Les habitants de la cité la SAS, de Boudouaou, se disent marginalisés et se plaignent de l'absence de toutes les commodités au niveau de leur quartier. « Nous n'avons rien. Nous sommes complètement marginalisés par les pouvoirs publics », se plaint un habitant de la cité. En fait, les artères du quartier ne sont pas bitumées et elles sont devenues impraticables au fil des années. L'absence d'un système d'évacuation des eaux pluviales aggrave la situation. « Les artères de notre cité deviennent un véritable bourbier, dès les premières chutes de pluie. Ce qui rend notre déplacement très difficile. Mais personne ne se soucie de nos souffrances », déplore un jeune homme rencontré sur les lieux. Certains habitants du quartier se plaignent également de l'absence de l'eau potable. « Plusieurs foyers ne sont pas alimentés en eau potable. Faute d'être raccordés au réseau AEP, ceux-ci recourent à l'achat de citernes d'eau. Un tel problème ne devrait pas exister, il suffit de les raccorder au réseau pour mettre fin à ce calvaire. C'est vraiment désolant », regrette un vieux du quartier. Quant aux infrastructures de base, elles sont inexistantes à la cité. « Nous n'avons même pas une maison de jeunes où nous distraire, pour oublier nos innombrables problèmes liés essentiellement au chômage », déplore un jeune chômeur du quartier. Cette situation suscite un sentiment d'indignation chez les habitants de la cité vis-à-vis des pouvoirs publics. « Durant toute une décennie, on a rien fait pour garantir une vie meilleure au citoyen et on a plongé la jeunesse dans le désespoir et aujourd'hui on nous demande de voter pour maintenir le même régime durant cinq ans supplémentaires, pour qui l'on prend les citoyens ? », s'indignent-ils.
