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Où va l'Algérie ?
Publié dans El Watan le 03 - 07 - 2018

Les autres Nations nous ont dépassé par la Science... et l'Islam...», telle était la dernière phrase de Mohamed Boudiaf, ce néfaste 29 juin 1992, à Annaba, quand le système sangsue qui n'a pas fini d'absorber le sang du peuple algérien, avait fait couler le sang de Si Tayeb El Watani. Où Va l'Algérie ? Un poète algérien inconnu a dédié à ce grand homme un poème où il lui dit : «Mohamed est ton nom, et celui du prophète,» «Où va l'Algérie est toujours une devinette.»
Effectivement, la question «où va l'Algérie?», posée par Boudiaf en 1963, dans son livre « Où va l'Algérie ? » est toujours d'actualité, avec malheureusement l'impression que le sang est devenu le corollaire de l'histoire de l'Algérie contemporaine. En effet, quelques mois seulement après l'indépendance, soit le 11 avril 1963, Mohamed Khemisti, Ministre des Affaires Etrangères, était lâchement attaqué par un homme armé, à la sortie de l'édifice de l'Assemblée nationale.
Il succombe à ses blessures le 4 mai. Entre-temps, dans son discours prononcé le 20 avril 1963, à la Wilaya d'Oran (préfecture à l'époque), le Président Ben Bella déclarait : «Je peux vous dire que l'enquête a démontré qu'il n'y a rien derrière cet acte, et que la Révolution continuera même si Khemisti venait à mourir». Khemisti était parti. Le système qui l'a assassiné est toujours là. Il a changé d'hommes, il a changé de méthode, il a changé de couleur mais il ne peut pas changer de nature ; une nature basée sur le principe de cruellement nuire au peuple.
Ben Bella est écarté par Boumediene. Il lui reproche d'avoir accaparé tous les pouvoirs. Mais, Boumediene issu – lui aussi – du système installé pour nuire au peuple, change de discours, change de méthode, mais tombe – lui aussi – dans le même piège, celui d'accaparer tous les pouvoirs. Ce piège est en fait tendu par le système de «l'Indépendance confisquée», comme l'appelait Ferhat Abbas.
Boumediene prend le pouvoir et travaille dans le sens des intérêts de «l'ennemi d'hier, l'ennemi d'aujourd'hui», comme l'a dit Boudiaf, juste quinze jours avant «l'acte isolé». Pour se maintenir au pouvoir Boumediene liquide même son propre Ministre de l'Intérieur, Ahmed Medeghri, en décembre 1974, à l'âge de quarante ans, à la fleur de l'âge. Sanguinaire, Boumediene obnubilé par son seul souci de rester incontesté sur son fauteuil, fait assassiner en 1970 Krim Belkacem en Allemagne.
Trois ans auparavant, soit en 1967, et juste cinq ans après l'indépendance, c'était au tour de Mohamed Khider de tomber, lâchement assassiné par les balles assassines du système de Boumediene... Aucune enquête sur ces trois crimes. Aucune personne n'est arrêtée. Impunité totale. L'Occident, et notamment la rive nord de la Méditerranée, ne dit rien. Tant qu'on assassine ceux qui ont mené le vrai combat contre le colonialisme, c'est le silence complice, le silence révélateur.
Boumediene est parti. Il part avec plein de secrets. Il part avec l'image d'un homme honnête. Mais la réalité est toute autre. Et un jour viendra où le peuple apprendra quel genre d'homme gouvernait notre grande et belle Algérie. Un homme qui n'hésitait pas à faire assassiner ses plus proches est naturellement disposé à faire pire encore. L'Histoire ne pardonne pas.
Les pièges
Chadli arrive. Il ouvre les caisses de l'Etat au peuple ; c'est le premier piège. Car ce n'est pas le peuple qui en profite. Le peuple n'a droit qu'à des miettes. La bourse, la vraie, est accaparée par le système. Ce même système sangsue qui a imposé Chadli change de méthode. Il inonde le marché de produits importés. Beaucoup de bananes et de gadgets. Les bananes sont bonnes certes, mais il faut être très prudent avec les peaux de banane. La première peau de banane sur laquelle devait glisser Chadli et toute l'Algérie avec lui, c'était de nommer Larbi Belkeir comme son Directeur de Cabinet, qui de sa tour infernale, devint le «vrai patron» de l'Algérie.
