Le projet de doter la capitale des Hamadites d'un nouvel Hôtel de ville est une vieille idée. Pourtant, une première réflexion, développée lors du séminaire sur l'urbanisme organisé par la commune en 1999, avait été accueillie avec beaucoup d'enthousiasme par la quasi-totalité de l'assemblée. Passant de l'intention aux actes, le choix du terrain d'assiette est tout de suite porté sur l'emplacement de l'annexe de l'état civil et du siège de la daïra mitoyen à la rue de la Liberté ; l'étude est finalisée en 2003 et une maquette est fièrement exposée cette, année-là dans le hall du théâtre, lors de la présentation publique du bilan par l'équipe aux commandes à l'époque. Pour rappel, étaient exposées à coté du modèle réduit de la future bâtisse de l'APC, les maquettes de la maison de l'urbanisme, du centre commercial de la place Ifri et du marché mauresque de la rue Fatima. Et à l'arrivée aujourd'hui, de toutes ces projections, rien ne voit le jour. Pourtant le problème de l'argent ne se posait pas puisqu'une enveloppe de 3 millions de dinars avait été dégagée pour entreprendre les démolitions de l'actuel service de l'état civil. L'enveloppe est ainsi reconduite lors de chaque exercice sans que les travaux de démolition, de mandat en mandat, ne soient entrepris. Selon, M. Tahar Haneche, l'actuel président de l'APC, la principale entrave vient de l'assiette de terrain, amoindrie de fait par la non programmation du siège de la daïra sur un autre site. Le projet est dépoussiéré enfin en 2007. Une nouvelle conception est confiée à un autre bureau d'études (BETAL, basé à Tichy). En 2008, une superbe maquette, aux lignes futuristes et dont la façade principale est entièrement habillée d'un vitrage fumé, consacre les planches réalisées par les architectes. Devant la contrainte de l'improbable délocalisation du siège de la daïra, il est demandé au bureau d'études d'apporter aux plans du projet une modification qui exclue du terrain d'assiette la portion occupée par la daïra. Le président de l'APC table dès lors sur une entame des démolitions courant 2009. On apprend qu'auparavant se fera un transfert des activités de l'état civil à la salle des congrès, puisque celle-ci devant rester debout et être intégrée au projet. Un aménagement en structure légère y doit incessamment être réalisé.Les services techniques quant à eux rejoindront les services déjà transférés à l'ex-Edied et les secteurs restants iront trouver refuge dans les locaux de la commune dans la zone de l'Arrière-Port. La réalisation d'un bâtiment de ce type à coté de la tour Djahnine ne manquera pas d'apporter une autre allure à la rue de la Liberté au paysage rendu quelconque par une architecture débridée et sans âme. L'ensemble qui trônera sur 1200 m2 s'ouvre sur une esplanade agrémentée de carrés verts, de fontaines et de bancs publics. La bâtisse s'élèvera sur 8 niveaux, dont une aile réservée pour l'administration et une aile pour le technique. Le rez-de-chaussée abritera les structures d'accueil, le service de l'état civil, la salle de délibération, et le bureau des mariages. Un parking souterrain est aussi prévu dans les plans.
