Berriane, ville située à 45 km de Ghardaïa, renoue avec le calme. L'inscription des nouveaux élèves aux différents paliers scolaires s'est déroulée dans la quiétude et en présence des autorités de la wilaya. Ce qui a permis aux notables de la région d'exprimer leur satisfaction. La rentrée a eu lieu sans incidents dans les écoles ayant servi d'abris aux familles sinistrées déportées de leurs domiciles lors des émeutes du mois de mai dernier et dont le nombre dépasse les 500. A rappeler que la majorité parmi celles-ci a pu rejoindre ses proches, alors que d'autres sont restées dans des écoles livrées à elles-mêmes durant tout l'été et jusqu'à la veille de la rentrée scolaire. Le wali de Ghardaïa les a assignées à quitter ces lieux « en leur promettant une solution d'habitation, soit un logement social ou participatif, au pire un lot de terrain avec l'aide attribuée par l'Etat à l'échelle nationale », ont expliqué le porte-parole de la Jamaa notable mozabite de Berriane, docteur Bourguiba Daoud, et des membres de cette Jamaa, Youcef Bouhoun et Taleb Bahmed Abdelhamid. Un effort de solidarité avait été déployé, ont-ils ajouté, pour prendre en charge les quelques familles restantes. Le mois sacré de Ramadhan a fait son effet. Ce qui a permis une rentrée des classes paisible. « La population avait contribué à alléger le malheur des victimes de cette fitna ; reste que l'Etat concrétise ses promesses envers ses citoyens dans les semaines qui suivent comme il le fait actuellement avec le panier de Ramadhan. Cette prise en charge réelle des familles sinistrées contribue énormément à atténuer les discordes et à renouer les relations de bon voisinage pour une meilleure cohabitation dont les fondements se concrétisent durant ce mois sacré », ont déclaré nos deux interlocuteurs.
