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Après l'agression de dix ouvriers à Berriane (Ghardaïa)
Les appels au calme ont évité le pire
Publié dans El Watan le 24 - 07 - 2008

Rien n'indiquait hier que la ville de Berriane, située à 45 km de Ghardaïa, avait renoué la veille avec la violence. Commerces et édifices publics ouverts, artères principales bondées et une circulation dense en cette journée où la température a affiché 37°.
Berriane (Ghardaïa) : De notre envoyée spéciale
Les incidents qui ont eu lieu la veille, sur la route de Gourara, dans le quartier des ibadites ont fini par être totalement maîtrisés par les gendarmes et policiers encore présents en force dans les ruelles des quartiers ibadites et malékites. Néanmoins, ils sont au centre de toutes les discussions entre jeunes et moins jeunes. Que s'est-il passé au juste ? Les témoignages se rejoignent tous. C'est en quittant leur travail que dix ouvriers (malékites) employés chez un entrepreneur mozabite, tôt dans la matinée de mardi dernier, à bord d'un camion, ont été agressés à coups de pierres et de cocktails Molotov. Pris au piège des flammes à l'intérieur de la cabine, ils ont tous subi des brûlures, trois d'entre eux sont dans un état très grave. L'information a fait le tour de la ville et quelques jeunes ont tenté de riposter à ces actes de violence avec des jets de pierres.
Le quartier a failli s'embraser n'était la réaction rapide des forces de sécurité. Pour l'heure, personne n'a été en mesure d'identifier les auteurs et, pour tout le monde, aucune hypothèse n'est à écarter. « Les pyromanes se trouvent dans les deux camps et même au sein de l'administration locale », a déclaré Nasreddine Hadjadj, le maire de la ville. Selon lui, le choix de la journée de mardi, coïncidant avec la fête de la police et les négociations pour arriver à une solution finale, n'est pas fortuit. « Pour moi, les auteurs, mozabites ou malékites, ont bien réfléchi leurs actes. Leurs messages étaient clairs : empêcher les gens de travailler, de retourner chez eux ou de reprendre la vie normale comme avant. Ils veulent à tout prix enflammer la région », a souligné le premier magistrat de Berriane. M. Hadjadj a expliqué qu'un retour, même timide, des familles vers leurs maisons commençait à se faire dans certains quartiers, grâce aux efforts des notables des deux communautés. Lors de la dernière réunion, tenue à Ouargla, entre les représentants malékites et ibadites, qui s'est terminée par une déclaration de paix, a indiqué le maire, « des pressions ont été faites sur moi en tant que président d'APC, avec la casquette RCD. On m'a fait comprendre que mon parti était indésirable. Des interférences ont fait échouer l'initiative de paix que de nombreux notables espéraient. La plateforme a été politisée et la déclaration finale n'a pas été le résultat auquel nous nous attendions. Pour nous, c'est une réussite incomplète, en dépit du fait que la situation sur le terrain commençait à s'améliorer ». Durant un long moment, le maire ne manque pas d'exprimer sa colère pour avoir été écarté de toutes les décisions engageant sa ville, comme celle liée à la construction d'une caserne pour une unité d'intervention de la police ou encore sa non-participation aux réunions de la commission de sécurité, notamment durant les moments de crise. Pour lui, Berriane est gérée par le wali, à partir de Ghardaïa. Des propos partagés par d'autres élus de la commune avec lesquels nous nous sommes entretenus. Un notable a pour sa part réitéré les préoccupations de la population concernant la prise en charge des sinistrés, qui ont tout perdu. « Ils vivent de la solidarité de leur communauté. L'Etat n'a rien fait jusqu'à présent, soit pour les reloger provisoirement, soit les aider à restaurer leurs biens », nous a-t-il déclaré. Un budget a effectivement été débloqué pour l'opération de réparation, mais « nous n'avons aucune information sur le sujet. Le dossier est géré par le wali en personne », a précisé M. Hadjadj. Dans la rue, les jeunes, autour de quelques tables de cafés, ne parlent que de l'agression dont ont été victimes les dix ouvriers.
Tous ont condamné ces violences et espèrent qu'ils seront les dernières victimes à être comptabilisées dans la région. « Nous pensions que la spirale des émeutes était loin derrière nous. Mais certains veulent jouer aux pyromanes en attisant la haine. Comme la majorité n'est pas sortie en cette matinée de mardi, je crois qui c'est un bon signe », a noté Mohamed, cafetier. A côté, une rangée de policiers, une autre de gendarmes et des camions de CRS tout le long de l'entrée de la ville. Un dispositif impressionnant auquel s'est habituée la population. Les nombreuses personnes que nous avons rencontrées ont affirmé que cette présence renforcée les rassure. Pour elles, les événements de Berriane n'auraient jamais eu lieu si la ville était sécurisée. Les émeutes du mois de mai dernier ont servi de leçon à beaucoup de gens. Elles ont coûté la vie à deux habitants et la liberté à une centaine d'autres. Ces derniers, dont un membre de l'APC, un élu, et un notable, ont été arrêtés par les services de sécurité, lors des échauffourées.


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