Commencent alors toutes les manigances contre le pays, manigances et complots dont les plans et les instructions venaient d'ailleurs. Les gadgets de Chadli, les Toyota, les produits électroménagers, maintenant disponibles, à cette époque saignent les caisses de l'Etat. Le spectre de la pauvreté hante les foyers algériens. Les caisses se vident. Abdelhamid Brahimi choisit ce contexte pour nous révéler que la bagatelle de 26 milliards de dollars s'est évaporée dans l'air.
Et alors l'air devint malsain. La Jeunesse, toujours mise à l'écart depuis 1962, grouille. C'est le 5 octobre 1988. 26 ans après l'indépendance, la jeunesse algérienne se fait tuer dans les rues d'Alger, par des balles algériennes. Une révolution pacifique. Mais comme l'a si bien dit l'ex-Président américain J.F. Kennedy : «A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes».
1989 arrive. On passe du vieux Parti Unique, le FLN, à 63 Partis politiques. Et c'est dans ce contexte que le système crée le Hamas (algérien) pour contrer le FIS, et crée le RCD pour contrer le FFS. Ensuite, c'était au tour du RND d'être créé, juste pour amuser la galerie et taquiner le FLN. Ce cinéma fait alors dire au regretté Da Slimane Amirat : «Si j'avais à choisir entre la démocratie et l'Algérie, je choisirais l'Algérie.» Entre-temps, les islamistes vont vers le peuple. Ils adoptent un discours anti-pouvoir. Le peuple est charmé ; non pas parce qu'il venait de découvrir l'Islam, mais parce que les islamistes avaient su tenir au peuple le discours qu'il souhaitait, à savoir traiter le pouvoir de mécréant, de corrompu, d'assassin, etc.
Dans ce contexte, le pouvoir, le peuple, et même les observateurs étrangers tombent dans le piège. C'est le deuxième piège, celui de faire croire au monde que les Algériens veulent un islam politique. C'est le feu et le sang et les larmes... Mais Boudiaf, même dans son exil, Boudiaf, l'Homme de Novembre, celui-là même qui a toujours compris l'âme du peuple algérien, comprend et devine dans quel gouffre allait tomber l'Algérie. Il reste imperturbable et ne tombe pas dans ce piège. L'Armée qui a arrêté le processus électoral cherche une sortie. Elle pense à Mohamed Boudiaf.
C'est le troisième piège. En effet, le système pensait que Boudiaf, âgé, déconnecté des réalités algériennes, n'ayant aucun appui à l'intérieur de l'Algérie, était la meilleure poupée pour continuer à jouer dans la Cour des Miracles. Boudiaf découvre le pot-aux-roses et dénonce publiquement la mafia politico-financière. Hadj Bettou est arrêté la main dans le sac. Boudiaf découvre alors et aussi que dans les camps du Sud attribués à Boudiaf mais qui en fait ont été créés par Larbi Belkheir, (arrêté ministériel au Journal officiel), ces mêmes camps du Sud détenaient également des adhérents au RCD. Des élections sont organisées. Boudiaf est sûr que les islamistes allaient l'emporter.
Non pas parce qu'ils ont un projet de société qui a séduit le peuple, mais parce que tout simplement, ils ont su tenir au peuple le discours qu'il voulait de toute son âme entendre. L'Armée intervient et arrête le processus électoral. La rive nord de la Méditerranée qui a toujours souhaité voir l'Algérie à feu et à sang est servie. A eux seul Bentalha et Rais offrent aux télévisions du monde entier les insoutenables images de centaines de cadavres. Le 29 juin arrive. A 13h10 la télévision algérienne montre un autre cadavre. Celui de Mohamed Boudiaf. C'est «l'acte isolé». Une pièce théâtrale tragicomique. Tragique parce que le peuple avait perdu l'espoir. Comique parce que l'acte isolé fait rire même les enfants.
