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Marché du travail en Afrique: les disparités hommes-femmes dues à la rareté des emplois
Publié dans Algérie Presse Service le 01 - 11 - 2010

Les disparités hommes-femmes sur le marché du travail en Afrique sont dues davantage aux perspectives d'emploi très limitées et aux différents niveaux d'éducation qu'à la discrimination, a indiqué lundi la Banque mondiale dans une étude sur les disparités entre les sexes sur le marché du travail en Afrique. Le taux de participation à la population active des hommes et celui des femmes est situé à 78,3% et 61% respectivement, selon cette étude réalisée dans les pays de l'Afrique subsaharienne. Ainsi, les taux de participation des femmes au marché du travail varient à moins de 40% en Ethiopie, au Kenya, au Malawi et en Ouganda, à 80% et plus au Burkina Faso, au Burundi, en Gambie, au Ghana, en Guinée et en Sierra Leone.
En Afrique subsaharienne dans son ensemble, le ratio emploi par rapport à la population des femmes est inférieur de 25 pc à celui des hommes.
Les données indiquent également que dans un certain nombre de pays africains, les femmes ont presque deux fois plus de chances que les hommes de se retrouver dans le secteur informel, et environ deux fois moins de chances d'obtenir un emploi formel, que ce soit dans le secteur public ou privé. Bien qu'élevé, l'écart salarial entre les hommes et les femmes varie grandement d'un pays à l'autre. Le ratio de revenu moyen hebdomadaire entre les femmes et les hommes va de 23 pc au Burkina Faso et à 79 pc au Ghana.
Par ailleurs, une segmentation par secteur d'activité montre que 70 pc des femmes sont employées dans l'agriculture (contre 64 pc d'hommes), 6 pc dans les petites industries (contre 13 pc d'hommes), et 23 pc dans le secteur des services. Globalement, les femmes sont sous-représentées dans l'industrie et le secteur des services. ''Nous avons constaté que ces disparités sont dues en premier lieu à des perspectives d'emploi très limitées, aux différents niveaux d'éducation, aux rapports de force qui existent au sein du ménage et à d'autres variables relatives au capital humain. Par contre, nous avons recueilli peu de données étayant l'hypothèse selon laquelle les disparités observées entre hommes et femmes sur le marché de l'emploi seraient dues à la discrimination'', selon Jorge Arbache, économiste principal à la BM, rédacteur de cet ouvrage.
''Les économies dont le marché du travail est étroit et ne peut offrir des emplois formels qu'à une infime partie de la population sont aussi celles où les disparités entre hommes et femmes sont plus prononcées. Inversement, les pays où le taux d'emploi des hommes est le plus élevé sont aussi ceux qui enregistrent le moins de disparités entre les sexes. Il apparaît donc que la création d'emplois est un préalable essentiel à l'égalité entre les sexes'', ajoute-t-il.
Pour sa part, Ewa Filipak, chef de projet à l'Agence française de Développement et corédactrice de l'ouvrage, affirme que ''l'accès des femmes à l'emploi est crucial pour combattre la pauvreté et réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Non seulement en raison du fait qu'une femme qui occupe un emploi rémunéré contribue de façon directe au bien-être du ménage, mais aussi parce qu'il a été démontré que les emplois bien rémunérés permettent aux femmes de réorienter les dépenses familiales vers les besoins essentiels, notamment la santé et l'éducation des enfants''.
L'ouvrage met l'accent sur l'importance du niveau d'éducation pour aider à combler l'écart entre les sexes. Les données de l'étude montrent qu'en moyenne, le ratio des revenus entre hommes et femmes peut atteindre jusqu'à 2,8 chez des individus n'ayant aucune éducation, et chuter à 0,9 chez ceux qui ont une éducation postsecondaire.
Les auteurs préconisent par conséquent aux décideurs d'adopter des mesures ciblées pour faciliter l'accès des femmes à l'éducation, à l'instar de programmes de transferts conditionnels de fonds qui encouragent les familles à scolariser les jeunes filles. ''En Afrique, l'éducation a un effet positif non seulement sur les revenus, mais aussi sur l'équité salariale entre les hommes et les femmes. Plus élevé est le niveau d'études, moins importante sera l'incidence des emplois à bas salaires'', souligne Jorge Arbache.
Le rapport s'est aussi intéressé à la répartition des emplois par groupes d'âge et constaté qu'en Afrique, les taux d'emploi des jeunes variaient de 15 pc à 80 pc chez les hommes à 13 pc à 73 pc chez les femmes, ce qui laisse suggérer que les disparités entre les sexes sur le marché du travail sont généralement moindres chez les jeunes:''Une explication possible est que les investissements dans l'éducation en vue de la réalisation des OMD commencent à porter leurs fruits'', explique Alexandre Kolev, chef du programme de développement des compétences à l'Organisation internationale du Travail et corédacteur également de l'ouvrage. ''Nous avons constaté que les emplois formels privés sont occupés davantage par des femmes ayant fait des études de niveau supérieur que d'hommes, ce qui montre que l'accès à ce type d'emplois peut être plus compétitif pour les femmes'', observe-t-il.
Par ailleurs, l'étude souligne que dans les pays africains connaissant une forte croissance économique, un chômage élevé des hommes est souvent associé à un chômage élevé des femmes, et il y a moins d'inégalités entre les sexes sur le marché de l'emploi. La situation est différente dans des pays connaissant des difficultés économiques.


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