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EL HADI KHALDI-Ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels
Publié dans El Watan le 09 - 10 - 2004

Quel constat faites-vous aujourd'hui de la formation dispensée par les écoles privées ?
Nous avons aujourd'hui 629 écoles privées qui sont régies par le décret exécutif datant de 1991. Mon premier constat en ce qui concerne ces écoles est positif. Du fait que celles-ci participent à l'allégement du fardeau qui pèse sur les écoles publiques. Cependant, beaucoup de ces institutions ne respectent pas aujourd'hui le cahier des charges, ce qui est regrettable. Certains établissements ne respectent ni la qualité, ni le contenu, encore moins la formation et l'encadrement. Le second grief que j'ai retenu contre ces écoles est qu'elles forment uniquement dans de simples spécialités (techniques de gestion, informatique, marketing…). Elles ne contribuent pas dans les formations qui sont sensées satisfaire le marché de l'emploi. Mon souhait est que ces institutions dispensent à l'avenir un enseignement dans des métiers lourds, tels que l'automatisme, la mécatronique, l'agroalimentaire, les branches du bâtiment. Le nombre théorique des effectifs que devraient prendre ces écoles est de 40 000 stagiaires, mais le chiffre réel aujourd'hui se situe autour de 20 000. Ces établissements sont concentrés dans les villes côtières, telles Alger, Constantine, Oran et Annaba. Cela dit, une réunion est programmée avec l'Association des représentants des écoles privées durant la première semaine du mois de Ramadhan – entre les 15 et 22 octobre – pour réajuster leur rôle. Ils doivent désormais appliquer à la règle le cahier des charges s'agissant des normes, du nombre de stagiaires dans les classes, de la direction de ceux-ci qui ne doit pas être prise par les cadres étrangers au secteur de la formation et de l'enseignement professionnels. J'ai remarqué qu'il n'y a pas eu d'application de mes décisions prises en mois de mai dernier. Et cette fois, s'il s'avère qu'une école ne se conforme pas au cahier des charges, l'agrément lui sera retiré. Bien sûr, il ne faut pas prendre cette évaluation comme étant une menace. Au contraire, j'encourage la création d'écoles ; d'ailleurs, je lance un appel dans ce sens. A condition que l'établissement créée ne soit ni celui du business ni des trabendistes. Le directeur de l'école doit être quelqu'un qui a déjà exercé la fonction d'enseignant ou d'éducateur. De même, l'encadrement doit répondre aux critères des enseignants exerçant dans le secteur public. Aussi, il doit y avoir respect des programmes validés par le ministre de la Formation et l'Enseignement professionnels. En tout cas, on n'acceptera plus d'écoles installées dans les caves ou les garages. Une école a des normes universelles qu'il faudra respecter. C'est pour cela qu'on va inspecter tous les établissements. Ceux qui ne respectent pas les normes suscitées, un délai leur sera accordé pour respecter le cahier des charge. Au-delà, l'agrément leur sera retiré.
Est-il vrai qu'une nouvelle loi concernant la gestion des écoles privées va voir le jour incessamment ?
J'ai plutôt parlé d'un amendement du décret des effectifs qui gère les écoles privées. Je n'ai jamais parlé de geler la loi de 1991. Le programme du gouvernement a mis l'accent sur l'encouragement de la création des écoles privées. Au contraire, je lance un appel à tous les Algériens ; tous ceux qui peuvent contribuer à leur création sont les bienvenus. A condition qu'ils respectent le cahier des charges.
Durant vos multiples sorties, vous n'avez pas cessé de déclarer que la formation professionnelle a formé des chômeurs. Quelle stratégie comptez-vous appliquer à l'avenir pour remédier à cela ?
C'est vrai, on a formé des chômeurs. Pourquoi ? L'objectif du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels est comment atteindre l'adéquation formation-emploi.
Pour l'atteindre, on doit consulter. Personnellement, j'ai demandé à mes proches collaborateurs d'envoyer des correspondances aux secteurs utilisateurs, aux opérateurs économiques, aux walis leur demandant d'exprimer leurs besoins en métiers. Aux walis, pour lesquels il a été fourni un questionnaire, j'ai demandé les caractéristiques, les spécificités et les besoins de chaque wilaya. Les réponses qui ont été fournies par les secteurs utilisateurs et les walis prouvent que la nomenclature approuvée par le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels est à côté par rapport aux besoins exprimés. C'est pour cela que j'ai dit que la politique de formation menée par le département a donné des chômeurs. Aujourd'hui, il faut passer d'une politique d'offre de formation à une politique de demande de formation. Pour atteindre cet objectif, le secteur doit travailler avec les opérateurs économiques, le partenaire social, et ce dans le but de créer une relation entre le marché de l'emploi et celui de la formation. C'est seulement de cette manière qu'on peut atteindre l'adéquation formation-emploi. On partage la responsabilité entre le secteur formateur et les opérateurs économiques. C'est pour cela que j'ai annulé beaucoup de filières, et j'allais même réviser avant la fin de l'année la nomenclature des métiers dispensés pas le secteur. Je vais organiser un séminaire international où je ferai appel à des experts canadiens, français, belges et allemands pour revoir la nomenclature tout en faisant participer les secteurs utilisateurs, notamment les SGP et le patronat social, pour contribuer à son actualisation. Il ne faut pas cesser de former sans consultation des opérateurs économiques. Est-ce normal qu'aujourd'hui près de 76% de l'effectif inscrit dans le secteur sont formés soit dans l'informatique, l'esthétique ou la coiffure homme, moins de 4,85% dans les métiers du bâtiment et 3% dans le secteur de la pêche ?