Dans son court séjour à la tête de l'Etat algérien, Boudiaf découvre les gens retors placés au plus haut sommet de l'Etat. Il s'adresse au peuple dans un langage clair et net. Le peuple le suit. Il croit en lui. Il commence à renouer avec l'espoir, parce que Boudiaf partageait la sagesse de Confucius quand il disait : «Le peuple sera soumis si vous promouvez des gens droits pour les placer au-dessus des retors ; dans le cas contraire, il ne le sera point».
Effectivement, le peuple se soumet pleinement quand il observe qu'il est guidé et commandé par des gens droits. Quand il est commandé par des gens fourbes, vilains, retors, et sans vergogne, le peuple ne se soumettra jamais. Il se tait. Mais il ne croit plus en ceux qui prétendent le commander. Il rompt les ponts. Il perd ses repères. Il se livre aux distorsions de toutes natures. Il bafoue les règles qui doivent gérer la famille. Il ignore la société. Il ne respecte plus personne. Il pense avoir le droit de tout faire. Il se dit que si le commandement du pays se livre aux distorsions, à l'injustice, au vol, à la corruption, à la luxure, pourquoi pas moi ?
Zeroual arrive. Il tente. Il essaye. Il remet les instituions qui étaient complètement illégales dans la légalité. Il rend un service inestimable au pays. Les historiens le diront un jour. Il bute contre la machine dont il est issu. Il se fond en douleurs. Il quitte très dignement la scène. Une scène que Bouteflika découvre à feu et à sang.
Bouteflika s'installe. Il va à Crans Montana. Il tient un discours nouveau et attrayant. Il use de son talent de diplomate et charme les Algériens et même les étrangers. En fin limier de la politique, il comprend que pour ne pas être « les trois/quarts de Président », il doit absolument écarter le «lion». Le quatrième piège.
Ce quatrième piège est encore plus pernicieux et plus destructif pour le peuple algérien. En effet, Bouteflika installe les faux riches, comme le golden boy Khalifa. Et comme disait l'autre ex-Président Harry Truman : «On ne peut pas devenir riche en étant politicien à moins d'être un escroc». Et avec lui des escrocs arrivent aux premiers rangs de la scène politique. Un mauvais joueur de «Derbouka» prend la tête du FLN.
C'est la kermesse. Les plus grands détournements sont alors opérés presque au vu et au su de tout le monde.
La biologie intervient. Bouteflika tombe sérieusement malade et avec lui toute l'Algérie. Il passe sept ans à ne pas pouvoir parler au peuple. Nous sommes à la veille de 2019, une année préparée par le système pour le remettre à la tête de l'Etat assis penché sur un fauteuil roulant. Ainsi, je décide de dire haut et fort qu'il est temps d'offrir à l'Algérie un nouveau système, un système basé sur le principe de : «l'ALGERIE AVANT TOUT», un système qui fera appel aux Algériennes et algériens inconnus, marginalisés, restés en Algérie ou ayant choisi d'autres cieux.
Mon engagement
Je jure devant Dieu et devant les hommes que je suis nourri de la seule intention de rassembler le peuple pour remettre l'Algérie sur rail. Si le peuple m'investit de sa confiance, je ne briguerai pas plus d'un seul mandat. Une Assemblée constitutive sera installée dans le mois qui suivra. Le Parlement sera dissous. Les Partis « clés en main » céderont leur place à une réelle scène politique basée sur les principes de la Science, la Transparence, la Justice et l'Egalité des chances.
De ce fait, et devant le refus honteux du Wali de Annaba de m'accorder la salle où mon père a été lâchement assassiné pour annoncer ma candidature, je me suis résigné à retourner à M'Sila, dans un petit délabré village, et dans la maison où est né Mohamed Boudiaf, j'ai annoncé ma candidature aux prochaines élections présidentielles en Algérie. Et je lance le présent appel pour me soutenir :
Appel pour un rassemblement autour de ma candidature aux prochaines élections présidentielles
La question de l'heure : le peuple algérien est-il en mesure d'entrer dans une nouvelle ère ? La réponse à cette question nécessite plus que jamais la réémergence du Rassemblement Patriotique, sous le titre de «l'Algérie avant tout», un Rassemblement pour une réelle rupture avec le système et les pratiques des hommes du passé.
