L'instruction a été envoyée aux ministres le 8 octobre dernier, qui à leur tour devaient la communiquer aux walis. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a interdit le port du niqab ou de la burqa dans les lieux de travail, citant l'ordonnance de 2006 relevant du statut de la Fonction publique qui implique le comportement et la tenue vestimentaire des fonctionnaires et agents publics. «Mes services ont été saisis au sujet des obligations des fonctionnaires et agents publics en matière de tenue vestimentaire et notamment de la question relative au port du Niqab», affirme l'instruction. Le ministre a également rappelé que compte tenu de leurs missions de service public, les fonctionnaires et agents publics sont astreints à des obligations légales et statutaires particulières. «Les fonctionnaires et agents publics doivent, outre les obligations professionnelles auxquelles ils sont soumis, observer les règles et exigences de sécurité et de communication au sein de leurs services qui imposent leur identification physique systématique et permanente, notamment sur le leur lieu de travail», ajoute le Premier ministre. Dans ce cadre, la note enjoint ces fonctionnaires à «s'abstenir de porter toute tenue vestimentaire qui entrave l'exercice de leur mission de service public, particulièrement le port du niqab qui est strictement interdit sur les lieux de travail». Sur les réseaux sociaux, cette nouvelle a fait polémique entre les «pour» et les «contre» dès sa publication par plusieurs sites internet. Certains sont, pour la premières fois pour la plupart, d'accord avec le Premier ministre et trouvent la décision «normale» et une «bonne initiative parce que la burqa n'a jamais fait partie de nos coutumes». D'autres sont contre et qualifient cette «décision d'anti-démocratique et contre le respect des libertés personnelles». Certains internautes voient en cette décision «une manière de détourner l'opinion publique sur ce qui se passe sur la scène politique ces derniers jours». Ryma Maria Benyakoub