Et pour «faire naître un sentiment de joie et de bien-être», les animateurs de l'association ont tenu à «ne pas verser dans le bricolage et la médiocrité». La qualité de l'hébergement et une animation variée ont donc prévalu pour susciter une atmosphère de changement durant les deux séjours. Er Rahma avait misé, au début, sur la contribution de l'APC, qu'elle n'avait pas manqué de solliciter courant avril passé, pour que soit accueillie cette catégorie de vacanciers dans les infrastructures de la commune, c'est-à-dire aux camps de toile de Boulimat, de Saket et aux bungalows de Tala Guilef. Mais arrivé l'été, l'indisponibilité de ces structures est signifiée à l'association. La défection de la municipalité a heureusement été vite comblée par la gracieuse mise à disposition d'une superbe villa par un bienfaiteur. Literie impeccable, douches et sanitaires immaculés, restauration améliorée (ce sont notamment 4 méchouis offerts par des bienfaiteurs), des soirées animées sans discontinuer grâce à la participation à titre également bénévole de groupes locaux ; des sorties sur des plages réputées calmes et présentant l'avantage de la proximité des sanitaires et une assistance médicale et psychologique assurée en permanence par deux infirmières et un psychologue. Tout cela a concouru à rendre agréables les deux séjours. Notons que lors de la seconde session, les vieux de l'auberge communale et du foyer de la DAS de Béjaïa ont été rejoints par 15 pensionnaires du foyer des personnes âgées de Batna. Yazid Khima, président d'Er Rahma, nous a appris qu'il était même prévu que bénéficient de ces deux séjours les foyers de Sétif et de Tizi Ouzou. «Il s'agissait», dira-t-il, «de faire sortir ces pauvres malheureux de leur esseulement affectif en élargissant leurs relations». Un objectif partiellement atteint, puisque les liens créés «ont poussé le groupe venu de Batna à exprimer le désir de rester définitivement à Béjaïa». En parallèle, les enfants assistés du foyer de Béjaïa ont eu aussi leur part de sorties. Pas moins de six excursions sur les plages de Capritour et de Boulimat au bout desquelles ils ont eu le corps bien bronzé et l'esprit bien distrait par des clowns qui les ont sans cesse accompagnés. Le personnel du foyer, dont une majorité pourtant a pour statut d'employés du filet social, s'est donné beaucoup de mal pour égayer leurs sorties. A l'association, l'on s'attelle déjà à préparer l'aide à la rentrée scolaire pour les enfants assistés et l'opération couffin du Ramadan, au profit des vieux des deux centres de Béjaïa