ABBES - Les participants à une journée d'études organisée, samedi, en marge de la 14e édition du Festival culturel national de la chanson Raï à Sidi Bel-Abbes, ont appelé à mettre en lumière les œuvres artistiques du Raï authentique et l'évolution de ce genre musical à travers les générations, dans le but de préserver ce patrimoine culturel. Les intervenants, composés d'artistes, d'universitaires et de chercheurs, ont souligné l'importance d'unir les efforts pour valoriser et promouvoir cet art qui a reçu une reconnaissance internationale après son inscription par l'UNESCO comme patrimoine exclusivement algérien. Dans ce contexte, le Commissaire du Festival, Houssem Harzallah, a insisté sur la nécessité de "réorienter cet art pour qu'il serve les causes contemporaines de la jeunesse et encourager une production artistique significative qui élève le goût esthétique et qui reflète la réalité de la société". Plusieurs intervenants, dont le chercheur spécialiste du Raï et de culture populaire Mohamed Mir, le critique culturel et romancier Achour Bouziane, ainsi que le chercheur Mohamed Kali, ont retracé les parcours artistiques de certains pionniers du Raï authentique, mettant en avant leur style distinctif dans l'interprétation et l'écriture, ainsi que leur contribution à l'évolution de ce genre musical. Divers axes ont été abordés, lors de cette rencontre, portant essentiellement sur la naissance et le développement de la chanson Raï, ainsi que son passage du style bédoui au style moderne. La rencontre, qui s'est tenue à la bibliothèque principale de lecture publique "moudjahid défunt Mohamed El Kebbati", a vu la participation de figures artistiques de renom, telles que Cheikh Naâam et Cheikh Mimoun, dont les parcours constituent un exemple vivant de l'évolution de ce genre musical.