La commune de Saharidj sise au piedmont du Djurdjura, (50 km à l'est de Bouira) a enfin eu l'accord de principe des autorités de wilaya, pour la dotation de la source El Aïnsar Aberkane (source noire) d'un budget pour la réalisation d'une clôture de protection. Cette dernière, faut-il le souligner, s'avère une nécessité impérieuse permettant la protection dudit point d'eau des invasions extérieures. Celles-ci sont d'ailleurs courantes si on se fie aux témoignages des riverains. Pour rappel, les villageois de M'zarir (village situé en contrebas de cette source) avaient découvert, il y a quelques mois, un sanglier mort et en phase de décomposition avancée dans la canalisation même découlant de cette source. Résultat, l'eau de la source desservant des milliers d'habitants, disséminés sur plusieurs localités, fut polluée. Aussitôt l'alerte donnée par les services d'hygiène que les réservoirs d'eau des communes raccordés à ce point d'eau, furent javellisés à profusion. Néanmoins, cela n'a pas pour autant empêché l'apparition de maladies à transmission hydrique à l'image du village de Bouaklane où furent détectés des cas de typhoïde voire d'hépatite B. Ainsi donc la protection de ce point d'eau par une clôture permettrait de procéder au traitement, en amont, de l'eau qui y provient. Par ailleurs est-il utile de rappeler que les menaces d'infiltration des effluents d'eaux usées sont omniprésentes sachant qu'à un jet de pierre de la source, prolifèrent des dizaines de fosses septiques souvent loin de répondre aux normes requises en la matière. Notons enfin que le projet d'exploitation de El Aïnsar Aberkane qui a été enclenché en 2005 et a consommé une enveloppe importante. Pour rappel, un dossier d'investissement dans ce créneau avait été formulé par Issad Rebrab, patron du groupe Cevital. Un projet qui attend encore le OK des autorités de wilaya.
