C'est en ces termes qu'un enseignant évalue en fin de trimestre un de ses élèves qui a les possibilités d'obtenir de meilleurs résultats avec plus de rigueur et de concentration sur ses sujets. Telle est aussi l'appréciation que l'on pourrait donner à la JSK pour son bilan à l'issue de cette phase aller. En effet, les Kabyles auraient pu mieux faire que de laisser ainsi filer l'USMA avec 7 points d'avance dans cette course au titre. Les hommes de Moussa Saïb avaient de belles opportunités de rester au coude à coude avec cette formation usmiste s'ils s'étaient montrés aussi efficaces à l'extérieur que leur rivaux qui ont totalisé six victoires pour une seule défaite, justement face à la JSK, sur sept matchs disputés à l'extérieur contre seulement deux succès (USMAn 2-0 et CRB 1-0) trois nuls (ASO 0-0, ESC 1-1 et OMR 1-1) et trois défaites, (NAHD 0-1 MCO 1-2 et GCM 0-1 pour eux. Des nuls et des défaites qui auraient pu se matérialiser en victoires si justement le compartiment offensif de l'équipe avait eu le rendement escompté. C'est d'ailleurs de ce compartiment, même s'il pointe à la seconde place des meilleures attaques du championnat avec 24 réalisations dont un mémorable carton (6-1) passé au MCA, que l'équipe souffre le plus particulièrement hors de ses bases du fait que at home l'équipe s'est montrée intraitable en ne concédant aucun point à ses adversaires. Il n'en demeure pas moins que ce bilan, qui fait aussi ressortir une défense des plus hermétiques avec seulement 8 buts encaissés, est jugé positif par l'équipe dirigeante du club, à leur tête le coach Saïb, particulièrement au vu des perturbations vécues par la formation kabyle, au début de la saison avec le départ surprise de Mouassa à la veille d'un rendez-vous aussi sentencieux que celui fixé par l'USM Alger du fait qu'il aurait précipité l'équipe dans une crise sans précédent en cas de défaite ce jour-là. Il n'en fut rien. Saïb venait d'engager sa nouvelle carrière sur une belle victoire avec en sus la manière. L'équipe était sur un nuage avant que le MCO ne vienne la faire redescendre sur terre et la secouer pour la ramener à la dure réalité des amères défaites. Dès lors, l'équipe avait repris du poil de la bête pour aligner une belle série de matchs sans défaite avant qu'une autre équipe de l'Ouest, une région qui ne semble pas leur réussir, ne brouille encore toutes les cartes. En effet, le GC Mascara n'a pas non plus souri aux Kabyles qui ont accusé là une défaite des plus surprenantes au point que pour beaucoup, c'était la blague de l'année. Une contre-performance qui est restée au travers de bien des gorges tant l'équipe hôte était à la portée des Canaris, si leur attaque avait mis au fond des filets toutes les occasions qui s'étaient présentées à elle. La pilule était dure à avaler mais elle a servi de leçon à l'avenir et surtout pour cette phase retour où la JSK sera appelée à en découdre avec de nombreuses formations de bas du tableau comme l'USC, le CABBA, le CSC et l'OMR qui joueront leur survie parmi l'élite ou encore face à des équipes qui comptent bien jouer les premiers rôles dans cette compétition nationale. La JSK est conviée hors de ses bases à des joutes bien difficiles face à des adversaires qui ne voudraient rien lâcher, à commencer par l'USMA, le MCA, le WAT ou encore l'ESS. La difficulté, les hommes de Saïb en connaissent un bout. Mieux, elle les motive tant que pour eux rien n'est encore perdu en se rappelant au bon souvenir de l'an dernier où ils étaient distancés par le même leader l'USMA avec 10 points d'avance qui ont fondu comme neige au soleil au fur et à mesure que le championnat avançait. Les Kabyles tenteront de reproduire le même scénario pour coiffer à nouveau sur le fil l'équipe de Soustara qui semble plus forte que jamais et certainement fera tout pour maintenir l'écart. Il reste à connaître la réaction de chacune des deux formations en course pour le sacre final. Tout dépendra aussi des emplettes réalisées durant le mercato. C'est ainsi que pour la JSK, le marché n'a pas été aussi fructueux que celui attendu du fait que les joueurs visés n'ont pu être accessibles pour les dirigeants kabyles qui se sont rabattus sur une vieille connaissance Moussouni et le Nigérian Rufus. Une chose est certaine, cette seconde phase s'annonce très indécise et surtout des plus intéressantes à suivre.
