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«Monsieur l'arbitre SVP, ne sifflez pas la fin !»
Publié dans El Watan le 11 - 05 - 2006

Pourtant, aujourd'hui, s'il venait à se présenter aux élections, Zinedine, classé premier au hit parade des personnages préférés des Français, décrocherait allégrement la timbale ! Il serait à coup sûr plébiscité. C'est dire toute l'affection, le respect et la considération que lui vouent ses compatriotes, non seulement pour ses performances de footballeur, mais aussi pour son comportement exemplaire et la sérénité qu'il dégage. Zizou président ? Les foules avaient déjà scandé ce slogan sur les Champs Elysées lors du triomphe des Bleus à la Coupe du monde 1998.
Cette semaine, en prenant congé de ses fidèles supporters madrilènes, le célèbre footballeur a eu droit à des éloges dignes de son aura et de son talent. Le stade Bernabeü plein à craquer, théâtre de ses exploits passés, s'est mobilisé, en lui offrant le meilleur cadeau d'adieu pour tous les moments de plaisir et d'émotion qu'il a dispensés aux millions de fans qui l'adulent à travers le monde. Zidane est considéré, à juste titre, comme l'un des joueurs les plus doués de sa génération pour ne pas dire de tous les temps. Et lorsqu'un «monument» comme Di Stefano, autre artiste de légende y va de ses compliments, lui qui en est si avare, considérant Zizou comme «un magicien hors pair», cela se passe de commentaires. «Il restera toujours dans nos souvenirs, car il fait partie des plus grands», avait déclaré l'ancienne idole des Madrilènes. La boucle est donc bouclée et Zizou peut tranquillement aller goûter aux délices d'une retraite méritée, sachant qu'il figure désormais et pour longtemps dans le gotha mondial.
Un joueur exceptionnel
Pour son dernier match dans le mythique stade Bernabeü, Zidane a reçu un hommage inoubliable de la part du club et du public madrilènes. Après 5 années passées dans la capitale espagnole, Zizou a livré son ultime match face à Villa Real, ponctué par un joli but de la tête qui rappelle celui par qui la Coupe du monde est arrivée, un certain été 1998. Au moment de l'entrée des joueurs sur la pelouse, une immense mosaïque représentant son maillot n° 5 a surgi des tribunes. Après les présentations, les écrans ont diffusé un montage d'une minute trente des meilleures actions du meneur de jeu français avec les Merengue. Ses équipiers ont porté un maillot spécial avec la mention Zidane 2001-2006, sous l'écusson du club. Son entraîneur, Ramon Caro, ému aux larmes, s'est répandu en compliments parfois excessifs. «Pour égaler Zidane, a-t-il tranché, il faudra sans doute attendre plusieurs générations. Il est le meilleur au monde, jusqu'à la manière de marcher.» Pour immortaliser tout l'itinéraire du célèbre joueur, un film Zidane, un portrait du XXIe siècle sera présenté en salle le 24 mai. Pour titiller un peu notre ego, nous Algériens aurions bien aimé l'avoir parmi nous, défendant nos couleurs nationales, puisque ses parents sont originaires d'un petit village, niché dans la montagne, près de Béjaïa, où la tribu des Zidane reste attachée à la terre, aux valeurs et aux traditions ancestrales.
Zizou au sein des Verts ? Une rumeur avait même circulé à la fin des années 1980, laissant entendre qu'un entraîneur national, Kermali, pour ne pas le nommer, n'avait pas osé sélectionner Zizou, au motif que ce dernier était lent ! Ce fait ne pouvait relever que de l'anecdote, puisque le coach en question avait juré par tous les saints, n'avoir jamais fait appel, un jour, au joueur.
Ce n'était qu'un bobard
Zidane n'avait, au demeurant, rien demandé et l'idée d'endosser le maillot national n'avait jamais effleuré son esprit. Adolescent, le jeune prodige pensait beaucoup plus à sa carrière qu'à autre chose. Et on pourrait bien se poser la question de savoir, ce qui serait advenu de sa carrière s'il avait franchi le pas ! Passons. Cela dit, Zizou n'a jamais caché son admiration pour un autre Zidane, Djamel de son prénom, qui l'avait impressionné par son jeu en finesse et sa frappe du gauche. Les deux hommes ont eu l'occasion de se rencontrer et de s'apprécier davantage. Pour Zinedine Zidane, c'est à Cannes que sa carrière professionnelle a vraiment commencé. A 15 ans, il était déjà assez grand pour son âge. Une taille appréciable et un toucher du ballon qui avait attiré l'attention de son premier entraîneur Jean Varraud. «J'avais comme une intuition. Ce gosse-là irait loin. Je ne pouvais le laisser partir. Je tenais un bon filon», avouera plus tard cet éducateur-prospecteur qui avait le don de dénicher les talents, d'où son surnom de renard des stades. Cannes c'est loin de Marseille et Zinedine est contraint de sacrifier la chaleur familiale et les bons plats de sa mère Malika, pour ne se consacrer qu'au football. Il est pris en charge par les époux Elineau qui s'en occupent comme de leur propre rejeton. Le «petit» n'oubliera jamais l'ambiance conviviale et chaleureuse qu'il a trouvée auprès de sa «troisième famille» qu'il saluera à chaque occasion. Sa première famille s'habituera aux absences prolongées de Yazid (c'est son second prénom), plus usité dans le cercle familial. Cet enfant, de la banlieue nord de Marseille, né à la cité HLM de Castellane, immenses blocs de béton, n'a jamais oublié d'où il venait. Il reste attaché à ses origines, incarnant un sens des valeurs que ses parents, notamment son père Smaïl lui a inculqués : l'honneur, le respect des autres et la fidélité.
