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« L'Algérie peut devenir un grand pays touristique »
Paul Dublure. Ex-pdg du groupe Accor
Publié dans El Watan le 29 - 11 - 2008

D'abord, pourquoi le choix du vélo pour traverser le désert, M. Dubrule ?
J'ai commencé à faire du vélo quand j'étais jeune, et j'ai abandonné parce qu'il y a eu la voiture. C'était beaucoup plus pratique. Puis j'ai recommencé à faire du vélo à 44 ans parce que je devenais gros. Je devais faire du sport et on m'a conseillé le vélo. Là, j'ai commencé à me lancer des défis : je vais faire 50 km, je vais faire 100 km, je vais faire une virée de 1000 km. J'étais alors maire de Fontainebleau. Et puis un jour, en tant que maire, j'ai fait un jumelage avec Angkor, dans la province de Siem-Reap, au Cambodge. A ce moment-là, quelqu'un m'a dit : il faudrait venir en vélo. Et ça m'a travaillé. Finalement, j'ai décidé de faire cette expédition. J'ai fait Fontainebleau-Angkor à vélo, et cela a duré huit mois. C'était un vrai défi. J'avais 68 ans. Vous connaissez la chanson de Brel, « Les bourgeois, c'est comme des cochons, plus ça devient vieux, plus ça devient con. » Je me disais : Est-ce que je deviens con, gros et bourgeois ? Est-ce que je suis encore capable de quelque chose ? Donc, je me suis lancé ce défi et je l'ai relevé. Après, je me suis dit : il y a quelque chose que j'aimerais tenter, c'est le désert. Je ne connaissais pas. Je crois que quand on est dans le désert, on voudrait être porté à la réflexion, porté à penser à autre chose…Je me disais, ça doit être quelque chose. Et puis, pédaler dans le désert, personne ne l'a fait en vérité. Je voulais voir ce que ça donne. Et comme le plus grand désert, c'est le Sahara, et c'est en Algérie, j'ai décidé de venir ici.
Au total, vous avez parcouru 4000 km ?
4050 exactement.
Concrètement, comment cela se passait ? Vous pédaliez tout le temps, tout au long des points que vous avez traversés ?
Je partais le matin, je pédalais. Je faisais, selon la difficulté, 40, 50, 60, 70 km, et puis, je m'arrêtais. Je loge dans le camion. Je prenais le déjeuner, me reposais une demi-heure, je pédalais jusqu'à la tombée de la nuit. Et là, de nouveau, le matin, lever à 7h, gymnastique, petit-déjeuner, et je repartais. C'était comme ça tous les jours.
Votre périple revêt-il une dimension « prospection » pour l'hôtelier chevronné que vous êtes ?
Je suis hôtelier, donc, évidemment, cet aspect m'intéresse. Comme on est associés au président Mehri, on s'est dit qu'il serait utile de voir s'il y a quelque chose à faire. Et si c'est intéressant. Je découvre qu'il y a un vrai potentiel en Algérie. L'Algérie peut devenir un très grand pays touristique.
Justement, quelle serait la recette, d'après vous, pour que cela se réalise ?
Ce n'est pas très compliqué. Il faut d'abord de la formation aux métiers de l'hôtellerie. Il faut aussi une formation à l'équipement hôtelier. J'ai vu des hôtels, franchement… j'en ai rarement vu d'aussi moches. Mais ce n'est rien, ça s'arrange très vite. Un hôtel, ça se fait facilement, c'est quelques investissements. Mais ce qui est important, c'est la qualité du personnel. Et d'après ce que j'ai vu, les gens ne sont pas formés. Il suffit donc de les former, il n'y a pas de fatalité.
Il y a aussi la question lourde du management…
Pour moi, c'est un peu comme un désert. Il suffit d'une petite pluie et tout d'un coup, ça se met à pousser. Il suffit d'une petite pluie et hop, le tourisme va se mettre à jaillir comme un puits de pétrole. Par exemple, dans les aéroports, il faut des facilités d'entrée, faciliter les visas…Toutes les infrastructures, les routes, la sécurité bien sûr, et puis l'organisation qu'il y a derrière, les agences de voyages qui arrivent, tout cela doit fonctionner.
En 2005, vous aviez signé un protocole d'accord avec le groupe Mehri pour la réalisation d'une chaîne de 36 hôtels. Où en est cet investissement ?
Aucune idée. Il faut demander au président Mehri. Je suis aujourd'hui retraité. Je suis cofondateur du groupe Accor créé en 1963 et j'ai passé la main il y a trois ans.
Vos projets de développement ont-il pâti d'une façon ou d'une autre de la crise financière qui secoue la planète ?
Dans ma carrière, j'en suis à ma quatrième crise. C'est la plus forte quand même. On va avoir un moment un peu difficile…


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