corps concernés dans le secteur de l'éducation dans le cadre du système national de retraite, qui fixe à 32 ans la durée de service effectif requise pour bénéficier d'une retraite complète", faisant observer que "cette durée est inférieure à celles exigées dans plusieurs autres pays". Ces nouvelles mesures constituent un nouvel "acquis social" pour les enseignants, en reconnaissance de cette noble profession et de la résistance et des sacrifices de la communauté éducative durant les périodes les plus difficiles qu'a traversées l'Algérie, a soutenu le ministre.