Fier de son père Smaïl
Zizou a toujours éprouvé de la fierté en évoquant son père Smaïl, un villageois venu de Kabylie pour gagner sa vie en s'établissant à Marseille où il a travaillé comme manutentionnaire de nuit. Un boulot qu'il a exercé de longues années durant, en veillant à l'éducation de ses enfants et en accédant à leurs désirs comme c'est le cas de Zinedine, à qui il a offert sa première paire de chaussures de foot. et qu'il a encouragé à pratiquer ce sport. Quand il était en stage à Cannes, c'est Smaïl qui prenait le train pour aller lui rendre visite et lui apporter les petits gâteaux préparés par sa maman.C'est avec sa première paire de chaussures qu'il prit part à son premier tournoi international des moins de 13 ans organisé par l'AJ Nouvelle vague, un club local dont il est devenu le président d'honneur et dont s'occupe un de ses frères. Zizou intègre Cannes puis est transféré à Bordeaux où il affine son talent aux côtés de deux de ses amis de toujours, Lizarazu et Dugarry. Il se fait remarquer au cours de sa première sélection le 17 août 1994 face à la Tchéquie, où entré à la 63′, il inscrit deux buts d'anthologie.
15 millions d'euros par an
Son transfert à la Juventus suscite déjà l'étonnement en raison du coût de l'opération qui frôle les 75 millions d'euros. Mais c'est moins cette somme qu'il juge «extravagante» que son séjour transalpin qui le fera jaser. En réalité, il ne s'est pas complètement adapté au jeu rugueux et agressif des Italiens, lui le créateur, l'artiste. Pis, le président Agnelli, patron de Fiat et de la Juve, enfoncera le clou en qualifiant Zizou de «joueur plus distrayant qu'utile», Ah bon ! Zizou va prendre sa revanche en 1998 en remportant le trophée le plus convoité de la planète, enchaînant avec l'Euro et un titre avec le Real. Ce faux lent, à la démarche chaloupée, allait accéder au rang de star mondiale. mais en août 2004, il quitte les Bleus pour y revenir moins d'un an après sur insistance de… Jacques Chirac en personne. Il a été fidèle à Véronique, jeune danseuse qu'il a épousée et qui lui a donné 4 enfants : Enzo, Luca, Théo et Elyaz. C'est elle qui l'a influencé pour qu'il rejoigne le Réal Madrid après un parcours qui finissait par devenir lassant à la Juventus. Véronique d'ascendance espagnole a tenu à vivre à Madrid et ce transfert a eu du bon pour son mari qui s'exprimera mieux chez les Merengue. Dans sa carrière, Zidane a pratiquement tout gagné. Par-delà les titres, Zizou est un homme comblé et un des sportifs les mieux payés de la planète. Avec 15 millions d'euros de revenus annuels, l'emblématique capitaine du Onze tricolore, vainqueur de la Coupe du monde 1998 et de l'Euro 2000 a de quoi assurer largement une retraite bien douillette… Zidane restera ce symbole de la France Black-blanc-bleu qui gagne. Il fêtera ses 34 ans le 23 juin, jour de France-Togo. Après la Coupe du monde, débutera la deuxième vie du jeune père retraité qui s'occupera des petites catégories du Réal, parmi lesquelles s'illustre déjà son fils Enzo, qu'il a prénommé ainsi en hommage à Enzo Francescoli qui était son idole à l'époque. «Je veux être père à plein temps et m'occuper plus longuement de mes enfants», a-t-il confié tout dernièrement. Cela ne l'empêchera pas aussi de continuer à être l'ambassadeur des grandes œuvres charitables et caritatives. Les groupes Danone lui a confié une mission de longue durée dans le cadre d'un programme d'aide à l'enfance défavorisée… C'est dire qu'il sera toujours d'attaque. Mais Bernabeü sera orphelin, tant pis ! La symphonie n'aura plus de chef d'orchestre. Les supporters espagnols l'ont bien compris et ont scandé dimanche soir : «M. l'arbitre SVP, ne sifflez pas la fin.»
Parcours
Zinedine Zidane est né à Marseille le 23 juin 1972. Comme beaucoup d'enfants à Marseille, il s'intéresse au football. Sa première licence, il la signe à l'US Saint-Henri près de Castellane. Zidane est déjà bien plus fort que les autres et ses prédispositions lui permettent d'entrer au Centre régional d'éducation physique et sportive (Creps) à Aix-en-Provence. Alors qu'il n'est pas encore cadet, il se fait repérer par plusieurs grands clubs. Il restera dans le Sud et part en 1984 pour le centre de formation de Cannes.
A 16 ans, il débute sa carrière professionnelle, puisqu'en 1989, il joue sa première saison en première division avec Cannes. Puis ce sera Bordeaux ensuite la Juventus avant de signer à Madrid en 2001. Il y restera 5 ans, chiffre fétiche qui figure sur son maillot.
En signe de reconnaissance, les «socios» madrilènes lui ont réservé un accueil particulier lors de sa dernière sortie, cette semaine.
Zidane jouera la Coupe du monde avec les Bleus en Allemagne, avant de raccrocher définitivement en juillet. Il compte s'occuper des catégories jeunes du Réal.


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