Les élus de l'Assemblée populaire de wilaya et les membres de l'exécutif sont appelés à se réunir aujourd'hui 28 décembre. Ils doivent débattre du projet du budget annuel 2005. Mais ce sont certainement les points divers qui retiendront le plus leur attention. Parmi ces points, le dossier sur la création d'entreprises et les investissements est le plus intéressant à suivre. Les discours convenus entre les participants à cette dernière session de l'APW pour 2004 sont interprétés comme étant un signe d'encouragement pour une lutte accentuée contre le chômage. Au cœur de ce qui pourrait être le dispositif à mettre en application dès la nouvelle année, les entreprises qui sont qualifiées de nœud gordien de la création d'emplois et de richesses dans la wilaya. « Comment augmenter le nombre d'emplois créés tout en réduisant celui des activités temporaires afin de générer le maximum de possibilités ? », se sont interrogés des élus. Il était temps que cet important aspect qu'est le dossier chômage soit sérieusement pris en charge. Plusieurs responsables locaux ont affirmé qu'en 2004, le nombre d'entreprises créées a connu une érosion lente, mais sensible. D'autres ont estimé que la principale cause de cette réduction est le climat général de crise qu'a connu, ces dernières années, l'économie régionale. Pourtant, tant au niveau de l'Ansej, de l'ANDI qu'à la CNAC, l'on affirme que le goût d'entreprendre est loin de marquer le pas. Il se serait même révélé très vif dans les communes de Annaba, d'El Bouni, d'El Hadjar et de Berrahal. Dans le lot, Annaba s'est montrée particulièrement entreprenante avec un nombre assez important d'entreprises et de microentreprises créées. Quelque peu enclavées, les communes de Chetaïbi et de Aïn Berda sont au queue de peloton. Interrogés sur ce phénomène, des universitaires spécialistes de l'économie expliquent ce palmarès d'une commune par rapport à une autre, par le degré d'urbanisation des agglomérations. Selon eux, la concentration urbaine facilite la création de services et de petits commerces. Nos interlocuteurs ont estimé que « la période estivale avec le poids important du tourisme favorise également la multiplication de petites structures de commerce et de création d'emplois qui disparaissent avec l'arrivée de la saison morte ». Leurs hypothèses sont confirmées par des statistiques sur le taux des emplois générés par l'afflux des touristes en été. En matière d'activités créées et créatrices de poste de travail, la télécommunication (multimédia, kiosques multiservices), le commerce de l'entretien, de la maintenance et de la réparation des équipements high-tech s'affirment de loin comme les plus sollicités. Elles sont suivies par l'agriculture et les services annexes du tourisme (hôtels, cafés, restaurants). A l'exception de la société Ispat, le secteur de l'industrie marque le recul le plus prononcé. Le même constat est établi pour le secteur du bâtiment. Malgré le lancement de différents et importants travaux de construction, le bâtiment n'a pas été un grand pourvoyeur de postes de travail durant l'année 2004. Très demandé, le métier de maçon est une denrée rare. Le titulaire est classé dans la haute catégorie des intervenants dans l'habitat juste après l'architecte et l'ingénieur. Le portrait type du créateur d'entreprise ne varie guère sur l'ensemble de la wilaya. Les mêmes statistiques précisent que ce sont la plupart des hommes âgés de 30 à 50 ans en majorité des universitaires ou anciens cadres. Le nombre de femmes intéressées par ce créneau serait très insignifiant.