«L'Algérie avant tout» se fera comme s'est faite la Réunion Historique des 22, avec des «Inconnus», comme l'étaient Boudiaf, Ben Boulaid, Ben M'hidi, Didouche et Krim.
Il se fera avec des Inconnus, car le personnel politique actuel et qui fait semblant d'animer la scène politique, est totalement, désespérément et inexorablement incrédible et disqualifié aux yeux du peuple. «L'Algérie avant tout» s'attellera à édifier la deuxième République qui devrait s'appeler la République Algérienne, comme à ses débuts avec Ferhat Abbas. Elle sera dotée d'une Constitution qui ne sera pas amendée selon l'humeur des gouvernants. Elle sera bâtie sur l'égalité de tous devant la Loi. Elle aura pour devise : «L'ALGERIE AVANT TOUT ».
Dans cet esprit, «l'Algérie avant tout» s'engage à soigner les plaies dont souffre le peuple algérien qui a été privé, depuis l'indépendance confisquée, de son identité composée de l'africanité, de la berbérité, de l'islamité et de l'arabité. «L'Algérie avant tout» s'engagera à rétablir la justice. Il placera dans ce secteur des hommes et des femmes qui mettront un terme au système judiciaire établi depuis l'indépendance confisquée.
Où va l'Algérie avec une telle justice ? En vue de préserver l'Algérie, «l'Algérie avant tout» établira une justice qui mettra un terme à l'impunité dans les affaires de corruption qui ont entaché la réputation de l'Algérie sur la scène internationale. «L'Algérie avant tout» fera appel aux Inconnus du système éducatif : la véritable plaie de la société algérienne. Le système éducatif qui sera proposé par «l'Algérie avant tout» sera basé sur le principe que le progrès n'est pas d'abaisser l'élite au niveau de la foule, mais d'élever la foule vers le niveau de l'élite.
Le système éducatif qui sera proposé par «l'Algérie avant tout» définira la personnalité de l'Algérien, basée sur son quartique naturel : Berbérité, Islamité, Arabité et Africanité. Le système éducatif envisagé par «l'Algérie avant tout» s'attellera, sans délai, à bannir la schizophrénie culturelle qui ronge l'Algérien qui ne sait pas encore à quelle culture il appartient, ni même à quelle aire géographique il se rattache : un sondage d'opinion permettra de mesurer que la majorité des Algériens oublie que nous sommes africains.
Certes, le pays passe par une conjoncture difficile.
Mais en suivant la voie tracée par Boudiaf, «l'Algérie avant tout» mettra sur scène de jeunes Inconnus qui prendront en charge l'avenir du pays. Ils parleront au peuple un langage simple, comme celui utilisé par Boudiaf. Ils viendront avec une adéquate analyse du présent et une claire vision du futur. Car faute de vision, comme nous l'avons toujours été depuis l'indépendance confisquée, le peuple a vécu sans repères, et sans repères, le peuple s'est égaré, et de ce fait, il est tombé dans les pièges successifs du fondamentalisme, de la violence, de la corruption, du népotisme, puis dans le profond gouffre du désespoir.
«L'Algérie avant tout» rendra au peuple l'espoir ramené par Boudiaf et s'engagera à inculquer la culture d'écouter le peuple car il n'a jamais été écouté depuis l'installation du système de l'indépendance confisquée au pouvoir. «L'Algérie avant tout» s'attellera à définir l'Etat qui se mettra à répondre aux aspirations et aux demandes du peuple. Un tel objectif n'est possible qu'avec un Etat basé sur le consensus et pour atteindre le consensus, le pays a besoin d'un dirigeant intègre, honnête et désintéressé par les attraits matériels. En fait un homme comme l'a défini Martin Luther King en disant : «Un vrai dirigeant n'est pas celui qui cherche le consensus mais celui qui le produit».
