Les autorités sécuritaires égyptiennes ont pris une série de mesures pour lutter contre le phénomène de piratage de films cinématographiques. Ce phénomène a causé, selon les producteurs cinématographiques égyptiens, des pertes considérables dépassant les 100 millions de livres égyptiennes (1dollar équivaut 5,6 livres égyptiennes) en 2009 qui a été marquée par la production de 37 films d'un coût global de quelque 250 millions de livres égyptiennes. Cette situation qui menace, estiment certains producteurs, l'industrie cinématographique égyptienne, a contraint la chambre de l'industrie cinématographique, selon des sources médiatiques, à demander l'intervention du ministère de l'Intérieur pour la protection des films contre le piratage et la poursuite des sites Internet qui les diffusent illicitement. Les responsables de la chambre de l'industrie cinématographique précisent que les producteurs égyptiens subissent des pertes considérables chaque année du fait du piratage qui aura, ont-ils ajouté, un impact négatif sur la production cinématographique durant les prochaines années. Certains producteurs estiment que le durcissement des sanctions contre les auteurs de piratage est la meilleure solution pour la protection de la production cinématographique, car les pertes touchent même les grandes compagnies activant dans d'autres domaines d'investissement. Le président de la commission des droits d'auteur et des droits connexes, Medaker Thabet, avait déclaré que les estimations avancées par certains cinéastes sur les pertes causées par le piratage (100 millions de livres en 2009) sont infimes, car aucun film n'a été épargné l'année dernière. Un groupe d'artistes et de producteurs égyptiens avait lancé au début de l'année en cours une campagne pour la fermeture de nombre de sites Internet qui diffusent des copies piratées de films arabes récents projetés actuellement dans les salles de cinéma.