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Un monde sans tuberculose, rêve ou réalité ?
Publié dans El Watan le 09 - 04 - 2006

En effet, ce plan révolutionnaire, car concocté via un consortium mondial, en l'occurrence le partenariat «Halte à la tuberculose», qui permet aux organisations internationales, aux pays, aux donateurs (public et privé), aux organisations gouvernementales et non gouvernementales, aux collectifs des patients et aux individus de s'impliquer de façon effective dans la lutte antituberculeuse, mais surtout ambitieuse à travers l'élimination à long terme (2050) de la menace tuberculose.
La tuberculose aujourd'hui
Malgré le fait que la tuberculose, maladie séculaire, soit curable et évitable, il n'en demeure pas moins qu'elle continue de sévir causant la souffrance humaine en entravant le développement socio-économique. En effet, environ 2 milliards de personnes sont infectées par le bacille de Koch, le taux global de l'incidence de la tuberculose est en croissance de 1% chaque année. L'on dénombre 8,8 millions de nouveaux cas par an (incidence 140/100 000 ha), dont 674 000 (11/100 000 ha) porteur du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et près de 2 millions décèdent chaque année (1).
Par ailleurs, l'épicentre de la tuberculose est représenté par les 22 pays à haute charge de tuberculose qui totalisent à eux seuls 80% (20% pour l'Afrique) des cas de tuberculose dans le monde et qui nécessitent un budget annuel d'un milliard USD. Les taux d'incidence dans ces pays vont de 62/100 000 ha au Brésil à 659/100 000 ha au Zimbabwé, l'Inde et la Chine comptabilisent plus de 2 400 000 nouveaux cas.
Quid du contrôle de la tuberculose ?
Devant l'ampleur du problème et la lenteur des mécanismes de contrôle, un plan global d'expansion de la stratégie DOTS* vit le jour après la déclaration d'Amsterdam en mars 2000, mobilisant des ressources humaines et financières de par le monde pour l'extension du contrôle de la tuberculose via les systèmes nationaux de santé. En juin 2000, le 26e Sommet du G8 (Okinawa, Japon) décréta une résolution pour une réduction de 50% de la morbimortalité de la tuberculose en 2010. Durant la même année, les Nations unies adoptent les objectifs du millénaire pour le développement incluant entre autres (combattre le sida, malaria et les autres affections) la réduction de l'incidence de la tuberculose en 2015. Les objectifs mondiaux pour la détection de 70% des cas contagieux estimés et la guérison de 85% d'entre eux d'ici 2005 émanaient du plan mondial 2001-2005 du partenariat «Halte à la tuberculose» (2). Même si quelques progrès ont été réalisés depuis, notamment l'implication du politique, la mobilisation des ressources financières (qui passent de 400 millions à 800 millions USD), la mortalité ayant diminué de 2,5% (2002-2003) et la prévalence de 309 à 245 pour 100 000 ha, la plupart des cas de tuberculose restent non diagnostiqués. Les résistances demeurent un problème crucial (500 000 cas/an) et la coinfection VIH pose de nombreux problèmes diagnostiques et thérapeutiques.
Que faire ? Sinon se référer à l'année 2000, l'année phare du contrôle de la tuberculose puisque en plus des événements sus-cités, naquit ce formidable mouvement mondial «Initiative stop tuberculose» devenu partenariat «Halte à la tuberculose» (environ 400 membres), réceptable d'experts mondiaux (OMS, UICTMR**), d'organisations internationales, d'organisations gouvernementales et non gouvernementales, de personnalités publiques (Bill Gates, l'archevêque Desmond Tutu), de collectifs de patients, d'individus anonymes,… tous pour une cause commune, la lutte contre la tuberculose. Après 18 mois de consultations et de recherche, le partenariat «Halte à la tuberculose» a présenté au forum de Davos son second plan mondial «Halte à la tuberculose» 2006-2015 intitulé «Les actions pour la vie», en vue d'accélérer les progrès pour le développement de nouveaux outils pour stopper la tuberculose (diagnostic, médicaments et vaccins) et de promouvoir la lutte antituberculeuse dans les pays durant la prochaine décennie.
Nous essayons autant que faire se peut de donner un bref aperçu de ce grand projet où des scénarios régionaux ont été prévus pour le mettre en exergue.
Ce plan a été élaboré par sept groupes de travail du partenariat «Halte à la tuberculose» et coordonnés par son secrétariat (3) :
– Extension de la stratégie Dots : il s'agit d'étendre et d'optimiser le contrôle de la tuberculose (stratégie Dots) dans les 7 régions OMS (avec une forte connotation pour les 22 pays à haute prévalence de tuberculose).
– Initiative Dots-Plus : pour la prise en charge de la tuberculose à bacilles multirésistants et le couple tuberculose-virus de l'immunodéficience humaine (VIH).
– Nouvelles méthodes de diagnostic de la tuberculose : dans le but d'améliorer la détection des cas, d'identifier rapidement et à moindre coût la tuberculose à bacilles résistants et la tuberculose-infection.