Parmi les premières préoccupations de «l'Algérie avant tout», il y aura la promotion de la Connaissance. «La connaissance conduit à l'Unité comme l'ignorance conduit à la division», disait Ramakrishna, le père de la sagesse indienne. Sans technologie de la Connaissance, le pays ne fera qu'approfondir ses retards sur tous les plans. «L'Algérie avant tout» organisera la vie religieuse du pays en proposant la nomination du Mufti de la République. Il sera choisi sur la base de critères scientifiques avec au minimum un Doctorat en Sciences Islamiques.
C'est à lui que reviendra la mission de la fetwa et fermera officiellement la porte aux charlatans qui s'enrichissent sur le dos du peuple tout en le dévoyant de la bonne direction de notre religion faite de science, de tolérance, de justice, d'équité ; une religion qui privilégie l'avenir et non pas le passé, contrairement aux charlatans qui la dirigent et la pratiquent actuellement. «L'Algérie avant tout» organisera un débat national sur les questions économiques. Le peuple est en droit de comprendre pourquoi l'Algérie n'est pas en mesure de créer sa richesse, de permettre au peuple de se nourrir de ses mains.
Le peuple doit comprendre une réalité : la rente du pétrole n'est pas une richesse. La richesse c'est celle qu'il crée de ses propres mains, qu'il consomme chez lui et qu'il exporte quand il produira des excédents. Le défi réel est celui de créer des Entreprises privées et publiques qui se mettront à tisser une toile de PME/PMI, éparpillées sur tout le territoire national afin de favoriser une dynamique à même de créer des emplois stables et prometteurs pour l'individu et pour l'Etat.
Par exemple, en Algérie actuellement, la Banque n'obéit pas à la logique économique mais à l'errance du système bloqué par la corruption et l'absence de transparence. Ainsi, «l'Algérie avant tout» appellera tous les honnêtes enfants du pays pour placer l'Economie algérienne dans la logique de la transparence qui régit les économies des pays avancés
«L'Algérie avant tout» prendra en charge la Santé. Nos hôpitaux sont devenus des mouroirs.
«L'Algérie avant tout» engagera rapidement – et en priorité – une réflexion avec les experts du secteur de la santé pour dégager en urgence les voies les plus idoines pour que l'Algérien se soigne, normalement, en Algérie, à l'instar des autres peuples. «L'Algérie avant tout», s'il a la confiance du peuple, se mettra à assainir la scène politique et procédera au nettoyage des «Partis clé en main». Une nouvelle loi basée sur la transparence appellera les journalistes honnêtes, les avocats consciencieux, les universitaires émérites, à proposer un train de mesures en vue de la refonte fondamentale des lois sur les Partis, sur les élections et sur les médias.
Enfin, 55 ans après l'indépendance confisquée, le pays est en droit d'avoir une diplomatie qui reflète la personnalité de l'Algérien ; cette personnalité qu'il a forgée durant toute son histoire aboutissant aux événements du 8 mai 1945, à la Glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954 et aux événements du 5 octobre 1988 ; une personnalité qui aurait dû être plus présente ces derniers mois pour soutenir les peuples voisins et frères dans leur lutte légitime de recouvrer leurs droits fondamentaux en matière d'égalité, de justice et de respect de l'individu.
L'indécision, l'hésitation, l'opacité, l'imprécision, l'absence de netteté de la position du pays sur les événements de ce qui est appelé «printemps arabe», ont fini par faire perdre à l'Algérie le podium qu'elle a conquis grâce aux sacrifices des chouhada et des vrais Moudjahidin. L'heure de vérité a sonné. Seule «l'Algérie avant tout» peut sauver l'Algérie ; un Rassemblement fait d'anonymes et d'inconnus engagés sincèrement dans la mission de faire sortir le pays de l'ornière dans laquelle il se débat depuis 1962.
Ce sont les circonstances peu reluisantes vécues par le peuple algérien ces derniers mois qui m'ont décidé à proposer notamment à ceux qui partagent la Vision de Boudiaf, de se rassembler autour de moi. Il s'agira de doter le pays d'une Assemblée Constituante et d'Institutions qui garantiront la pérennité de l'Etat. La transparence, la démocratie, la justice, l'égalité entre hommes et femmes, l'alternance au pouvoir, sont les principes directeurs de «l'Algérie avant tout». Que Dieu nous aide à sauver l'Algérie.


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