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Georges Le Gueltes. Directeur de recherche à IRIS et responsable du Club nucléaire à Paris
Publié dans El Watan le 12 - 01 - 2006

Après deux ans d'arrêt, l'Iran a repris lundi son programme nucléaire, en dépit des avertissements de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), des Européens et des Etats-Unis. Est-ce l'échec définitif de la diplomatie ?
L'Iran semble désormais exclure la voie de la négociation. Le pays vient de briser les scellés de ses installations nucléaires et va reprendre ses recherches. Mais pour l'instant, on ne sait pas encore exactement quelles sont les installations qui vont tourner de nouveau. La question principale est de savoir la raison de ce revirement brutal de l'Iran. Que s'est-il passé réellement à Téhéran ? Apparemment les «durs» du régime ont obtenu gain de cause. On s'achemine maintenant vers un point de non-retour. Les Iraniens ont néanmoins l'habitude de dire tout et le contraire de tout. Il faut donc encore attendre pour voir si les «durs» l'ont définitivement emporté ou si un autre revirement est possible.
Dimanche dernier, les discussions entre l'Iran et la Russie, qui proposait
d'enrichir sur son territoire l'uranium iranien, n'ont pas abouti. La position russe, à l'égard de l'Iran, va-t-elle changer ?
La Russie a reçu ce week-end une paire de gifles. Sa proposition était pourtant judicieuse. Soutenue par les pays européens et les Etats-Unis, elle prévoyait de transférer en Russie les activités d'enrichissement d'uranium de Téhéran afin de garantir que son programme nucléaire n'allait pas être détourné pour la construction de l'arme atomique. Or, l'Iran a présenté une fin de non-recevoir aux Russes. Ils risquent ne plus avoir la même indulgence à l'égard de l'Iran.
Quelles vont être les
réactions des Européens et des Américains après ce revirement iranien ?
Ils vont certainement faire pression pour porter l'affaire devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Ne serait-ce que pour montrer que tous les autres recours diplomatiques ont été épuisés. D'autant que, vu l'échec de ses dernières négociations, la Russie pourrait ne pas bloquer d'éventuelles sanctions proposées par les Etats-Unis et l'Union européenne (UE).
Des incertitudes demeurent néanmoins sur la position de la Chine concernant le dossier iranien. Des négociations étaient prévues entre l'UE et l'Iran le 18 janvier. Etant donné que Téhéran n'a pas respecté ses engagements, la réaction normale des Européens serait de les annuler. La balle est désormais dans le camp iranien.
L'UE et les Etats-Unis vont probablement organiser des discussions discrètes avec la Russie afin d'estimer sa sensibilité à des sanctions. Mais des mesures plus énergiques doivent être prises.
Des sanctions militaires ou économiques pourraient-elles être envisagées à
l'encontre de l'Iran ?
Je ne pense pas que des solutions militaires soient sérieusement prévues. Mais elles font toujours partie du jeu des négociations, afin de maintenir la pression. Si le Conseil de sécurité des Nations unies n'est pas saisi de l'affaire, l'Union européenne peut également prendre des sanctions économiques et financières unilatérales. Néanmoins il va falloir évaluer le poids des entreprises européennes qui ont investi en Iran, particulièrement dans le pétrole. Et je ne sais pas si le trio Blair-Merkel-De Villepin aura le dernier mot sur BP-Total-Shell…
Quelle menace représente réellement le programme nucléaire iranien ?
En dépit des dénégations iraniennes, il est certain que le pays poursuit un programme militaire nucléaire. Pour l'instant, les Iraniens ne possèdent pas de charges nucléaires.
Cependant, ils ont déjà effectué la conversion de poudre d'uranium en gaz. La prochaine étape est l'enrichissement grâce à des centrifugeuses, et l'on sait qu'ils en possèdent. Dans l'état actuel de leurs connaissances, il est donc exclu qu'ils puissent fabriquer une arme nucléaire avant un an et demi ou deux ans.
A titre de comparaison, le Pakistan voisin a entamé son programme nucléaire dans les années 70 et a obtenu une arme en 1998. Il encore difficile de dire à quel stade se trouve l'Iran. Quant aux vecteurs, nécessaires pour porter une charge nucléaire, l'Iran possède des missiles d'une portée d'environ 1500 km.


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