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Traditions auressiennes : El Bendou, ou le poids d'une tradition séculaire pour les fêtes de circoncision
Publié dans Batna Info le 11 - 07 - 2011

La tradition d'El Bendou, aux origines lointaines, continue de conférer un cachet très particulier à la célébration des fêtes de circoncision dans la région d'Arris (Batna), au cœur du massif des Aurès. El Bendou signifie, dans le dialecte du terroir, “cadeau du circoncis”. Il s'agit, en fait, d'un rameau de frêne, arbre localement appelé Houzal, sur lequel l'on accroche des grenades, des figues, des abricots, des dattes, des noix, des amandes et autres fruits disponibles. Le rameau, ainsi chargé, est fixé à un récipient tressé en Alfa, appelé Akdih, rempli de blé avant d'être déposé à côté du garçon circoncis. Cette décoration est réalisée dans une ambiance de liesse, rythmée par les sons mélodieux de la Gasba, du Bendir et de la Zorna accompagnant les chants en chaoui et les danses de femmes vêtues des traditionnelles “Melhfa” noire aux fines lisères roses, vertes et jaunes. Les salves de baroud et les youyous retentissent de temps à autre, pour relancer l'enthousiasme des danseuses exécutant avec grâce la danse des colombes, donnant l'impression de glisser avec une majestueuse légèreté sur le sol au gré des rythmes de la mélodie. Selon Mme Zerfa (80 ans), originaire d'Arris, la tradition veut qu'El Bendou soit offert par un des aïeuls, même si c'est la maman qui prend ensuite le soin de le “relooker” à sa manière pour le grand jour. Une des autres traditions héritées par les femmes de la région consiste à appliquer, la veille de la cérémonie, le henné aux mains et aux pieds du garçon à circoncire, au cours d'une réunion rassemblant les membres de la famille et parfois même de tout le douar. La fête dure ainsi jusqu'aux premières lueurs du jour avec chant de troupes de Rehaba et sons de la Zorna. El Bendou accompagne le cortège du circoncis et demeure au côté de l'enfant durant sept jours et sept nuits pour lui servir de “Tasbira” (consolation), affirme la vieille dame qui continue à perpétuer cette tradition. La tradition orale locale attache à cette pratique l'histoire d'un pauvre hère qui, faute de trouver un cadeau digne du garçon circoncis du chef de la tribu, prend un rameau de frêne où il accroche plusieurs fruits pour l'orner. A sa grande surprise, son cadeau fut le plus apprécié par le chef… Aujourd'hui, le rameau de frêne est parfois remplacé par un morceau de bois soigneusement taillé chez le menuisier du coin, sur lequel l'on place, non plus seulement des fruits, mais aussi toute une floraison de jouets. Une troupe folklorique locale, qui compte à son actif de nombreuses tournées nationales, a donné une dimension internationale au Bendou grâce à ses différents déplacements dans des pays d'Europe où elle fut l'ambassadrice du patrimoine culturel de la région des Aurès.
Ali (63 ans), membre de cette troupe, musicien de père en fils, affirme que la troupe, qui tire son nom de El Bendou, a été constituée en 1963 pour célébrer un grand nombre de fêtes de circoncision dans lesquelles la pratique d'El Bendou est incontournable. “J'ai participé moi-même à des tournées en Bulgarie et en Suisse”, affirme Ali, soutenant que le public a été “époustouflé autant par la qualité et l'authenticité de (notre) musique, que par (notre) habillement composé de gandouras, de burnous et de turbans blancs pour les hommes, et des traditionnelles Melhfa et Ticheleguet de pure laine blanche pour les danseuses”. El Bendou est un pan du patrimoine de la région. “En donnant ce nom à (notre) troupe folklorique, nous voulions justement préserver cette tradition héritée des aïeux”, assure, de son côté , Ferhat Derbali, président de la troupe El Bendou d'Arris. Joignant les actes à la parole, la troupe El Bendou a récemment célébré dans la plus pure tradition chaouie, la fête de circoncision du jeune fils du chanteur de la troupe, Zoubir Hadef. L'APS a été conviée aux festivités organisées au village de Aïn Ettine, non loin d'Arris. Le plus agréable dans cette fête organisée en plein air, en présence de tous les membres de la troupe, est qu' El Bendou était doublement présent à travers ses modèles “authentique” et “modernisé”.
Selon Zoubir, El Bendou restera à côté de son enfant une semaine durant avant que les jouets et les fruits ne soient ensuite distribués aux bambins de la famille, comme le veut la tradition. L'ambiance de liesse de la cérémonie augmente d'un cran, lorsque des enfants commencent à imiter les gracieux mouvements de la danseuse Hennia Benkelah, un peu comme pour signifier que cette tradition saura trouver contre vents et marées ceux qui en assureront la sauvegarde.


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