Championnat arabe d'athlétisme : l'édition d'Oran meilleure que les précédentes    Aïd El-Adha: quatre points dédiés à la vente des moutons importés à Oran    Une délégation de la Cour constitutionnelle visite le siège du Conseil constitutionnel sahraoui    Programme AADL 3: les souscripteurs appelés à activer les comptes et à télécharger les dossiers avant le 20 mai    BTPH : ouverture à Alger de la 27e édition du salon international "Batimatec"    Le Sultan d'Oman effectue une visite d'Etat en Algérie    Saihi rencontre le président du Comité national de l'Initiative présidentielle de la santé de la femme en Egypte et membre du CIRC    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès de Guinée Bissau    Sûreté d'Alger : démantèlement d'un réseau criminel spécialisée dans le faux-monnayage et saisie de plus de 100000 euros en fausse monnaie    La situation humanitaire dans la bande de Ghaza "dépasse l'imaginable"    38e Congrès de l'UIPA : appel à une action immédiate pour mettre un terme à l'agression sioniste conte Ghaza    Reprise à Alger des travaux du 38e congrès de l'Union interparlementaire arabe    Manifestations massives dans plusieurs capitales du monde en solidarité avec la Palestine    Higer célèbre 20 ans de présence en Algérie    Une personnalité avec un esprit constructif    Une pratique démocratique à l'abri de toute forme de dérive    es 15 solutions pour atténuer l'écart du cours du dinar algérien entre le marché officiel et celui du marché parallèle    Plus de 52 000 migrants morts depuis 2014    Sur le littoral de Sidi Lakhdar, c'est déjà l'été !    Ces armes de guerre et drogues qui débarquent des ports français    Atout majeur pour la préservation du patrimoine de la région    De Gustav Landauer à Hassan Nasrallah ou l'universalité de l'esprit de la société    Récital andalou à Alger de l'orchestre de l'association "Ahl El andalous"    2e tour des éliminatoires du CHAN 2024    «Tout faire pour nous qualifier à la phase finale»    L'appel d'Antonio Guterres    L'intérêt national, avant tout    « Votre partenaire de confiance pour des études à l'étranger »    Hommage au doyen Kaddour M'Hamsadji    Foot /Coupe d'Algérie (U19-garçons) : le CRB renverse le MCA et arrache le trophée    "Les massacres français du 8 mai 1945 : mémoire nationale et positions internationales", thème d'un colloque international mercredi et jeudi à l'Université de Guelma    1ers Jeux scolaires Africains 2025 : réunion des chefs de mission les 19 et 20 mai à Alger (CASOL)    Recueillement à la mémoire des martyrs de l'attentat terroriste du 2 mai 1962 au port d'Alger    La responsabilité politique du ministre Bruno Retailleau    Le projet de loi présenté à l'APN    Les représentants de la société civile interpellent les hautes autorités du pays    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Voici la lettre adressée par Si Ali Abdelhamid au Procureur général à Alger
Publié dans El Watan le 29 - 01 - 2006

«Monsieur Le Procureur général, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance les faits suivants. Le samedi 8 avril 1950, à 4 h, se présentèrent à mon domicile (…) le commissaire Havard accompagné de quatre inspecteurs (…) Après une minutieuse perquisition, ils m'emmenèrent les mains enchaînées derrière le dos à la préfecture. Inutile de vous dire que mes parents ont été giflés par le commissaire Havard.
Après un premier interrogatoire par le commissaire Touron, je fus emmené les yeux bandés par l'inspecteur Hafner, et ce au fond d'une voiture (…) vers (…) la villa Mahieddine. Là, on me mit dans une pièce qui servait de débarras pour matériaux de construction en m'enchaînant les deux mains à une sorte de grillage dans une position debout. Quelques heures après, vinrent deux policiers masqués de cagoules qui commencèrent à proférer des menaces et me conduisirent dans une autre pièce où l'on m'attacha les mains derrière le dos aux barreaux d'une fenêtre de style mauresque. Vers 15 h, on me monta vers une grande pièce qui se trouvait dans la cour. Là, le commissaire Havard me fit subir un interrogatoire en proférant des menaces de mort. Puis débute la première séance de tortures de la baignoire. La séance de baignoire consistait à être complètement déshabillé avec les poignets liés fortement avec un «chèche blanc» et un bâton qui était passé entre les jambes et les avant-bras. Puis, on soulevait la personne et on la mettait au milieu de la baignoire pleine d'eau. Là, le corps balançait et le rôle des inspecteurs consistait à lui plonger la tête dans l'eau, ce qui obligeait l'individu à boire malgré lui jusqu'à l'étouffement et ainsi de suite jusqu'à l'évanouissement. On obligeait la personne à se rhabiller immédiatement tout en étant mouillé.
La deuxième séance m'a été faite vers 18h30, la troisième fut celle de l'électricité. Comme pour la baignoire, je fus déshabillé et ligoté selon le même système avec cette différence que j'étais assis sur un petit matelas avec les yeux et la bouche entourés d'un foulard pour m'empêcher de crier et l'on passait l'électricité sur tout le corps en insistant sur les parties génitales et sur les genoux.
La quatrième séance encore une torture à l'électricité fut faite vers minuit. Ces deux dernières séances furent accompagnées de coups de poings et de pieds dans le corps. Après cela, on me fit passer la nuit dans la cour et à même le parquet assis autour d'une colonne avec deux paires de menottes autour des poignets.
Le dimanche (…) vers 10 h (…) j'ai reçu des coups de poings et de pieds plus spécialement d'un inspecteur qu'on appelait Gilbert. Après cela le commissaire Havard devenait de plus en plus menaçant et me fit subir la cinquième séance, celle de la baignoire. Cette fois-ci, le commissaire lui-même participa aux tortures alors que dans les précédentes séances, il ne faisait que diriger. Après cette séance qui fut la dernière, on me ramena (…) à la préfecture où j'ai subi d'autres interrogatoires jusqu'au 10 avril au soir (…).
(…) Avec l'espoir que des mesures de justice soient prises à l'encontre de ces tortionnaires veuillez agréer (…).»


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.