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Légumes et viandes
Publié dans El Watan le 21 - 09 - 2004


Pourtant, la logique voudrait qu'une pluviométrie appréciable, comme celle enregistrée cette année, devrait avoir un effet positif sur le rendement agricole. Et une bonne récolte devrait nécessairement se traduire par une baisse des prix. Ce ne fut pas le cas. Au contraire, les prix affichés cette dernière semaine donnent la chair de poule. Du marché de Fontaine fraîche à Oued Koriche au marché Ali Mellah de Sidi M'hamed en passant par le marché Nelson de Bab El Oued, les prix donnent le vertige. A titre d'exemple, le prix des haricots mange-tout frôle les 80 DA le kilo alors que leur prix n'était que de 60 DA la semaine dernière. Les prix de la carotte, de la courgette, du concombre, du piment et du poivron varient entre 50 et 60 DA. La salade verte et la tomate sont proposées respectivement à 70 DA et 30 DA. Les prix sont presque identiques dans tous les marchés de la capitale. Cette subite flambée n'a pas épargné les prix du poulet et des viandes. Le kilo de poulet est cédé à 240 DA, la viande d'agneau à 900 DA et celle de veau à 800 DA, tandis que le prix d'un kilo de beefsteak frise les 1000 DA. Les commerçants interrogés prévoient, toutefois, d'autres flambées dans les tout prochains jours. «Les prix augmentent à raison de 5 DA/jour», affirme un commerçant du marché de Fontaine fraîche. Il est vrai qu'à l'approche de chaque mois de carême, les prix flambent. C'est même devenu un phénomène récurrent. Mais quelles sont les véritables raisons d'une telle flambée et les facteurs qui déterminent les prix ? Les commerçants interrogés hier parlent, entre autres, d'un déséquilibre entre l'offre et la demande et l'absence d'un circuit de commercialisation organisé et régulé, à commencer par l'agriculteur jusqu'au consommateur en passant par les mandataires et les grossistes. «Ce sont les consommateurs eux-mêmes qui provoquent la hausse des prix !», dira sur un ton sentencieux un jeune commerçant du marché Ali Mellah. Pour lui, toute flambée de prix doit être considérée comme naturelle. «A trois semaines du mois de Ramadhan, les gens commencent à s'approvisionner en divers produits, ce qui a provoqué un léger déséquilibre entre l'offre et la demande, d'où cette hausse des prix», a-t-il expliqué. Du côté du marché Nelson de Bab El Oued, nous avons eu droit à un autre son de cloche. Ici, les commerçants rejettent la balle sur les grossistes et les mandataires. «C'est au niveau des marchés de gros que se déroulent les spéculations et les transactions louches», nous confie un marchand à l'allure de vieux routier du commerce en fruits et légumes. Sans mâcher ses mots, il pointe un doigt accusateur en direction des mandataires et des grossistes qui, selon lui, décident de tout et fixent les prix à leur guise. «Certains mandataires se constituent en véritable cartel. Ils achètent les fruits et légumes avant qu'ils ne soient cueillis. En d'autres termes, sur plant. Forts de ce monopole, les mandataires dopent les prix et les fixent à leur seule estimation», a tempêté notre interlocuteur. «Une fois cédée aux grossistes, la marchandise est stockée par ces derniers pour maintenir la cadence infernale des prix», a-t-il ajouté. Le vieux marchand, bagout en prime, a démontré une autre arnaque. Selon lui, quand ces spéculateurs s'approvisionnent auprès des agriculteurs, ils achètent plusieurs qualités d'une même espèces, sachant que les prix sont différents selon la qualité du produit. Les grossistes et/ou les mandataires mélangent ces qualités d'espèces pour ensuite les proposer à la vente avec un prix unique. Notre interlocuteur cite l'exemple de la pomme de terre. L'agriculteur vend au mandataire trois à quatre qualités de pomme de terre avec des prix autrement différents. Au lieu d'offrir le choix aux consommateurs en lui proposant des qualités adaptées à toutes les bourses, le grossiste mélange ces qualités de pomme de terre en les mettant dans la même cagette. Bien sûr que la bonne qualité orne le haut du cageot et la mauvaise qualité est bien fourrée en dessous ! «Regardez la qualité du produit qu'on nous fourgue», dira le commerçant en montrant des pommes de terre pourries. Il est vrai que le marché est régi par la règle de l'offre et de la demande, mais faut-il pour autant livrer ce même marché au diktat des spéculateurs ? C'est tout le circuit de la commercialisation qui doit être régulé.

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