– Nouvelles médications antituberculeuses : en impulsant la recherche biologique du mycobacterium tuberculosis, en développant de nouvelles drogues (gatifloxacine, le PA 824), et en intensifiant les essais cliniques.
– Nouveaux vaccins antituberculeux : les nouveaux vaccins seraient associés au BCG chez l'enfant avant d'être exposé au bacille de Koch.
– Sensibilisation, communication et mobilisation sociale : l'apport de la sensibilisation et la mobilisation sociale nécessitant l'implication des leaders d'opinion, des personnalités publiques, des groupes de patients et la citoyenneté pourraient, à travers les différents canaux de la nouvelle technologie de l'information et de la communication, booster la lutte contre la tuberculose.
Parmi les objectifs escomptés de ce plan mondial :
– • la stratégie «Halte à la tuberculose» sera un progrès pour un accès universel et équitable à des diagnostics et traitements antituberculeux de qualité.
– • Durant la décennie (2006-2015), 50 millions de personnes seront traitées parmi elles 800 000 patients atteints tuberculeux à bacilles multirésistants et 3 millions de patients tuberculeux coinfectés par la VIH recevront un traitement antiretroviral (conformément aux plans d'accès universel de l'Onusida).
– • 14 millions de vies seront sauvées entre 2006-2015.
– • Un nouveau antituberculeux (le 1er depuis 40 ans) sera mis en circulation en 2010, de même qu'un nouveau schéma thérapeutique de brève durée juste après 2015.
– • Des tests de diagnostic rapide permettront de dépister la tuberculose évolutive, efficacement et à moindre frais.
– • Un nouveau vaccin, sûr, efficace et abordable sera disponible en 2015.
La mise en œuvre de ce plan mondial appelle de facto sa budgétisation qui a été estimée à 56 milliards USD, dont 9 milliards pour la recherche et le développement et 47 milliards pour les opérations actuelles (28 MDS pour la progression de la stratégie Dots, 6 MDS pour la stratégie Dots-Plus, 7 MDS pour la tuberculose et VIH, 3 MDS pour la mobilisation sociale, 3 MDS pour la coopération technique). A noter que 80% du coût total du plan (44 MDS USD) seront dépensés dans les pays durant la prochaine décade. L'on sait d'ores et déjà que seulement 25 MDS USD seront disponibles, ce qui correspond à un manque de 31 MDS USD. L'Afrique, l'Europe de l'Est et le Sud-Est asiatique constituent les régions où le déficit budgétaire est important avec respectivement un coût de 19,4 MDS USD et un manque de 10,7 MDS USD, un coût de 9,1 MDS USD et un manque de 500 millions USD, un coût de 6,2 MDS USD et un manque de 3,4 MDS USD. Tous les pays se sont engagés à assurer la disponibilité des ressources intérieures et extérieures suffisantes pour atteindre l'objectif du millénaire pour le développement relatif à la tuberculose, lors de la 58e assemblée mondiale de la santé en 2005, intitulée «Financement durable de la prévention et de la lutte antituberculeuse».
Notre intelligence nous interpelle tous pour d'une part respecter ces engagements afin de combler le déficit des 31 milliards USD, mais surtout de suivre l'élan du partenariat «Halte à la tuberculose», car le financement total (56 milliards USD) et l'applicabilité rigoureuse de ce plan auront comme effets : la maîtrise de l'incidence (d'ici à 2015) de la tuberculose et l'inversion de sa tendance, la réduction de la moitié des taux de prévalence et de mortalité par rapport à 1990, et à long terme (2050) faire en sorte que la tuberculose ne constitue plus un problème de santé publique.
Enfin, nous lançons un appel à nos gouvernants, à nos richissimes hommes d'affaires, ainsi qu'à la volonté citoyenne, pour renforcer ce plan mondial, notre pays étant connu au niveau international pour sa contribution historique dans la lutte contre la tuberculose mais via surtout ses experts et professionnels qui, pour certains d'entre eux ,malgré le poids des années continuent toujours le combat, nous pensons aux professeurs. Chaulet, Pr. F. Boulahbal, Larbaoui, N. Aït Khaled et la liste est longue. Alors, un monde sans tuberculose, pourquoi pas ?
– Membre de l'UICTMR
– *DOTS : Direct observed therapy short course, stratégie de contrôle à 5 composantes :
– • Engagement politique et financier du gouvernement
– • Détection des cas de tuberculose par l'examen en microscopie
– • L'usage des régimes courts de chimiothérapie standardisés
– • Approvisionnement régulier en médicaments antituberculeux
– • Système d'information standardisé.
– **UICTMR : Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires
Références :
– 1) Global Tuberculosis Control : surveillance, planning, financing. WHO report 2005. Geneva, World Health Organisation
(WHO/HTM/TB/2005.349)
– 2) Véron L. J. Blanc L. J. Suchi M. Raviglione M C. DOTS expansion : will we reach the 2005 targets ? Int J. Tuberc Lung Dis 8 (1) : 139-146 2004 IUATLD
– 3) The Stop TB Partenership and World Health Organisation Global Plan to Stop TB 2006-2015. Geneva, World Health Organisation, 2006 (WHO/HTM/STB/2006.35).


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