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Interrogations sur le limogeage des généraux-majors Habib Chentouf et Saïd Bey
Publié dans El Watan le 17 - 08 - 2018

Deux généraux-majors et chefs de Régions militaires viennent d'être limogés. Il s'agit de Habib Chentouf, commandant de la 1re RM, et Saïd Bey, chef de la 2e RM. Ces deux hauts gradés seront remplacés respectivement par le commandant de l'Académie militaire, le général-major Ali Sidane, placé à la tête de la 1re RM, et le général-major Meftah Saouab,qui prendra le commandement de la 2e RM.
Fin et suite. Les répliques du séisme qui a emporté des généraux de l'armée, les chefs de la police et de la gendarmerie dans le sillage de la scabreuse «cocaïnegate» continuent de frapper fortement. Et cette fois-ci pour atteindre un niveau supérieur dans la hiérarchie militaire. Les généraux-majors Habib Chentouf, chef de la 1re Région militaire (RM), et son «collègue» Saïd El Bey de la 2e RM ont été limogés hier.
Le premier est remplacé par le commandant de l'Académie interarmes de Cherchell, le général-major Ali Sidane. Quant au second, c'est le chef de la 6e RM, Meftah Souab, qui lui succède. C'est un fait rare dans les annales de la grande muette. Une décapitation «hors contexte». Ce sont deux hiérarques de l'ANP qui tombent, sacrifiés un vendredi. Ainsi donc, Habib Chentouf voit sa carrière stoppée en plein envol ; lui qui était souvent cité pour succéder à l'actuel chef d'état- major Ahmed Gaïd Salah.
Depuis la reconduction de Abdelaziz Bouteflika à la magistrature suprême en 2014, le chef de la 1re RM, réputé être un proche du cercle présidentiel, était pressenti pour occuper le «siège» central de l'état-major de l'armée nationale. Cependant, le chef d'état-major, le général de corps d'armée qui tient ses troupes d'une «main de fer» n'entendait pas quitter ses fonctions de sitôt. Les rapports entre les deux hommes étaient pour le moins «tendus».
A distance, ils se livraient une bataille larvée dans laquelle le patron des Tagarins a eu le dernier mot. Par contre, la «mise au repos» du chef de la 2e RM, Saïd El Bey constitue une surprise. Son limogeage dans cette conjoncture suscite beaucoup d'interrogations. Ancien chef de la 1re RM durant la période de lutte contre le terrorisme, avant d'être envoyé à Constantine, Saïd El Bey est l'un des derniers survivants de la génération des «Janviéristes» même si politiquement il n'en faisait pas partie.
S'il n'était pas convié à la même «table» que les Nezzar, Ghezaïel, Mediène, Taghit, Touati, Belkheir durant la période trouble des années 1990, il n'en était néanmoins pas loin. Au second rang qu'il occupait, il avait un rôle non moins important dans la lutte livrée au terrorisme dans la région de la Mitidja.
Ce général- major, proche de l'ancien chef d'état- major Mohamed Lamari, aurait sans nul doute aimé voir sa «mission» finir autrement. Tant en grade qu'en poste. En somme, ces mises à l'écart de ces deux «poids lourds» dans la hiérarchie militaires peuvent probablement être suivie par d'autres. Il va sans dire que cela va induire un nécessaire jeu de chaises musicales.
Il est à rappeler que l'«élimination» de Habib Chentouf et de Saïd El Bey vient «grossir» le rang des hauts gradés des appareils militaires et sécuritaires, opérée au lendemain du scandale des 701 kilos de cocaïne saisie par les forces de l'ANP au port d'Oran. Elle intervient après le brusque limogeage du directeur général de la Sûreté nationale, le général Abdelghani Hamel, suivi immédiatement par celui du commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Menad Nouba puis des généraux Benziane Mokdad et Boudjema Boudouaouer.
Ce mouvement des plaques au sein de la haute hiérarchie militaire va-t-il se poursuivre et jusqu'à quel niveau ? Mais d'évidence cette mise à la retraite des chefs des plus importantes Régions militaires vient alimenter le feuilleton d'un été politique particulièrement chaud et nourrir les spéculations en tous genres, tant le brouillard est total. Elle déborde son strict cadre militaire et autorise a fortiori toutes les lectures, tant la frontière entre le champ politique et militaire est poreuse. En Algérie, la nomination ou le limogeage d'un haut gradé de l'armée est un fait politique majeur.
L'équilibre politique du sérail dépend, dans une certaine mesure, de l'équilibre militaire. Si ce nouvel épisode illustre, si besoin est, toute la fragilité des puissances acquises au sein de l'institution militaire, il renseigne également sur la «nervosité» qui caractérise «la maison du pouvoir». C'est cet état d'esprit qui préside à la préparation d'une échéance politique aussi décisive qu'est l'élection présidentielle dont les contours demeurent aussi flous qu'incertains.
Un clair-obscur duquel peut tout surgir et où tout est possible. Le pire comme le meilleur. Mais, il est évident que le pays – cerné par de multiples maux – traverse une conjoncture peu rassurante. Rien ne vient dissiper l'épais brouillard qui rend tout imprévisible.


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