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La Fondation Casbah tire la sonnette d'alarme
Publié dans El Watan le 28 - 11 - 2005

C'est ce qu'a déclaré le président de la Fondation Casbah, Ali Mebtouche, lors d'une visite guidée dans la cité, organisée hier à son initiative.
En effet, la cité s'effrite au fil des jours. Des bâtisses menacent ruine. En cas d'effondrement, d'autres demeures voisines seront endommagées vu qu'elles sont toutes liées par des murs mitoyens.
Des ruelles ont complètement disparu. Ce qui a anéanti la dimension fonctionnelle et culturelle des lieux. La Casbah est connue dans le passé par la gestion rationnelle de l'espace. Chaque métier est exercé dans une ruelle bien déterminée. Aujourd'hui, tous ces métiers, pour la plupart artisanaux, se sont perdus, avec la disparition des ruelles où ils étaient pratiqués.
Beaucoup de maisons sont squattées.
D'autres ont été restaurées par leurs propriétaires. Mais nombreux parmi eux n'ont pas respecté l'aspect architectural d'antan. Comme les travaux ont été effectués avec des matériaux autres que ceux utilisés dans la construction initiale de ces maisons.
Nombreux artisans et commerçants ont fermé boutique. Il ne reste de La Casbah que son passé. Dans la ruelle des Dattes, on ne vend plus de dattes. La ruelle des Bouchers n'est que ruine, celle des Dinandiers n'existe que par son passé. La maison du maître El Hadj M'hamed El Anka est transformée en décharge sauvage. Un cloaque surplombé par une plaque commémorative en hommage à l'artiste.
«L'APW d'Alger a débloqué, en 2000, une enveloppe financière de 43 milliards de centimes pour des travaux de restauration. En 1998, nous avons arrêté, avec le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, et le ministre des Finances, entre autres, un plan de sauvetage de la cité. Il s'agit de l'évacuer. Comme elle comprenait 50 000 habitants, nous l'avons partagée en cinq îlots qu'il faut évacuer par étape. Nous avons constaté que 95% des habitations relèvent de la propriété privée. Le nombre des propriétaires est de 800», explique M. Mebtouche. «L'opération d'évacuation a commencé le 23 février 1998. Elle a touché, en premier lieu, l'îlot Sidi Ramdane. Ainsi, 489 familles ont été transférées dans des cités. Nous avons récupéré 149 bâtisses. Elles devaient être restaurées, mais rien n'a été fait jusque là. Ensuite, nous avons entamé l'opération d'évacuation de l'îlot Souk El Djemaâ. Sur 350 familles qui y vivaient nous avons transféré 350, car l'opération a été arrêtée suite au départ du ministre gouverneur de la ville d'Alger, Chérif Rahmani. Outre une partie de cet îlot, il reste ainsi trois îlots, à savoir la Mer rouge, Amar Ali et Bab Jdid. La même année, il a été recommandé aux propriétaires des maisons de restaurer leurs demeures. Ils doivent contribuer au financement de ces travaux avec un apport de 60 millions, un prêt que leur a assuré le ministre des Finances de l'époque en accord avec la CNEP. A sa venue à la tête de la wilaya d'Alger, Abdelmalek Nourani a proposé une autre formule. Elle consistait à exiger des propriétaires de contribuer à la restauration de leurs maisons avec une enveloppe de 100 millions de centimes. La wilaya financera le reste, soit 100 millions de centimes. La proposition a été rejetée par les propriétaires», ajoute-t-il. Le même interlocuteur constate que tous les chefs de gouvernement et les ministres de la Culture qui se sont succédé depuis 1998 n'ont rien fait pour sauver La Casbah.
Pourtant, la Fondation Casbah «leur a transmis des plans d'action en conséquence». Cela dit, jusque-là, certaines bâtisses «ont été restaurées». Il s'agit, selon le même responsable, de Dar Essouf, dont le coût des travaux est évalué à 4 milliards de centimes, Dar Mustapha Pacha a englouti la même enveloppe. La restauration de la maison du centenaire a coûté 980 millions de centimes. Quant à l'espace Lalahoum, qui s'étend sur une superficie de 2610 m2, il a été aménagé, selon le même interlocuteur, pour 280 millions de centimes. En suite, «il est converti en marché. Sous cet espace, il y a des vestiges qui datent des ères phénicienne et romaine.»


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