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Séminaire international sur leur situation industrielle
Publié dans El Watan le 30 - 04 - 2006

Dans les sociétés modernes, l'industrie fournit tous les biens qui contribuent à la qualité de la vie et notre bien-être relatif dépend totalement de l'industrie. Pour la construction de nos logements, de nos routes, des moyens de transport, de notre nourriture, de nos médicaments…. La demande de biens industriels est en constante augmentation et les réalisations industrielles de ces dernières décennies insuffisantes à couvrir nos besoins essentiels.
Il faut donc de plus en plus importer de biens industriels que nous ne produisons pas sur place, au détriment bien sûr, de l'emploi local et des ressources naturelles que nous devons exporter pour paiement de nos importations.
Il n'y a pas d'autre alternative pour nos pays, que de construire une base industrielle solide, capable de répondre à nos besoins.
Ni l'agriculture, ni le tourisme, ni l'exportation de main/d'œuvre à l'étranger, ne constituent un scénario alternatif valable à l'industrialisation. Dans tous les pays arabes de la Méditerranée, l'agriculture ne produit pas assez pour nourrir la population. Elle supporte déjà une main d'œuvre en surnombre et si l'on veut améliorer la production et la productivité agricoles, il faudrait réduire le nombre de ceux qui y travaillent. Le tourisme a ses limites, même si certains pays (l'Egypte, le Maroc) ont de grandes ambitions dans ce domaine. L'argent envoyé par les travailleurs émigrés, important au Maroc et en Egypte, ne constitue pas davantage une solution à terme.
La croissance démographique, quoiqu'en baisse, demeure relativement importante encore. A titre d'exemple, les deux pays les plus peuplés, l'Egypte et l'Algérie, compteront en 2025 respectivement, 100 millions et 43 millions d'habitants. Pour l'ensemble de la région, Afrique du Nord, Moyen Orient, (MENA) il faudra créer d'ici cette date, entre 80 et 100 millions de nouveaux emplois. Seule l'industrie peut relever le défi ! l'industrie est une activité centrale qui entraîne toute la dynamique de développement, crée les richesses et fournit l'emploi.
Elle exerce un effet d'entraînement puissant sur l'économie, notamment sur les services. On estime pour un pays comme la France, qui n'est pas le pays le plus industrialisé en Europe, que l'impact économique réel de l'industrie représente plus de 40% du PIB et 51% de l'emploi total. Le projet industriel n'est pas soutenu par tout le monde. Il existe des forces sociales hostiles à l'industrialisation.
Ceux qui veulent coordonner dans le présent au détriment des généralisations futures refusant l'industrialisation qui nécessite que l'on prélève sur le produit social pour investir au lieu de consommer.
Souvenons-nous du plan anti pénurie de 1981 qui avait signé l'arrêt du programme d'industrialisation.
Quels enseignements peut-on tirer des expériences d'industrialisation réalisées dans la région, ces dernières années ?
Dans les décennies 1960/1970, les pays du Sud ont élaboré des stratégies et mis en œuvre des programmes d'industrialisation. Ces stratégies étaient fondées sur l'idée qu'il fallait développer ses propres capacités techniques et technologiques, mobiliser ses propres ressources pour financer le développement industriel, orienter la production industrielle vers la demande intérieure, selon le modèle de l'import : substitution/ Substituer la production locale aux importations.
Deux caractéristiques fortes de cette stratégie sont à souligner :
C'est l'Etat volontariste qui pilote le processus de développement industriel, l'industrie se construit à l'abri de fortes protections douanières.
Les résultats ont été assez rapidement tangibles. L'Algérie pays qui a sans doute le plus investi dans cette stratégie, pouvait en 1984, alors que ce programme était en cours de réalisation, présenter de bons résultats. L'industrie avait créé entre 1967 et 1984 400.000 emplois. L'emploi industriel représentait 18% de l'emploi total 495.000, 96.405 en 1960, et 16% du P.I.B.
L'industrie a été financée par les exportations de matières premières et les emprunts extérieurs.
Les pays qui ne disposaient pas de matières premières exportables pour financer l'industrialisation ont porté leurs efforts sur le tourisme, l'exploitation de main d'œuvre, les activités de sous traitance. La crise de la dette des années 1980/1990 a interrompu le processus de construction industrielle, des reculs sont enregistrés durant les décennies suivantes comme c'est le cas en Algérie où l'emploi industriel perd plus de 20% de ses effectifs et le P.I.B. industriel recule de 10 points par rapport à 1984 (7% du P.I.B. en 2005).
Peut-on renouveler les politiques industrielles dans le contexte
mondial actuel ?
La décennie 1990 est marquée par un changement de paradigme et de stratégie de développement. Le néolibéralisme qui s'est finalement imposé à tous les pays de la région apporte une nouvelle approche du développement. La combinaison du marché ouvert et des activités des sociétés transnationales conduirait en, faveur des pays du Sud, à un transfert de capitaux, de compétences et de technologie, susceptible de réduire les différences de revenus entre les pauvres et les riches. C'est là officiellement la thèse soutenue par le G7 et acceptée par l'Union Européenne. Des réformes ont été réalisées dans ce sens, ouverture des marchés, baisse des protections aux frontières, privatisation et retrait de l'Etat de la sphère productive. Cette nouvelle stratégie, peut-elle s'avérer payante pour les pays de la rive Sud de la méditerranée, tous, signataires d'accords de libre échange avec l'Europe et candidats à l'O.M.C. ?
Le rôle des sociétés transnationales et l'impact du flux des capitaux (I.D.E) sont cependant controversés.
Un rapport de la CNUCED (Nations Unies 2005), souligne que l'on ne dispose pas de preuves claires et directes des retombées positives de ces investissements (I.D.E.) et de la capacité des entreprises locales à en tirer parti, autrement dit les preuves que la présence des I.D.E. crée des opportunités réelles pour un transfert de technologies. L'implantation des filiales des SNT dans le pays peut se faire au détriment des entreprises locales.
Il s'agit donc de pouvoir mesurer les coûts et les avantages des entrées de capitaux étrangers dans le pays.
Ainsi, les entrées de capitaux peuvent procurer des avantages immédiats mais l'ampleur des sorties ultérieures de bénéfices dégagés par l'investissement peut être telle, que le coût de l'I.D.E. s'avère considérable. Ainsi pour la période 1995/2003, le stock d'IDE en Tunisie s'est élevé à 4.837 millions de dollars et le montant des bénéfices rapatriés à 3.516 millions de dollars. Au Maroc pour un apport d'I.D.E. de 9.626 millions de dollars durant la même période, le montant des bénéfices rapatriés a été de 2.449 millions de dollars. Ces deux pays connaissent actuellement de sérieux problèmes de balance des paiements.
Rien ne prouve, ajoute ce rapport, que la libre circulation des capitaux est le meilleur moyen d'intégrer à l'économie mondiale les pays restés en marge jusque-là ; ne risque-t-on pas en adoptant cette nouvelle démarche, de lâcher la proie pour l'ombre ?
Il convient donc de s'interroger sur les conditions d'une redéfinition d'ensemble des objectifs et des moyens de la politique industrielle. L'adhésion des pays de la région à l'O.M.C., impose de nouvelles contraintes, dont il s'agit d'évaluer toute la portée.
Plus que jamais nos pays ont besoin d'industries pour créer des richesses et fournir de l'emploi.
Nous croyons qu'il est encore possible malgré l'OMC, comme le font d'ailleurs les grands pays industriels, de construire une politique industrielle qui répond à nos besoins.


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