Quels sont les métiers qui vont être revalorisés d'autant plus que le président de la République a relevé, dans l'une de ses déclarations, qu'en Algérie on ne forme pas les jeunes «dans les métiers nécessaires» ?
On doit former dans les métiers lourds, tels les métiers du bâtiment (carreleur, maçon, ferrailleur…), de l'agroalimentaire, de l'environnement, de l'agriculture, de la mécatronique et de l'automatisme. En résumé, il y a trois volets : il s'agit de la réhabilitation des métiers manuels, des métiers traditionnels et enfin de s'intéresser plus aux métiers de l'économie nouvelle (la mécatronique et l'automatisme).
Quels sont les partenariats intersectoriels initiés par votre secteur ?
Nous avons signé depuis avril dernier autour de 40 000 conventions-cadres avec les SGP et 600 autres au niveau local (wilaya). Ces conventions ont plusieurs objectifs. Primo, la mise à niveau des travailleurs. Secundo, l'apprentissage, c'est-à-dire que les entreprises doivent prendre en charge les apprentis. Auparavant, cela n'existait pas. Dès cette année, c'est le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels qui négocie pour l'obtention des contrats d'apprentissage. Il y a une loi de 1980 qui oblige les institutions à insérer les apprentis pour encourager l'apprentissage, sinon elles payent 0,5% comme taxe. Avec le secteur privé, on a, par exemple, conclu des contrats avec Tonic emballage (en 2003, 100 jeunes ont été formés dans l'art graphique), avec Adara (société algéro-turque) dans le domaine de la plomberie (120 jeunes).
La formation par l'apprentissage a tendance à ne pas jouir de l'intérêt qu'elle mérite. Comptez-vous la réhabiliter ? Quels sont les axes prioritaires sur lesquels doit se reposer la refondation de ce type de formation ?
Le slogan de cette rentrée est le développement et la promotion de la formation par l'apprentissage. Pour cette année, on doit prendre en charge la formation des apprentis et mes prévisions tournent autour de 400 000 jeunes. Si les entreprises des deux secteurs (privé et public) répondent favorablement à la demande de notre secteur, on peut prendre jusqu'à ce nombre d'apprentis. Et surtout dans le domaine de l'agriculture. Et ce, à condition que le secteur économique joue son rôle. Avant, la démarche était telle que c'est aux jeunes de chercher une entreprise pour leur prise en charge. A partir de cette année, c'est au secteur de la formation de ramener les contrats et d'affecter les jeunes apprentis dans ces entreprises.
Dans une de vos interventions, notamment au Forum de l'ENTV, vous avez évoqué le cas de l'élaboration d'un arrêté interministériel visant l'insertion des élèves ayant subi un échec à l'école dans les CFPA. Peut-on avoir plus de détails concernant cette initiative ?
Afin d'élaborer cet arrêté, une commission d'experts est installée depuis le mois de juillet dernier au niveau du ministère de l'Education nationale. L'élaboration de cette arrêté touche à sa fin. Si nous arrivons à concrétiser le contenu de cet arrêté, je peux dire que l'Algérie n'aura plus de déperdition scolaire à partir de l'année prochaine. Cette arrêté vise à réorienter l'élève exclu, qui devait rejoindre normalement la vie active, vers les CFPA. Dans ce cadre, les directeurs de wilaya de la formation professionnelle devraient travailler en coordination avec les proviseurs de lycée, les directeurs d'établissement moyen, en présence des directeurs des CFPA et des instituts. L'orientation devra se faire en fonction des capacités et des vœux des jeunes ayant connu un échec scolaire. Cette arrêté tient compte de la réforme du système éducatif qui tranche sur l'obligatoire de la scolarisation jusqu'à l'âge de 15 ans. L'objectif essentiel du secteur est comment assurer la continuité d'une formation tout au long de la vie. Car, moi, je ne crois pas à l'échec. Prenons un jeune qui vient faire son apprentissage dans le domaine du bâtiment, par exemple. Dès le premier jour, on donne 1500 DA à l'apprenti sur le budget de l'Etat ; le ministère de l'Emploi participe avec 2500 DA ; ce qui constitue un présalaire de 4000 DA. Après six mois, il touche 8000 DA. Pour ce secteur, il y a autour de 40 000 places pour les jeunes.
Par ailleurs, afin de permettre aux élèves exclus l'an dernier du système éducatif et n'ayant pu refaire leurs inscriptions dans l'éducation, il a été décidé de prolonger les inscriptions dans le secteur de la formation professionnelle jusqu'à la fin de ce mois d'octobre.
Quelles sont les actions de partenariat qu'a engagées votre département au plan international ?
Nous avons un contrat avec l'Union européenne dans le cadre de la mise à niveau des travailleurs qui doit commencer ce mois-ci avec un don de 60 millions d'euros. Cette mise à niveau va toucher les travailleurs de près de 80 entreprises et même quelques travailleurs du secteur privé. On a aussi une coopération avec les Italiens pour la mise en place d'une centre de formation professionnelle virtuelle.
C'est une contribution de 1 million d'euros. Nous avons aussi un don de 1 million d'euros pour l'acquisition du matériel coréen. Des conventions avec les Belges pour l'ingénierie des branches et les Canadiens pour la mise en place de nouvelles spécialités et de l'enseignement par compétence.
La France aussi dans le cadre du FSP a contribué avec 3,5 millions d'euros dans le cadre de la formation des formateurs et l'enrichissement de nos programmes. Le 14 octobre prochain, une convention sera conclue avec Hachette et Fauchet pour le manuel scolaire de la formation professionnelle. Ces manuels seront utilisés à partir de l'année scolaire 2005/06.


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