Le projet pour la construction du centre ANIS, destiné pour la prise en charge psychologique des enfants traumatisés, a été lancé hier par le commissaire général des Scouts musulmans algériens, Ben Braham, et le vice-président de British Petroleum (BP) en Algérie, Dai Jones. Ils étaient nombreux à être au rendez-vous dans la localité balnéaire de Seghirat relevant de la commune de Thénia afin d'assister à la pose de la première pierre du chantier. Sous un soleil printanier, le commissaire des scouts, le vice-président de BP, la ministre déléguée auprès du chef du gouvernement, chargée de la Famille et de la Condition féminine, Mme Nouara Saâdia Djaffar, et les représentants du mouvement associatif ont écouté attentivement la présentation du projet qui a été faite par le maître de l'ouvrage. Le centre ANIS, qui s'étale sur 3000 m2, se compose de trois blocs en plus d'une aire de jeux et de petits jardins. Le bloc A doit abriter le centre de prise en charge psychologique au profit des enfants traumatisés, tandis que le bloc B doit accueillir une crèche. Le bloc C, quant à lui, est réservé à l'administration. Selon la fiche technique du projet, le délai de réalisation est de 12 mois. L'organisme financier donateur, BP, a dégagé une somme de 100 000 dollars, collectée par les employeurs de la compagnie internationale. A ce sujet, Dai Jones a tenu à saluer la générosité des employés de BP de par le monde pour avoir répondu à l'appel de la compagnie. « On a déjà travaillé avec le Croissant-Rouge algérien dans diverses initiatives. Récemment, BP était au rendez-vous pour assister les victimes des tsunamis en Asie. Aujourd'hui, on a le plaisir de travailler avec les scouts pour contribuer à atténuer la souffrance des enfants de Boumerdès », réagit le vice-président de BP en Algérie suite à l'inauguration du projet. De son côté, Ben Braham, indiquant que le centre sera encadré par des psychologues et des éducateurs, insiste sur le rôle qui incombe aux associations pour aider le centre. « Les associations sont appelées à élargir le champ de cette action sur toute la région comme, par exemple, la commune de Sidi Daoud », suggère le commissaire des SMA en relevant que l'objectif du centre ANIS consiste à endiguer le phénomène de la criminalité qui ne cesse de proliférer dans les villes algériennes. Ainsi, Ben Braham souhaite l'implication des opérateurs privés et du monde associatif. « Le centre n'est pas une structure hospitalière, mais il sert d'accompagnement pour la société civile », précise-t-il. « Le choix de Boumerdès pour abriter le centre ANIS est, selon Ben Braham, dicté par le séisme du 21 mai 2003 qui a sérieusement affecté le moral des enfants de cette région. » Pour Mme Nouara Djaffar, s'occuper de l'enfance est synonyme de veiller à la stabilité de la famille. Elle tient donc à saluer cette initiative, surtout qu'elle est destinée à Boumerdès, une région ébranlée par le séisme. « Il faut que des centres similaires se propagent dans toutes les localités du pays pour panser les séquelles du terrorisme », recommande la ministre chargée de la Famille et de la Condition féminine. A noter l'absence remarquable des représentants du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale. Un département qui est concerné en premier lieu par de telles initiatives.
