Après la décision de fermeture le 29 juillet 2008 de la sablière de Righia (El Tarf), acquérir du sable de construction à Annaba relève d'une gageure pour les entrepreneurs spécialisés dans le bâtiment. Cette décision a été prise par le conseil d'administration de l'agence nationale de la géologie et du contrôle minier (ANGCM) et notifiée le lendemain au propriétaire de cette exploitation par courrier. Une situation ayant généré une spéculation qui sévit depuis une semaine dans le secteur. Elle est à l'origine de ralentissement des travaux de plusieurs dizaines de chantiers de réalisation de logements publics et privés pour cause de raréfaction de ce matériau, d'une prochaine mise au chômage de centaines de travailleurs, du pillage des plages et de multiples atteintes à l'environnement. L'alerte a été donnée par les entrepreneurs de bâtiment qui, selon eux, ne savent plus depuis où se procurer ce matériau indispensable pour la réalisation de leurs projets. Aussi plusieurs entrepreneurs de la région de Annaba s'en plaignent, disant : « Dans notre secteur, il y a toujours des problèmes de disponibilité de matériaux. Après le ciment, le rond à béton voilà le sable qui vient se greffer à la liste des matériaux indispensables. Cependant, l'administration n'a jamais été de notre côté. Au moindre retard, nous sommes sommés de payer des pénalités même si ce retard incombe aux décisions de l'Etat dont celui de la fermeture de la sablière Righia en est un cas édifiant ». D'une superficie de 296 ha, cette sablière, rappelle-t-on, assurait les besoins de tous les chantiers de la région. Actuellement, elle est inexploitée au grand dam des professionnels du bâtiment. Le propriétaire de cette sablière compte saisir la justice pour recouvrir l'autorisation de l'exploitation de ce gisement de sable.
