L'alimentation en eau potable à partir de la station de dessalement de l'eau de mer de Ténès est coupée depuis quatre jours à cause d'une rupture de la canalisation principale au lieu-dit «Les cinq palmiers», entre les communes de Bouzeghaia et d'Ouled Farès, au nord de la wilaya. C'est une entreprise de réalisation intervenant sur le chantier du tronçon de la pénétrante Chlef-Ténès qui est à l'origine de l'accident provoquant la rupture de la canalisation suite à un glissement de terrain à cet endroit. Elle effectuait des travaux près du site où est enfouie la canalisation principale alimentant le chef-lieu de wilaya et plusieurs autres communes. Mais comment pouvait-elle intervenir sans consulter le plan des réseaux du secteur ni prendre les précautions d'usage ? C'est vraiment incompréhensible. Aussitôt alertée et vu l'ampleur des dégâts, la direction de l'ADE de Chlef a dû déclencher le plan B qui consiste à alimenter ces régions à partir du barrage de Sidi Yacoub, ce qui a été fait à partir de jeudi en attendant la réparation de la conduite affectée. A ce propos, nous avons appris que décision a été prise de dévier la conduite en question par les berges de l'oued situé en contrebas du chantier de réalisation de ce tronçon de la nouvelle liaison autoroutière. Est-ce la bonne solution sachant que ce cours d'eau est fortement pollué par les rejets d'eaux usées ? L'entreprise incriminée n'aurait-elle pas pu éviter cet accident ? Est-ce qu'il y a eu une étude du sol et des risques de glissement de terrain qui guettent ce projet routier dont les travaux viennent d'être relancés après un retard considérable ? Autant de questions légitimes qui restent pour le moment sans réponse et qui interpellent, en premier lieu, l'Agence nationale des autoroutes, maitre d'ouvrage de ce projet.