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Moisson algérienne au Sahel
Cinéma. 21e édition du fespaco de Ouagadougou
Publié dans El Watan le 19 - 03 - 2009

Le nombre de films projetés tant en compétition qu'aux panoramas et autres sections a donné lieu à un foisonnement d'images. Les focus sur les cinémas afro-brésiliens et ibéro-américains méritent d'être mentionnés. Nous avons eu droit aussi à la rétrospective des étalons de Yennenga (pour rappel Brahim Tsaki, avec « Histoire d'une rencontre » a reçu celui de 1985) ainsi qu'à l'hommage consacré à « l'ainé des anciens », Sembene Ousmane.
Rarement l'Algérie n'aura été aussi présente qu'a cette 21e édition, et ce, dans plusieurs sections : Pour la compétition des longs métrages avec La Maison jaune de Amor Hakkar et Mascarades de Lyes Salem. Pour le court métrage de fiction avec C'est dimanche de Samir Gasmi et Sektou de Khaled Benaïssa. Pour le documentaire avec La Chine est encore loin de Malek Bensmaïl dont il faut regretter l'absence, et Z'har de Fatma Zohra Zaâmoum. En hors compétition également le cinéma algérien était présent avec L'Envers du miroir de Nadia Cherabi, Le Dernier Maquis » de Rabah Ameur Zaïmeche, Emancipation sociale et libération nationale de Liazid Khodja, Gerboise bleue de Djamel Ouahab, et même deux versions du 8 Mai 45. La section Arte, présentait pour sa part Tamanrasset de Merzak Allouache, tandis que Laurent Billart, réalisateur français, rendait hommage à Mohamed Chouikh : Un cinéaste résistant !
Forte d'une quinzaine de personnes, institutionnels, professionnels, journalistes, la délégation algérienne était particulièrement active, non seulement à la conférence de presse de Zehira Yahi, directrice de cabinet de la ministre de la Culture, sur le 2e Festival panafricain d'Alger, mais également aux panels, colloques et projections. Elle avait pour elle, la jeunesse, l'enthousiasme et le plaisir communicatif de se trouver à Ouaga. Outre le colloque « Cinéma, tourisme et patrimoine culturel », deux événements majeurs ont focalisé l'attention des participants : le Congrès panafricain de la presse cinématographique et l'assemblée générale ordinaire de la Fepaci (organisation continentale des cinéastes), moment fort qui a vu une participation record de cinéastes, journalistes, comédiens, et autres personnalités. Le Fespaco News a mis l'accent sur le débat démocratique qui a prévalu et insisté sur la dynamique d'action imprimée par le nouveau bureau, élu en 2006 en Afrique du Sud.
Les dernières actions augurent de ce renouveau : symposium sur la propriété intellectuelle, défense des droits moraux et matériels des professionnels, création d'un site web, lancement du magazine mensuel Ecran d'Afrique. Le nouveau bureau a également rendu compte des résultats de sa mission à Alger en octobre 2008 où il a porté haut et fort la voix des cinéastes à la conférence des ministres Africains de la Culture. Ouagadougou a permis de resserrer les liens avec l'UA dont la FEPACI est membre observateur, et de rappeler l'urgence de la mise sur pied de la commission du fonds d'aide au cinéma et à l'audiovisuel africain.L'assemblée générale n'a pas été seulement l'occasion de satisfecits. A l'instar de la communication - point noir pour lequel le bureau a pris des mesures - le problème de l'utilisation de l'arabe et du portugais doit trouver une solution.
La refondation de la Fepaci s'affirme sur deux axes stratégiques : toujours plus autonome et toujours plus panafricaine. Ces deux axes sont liés à la recherche de moyens financiers. La contribution des Etats africains et des organisations internationales sont vitales de ce point de vue. Les participants à l'assemblée générale des « quarante ans » n'ont pas manqué enfin d'appeler les professionnels à contribuer à la réussite des deux grands rendez-vous africains de cette année : Le 2e Festival panafricain d'Alger (5/20 juillet) et le 3e Festival mondial des arts nègres de Dakar (1/21 décembre). Autre temps fort de ce voyage au bout du cinéma, les retrouvailles à l'hôtel Azalaï Indépendance, aujourd'hui rénové. Dès qu'un Algérien montrait le bout du nez, c'étaient les grandes effusions et les souvenirs d'Alger qui remontaient. Comment va la cinémathèque ? Comment va Boudjemaâ ? Quand allez-vous nous inviter ? Malgré son programme chargé, le nouveau délégué général du Fespaco, Michel Ouedraogo, a reçu le bureau de la Fepaci. A l'occasion de cette rencontre particulièrement fraternelle, les liens indissolubles de ces deux institutions ont été réaffirmés dans une vision commune de l'avenir : recherche de financement pour plus d'autonomie (70% du budget du Fespaco demeure à la charge de l'Etat burkinabé), panafricanité plus affirmée et professionnalisation de pair avec son institutionnalisation.
Les deux institutions sont convenues de se retrouver très vite pour concrétiser le projet de siège de la Fepaci dans l'enceinte même du Fespaco et de préparer ensemble l'édition 2011. Visite à Soma Ardiouma, directeur de la cinémathèque africaine de Ouaga, au moment même ou Madame Chantal Compaore, Première dame du Burkina et marraine du festival, effectuait une visite de travail. Dans la soirée, les Algériens présents à Ouaga et leurs amis se sont retrouvés à la résidence de notre ambassadeur au Burkina. Celui-ci a apporté un soutien irremplaçable pour le séjour des cinéastes algériens et la réussite de la mission du ministère de la Culture. Mais c'est sans doute le palmarès de cette édition qui s'est avéré le plus émouvant, confirmant le retour de l'Algérie sur les écrans.
Si pour Lyes Salem, l'Etalon de bronze de Yennenga pour Mascarades vient s'ajouter à bien d'autres distinctions, les sauts de cabri de Khaled Benaïssa à l'annonce du Poulain d'or pour son film Sektou nous ont particulièrement touchés, de même que la joie de Gasmi Samir pour le Poulain d'argent attribué à son film C'est dimanche. Amor Hakkar, auteur de La Maison Jaune » a reçu pour sa part le prix de l'INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales de Paris) et le prix de l'église catholique pour la tolérance et la compréhension entre les peuples. Ce n'est pas rien. Comme le film de Malek Bensmaïl, celui de Fatma Zohra Zaamoum, jeune femme toute de sensibilité, de grâce et d'intelligence, Z'har, n'a pas rencontré la faveur des jurés. Mais ce n'est que partie remise quand la moisson de Ouagadougou s'est montrée reconnaissante envers la qualité des films algériens.


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