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Pour améliorer sa performance
Publié dans El Watan le 03 - 10 - 2006

Par ailleurs, nous ne pouvons omettre ou refuser de croire que les rendements en agriculture ont connu des performances spectaculaires en Europe et dans les pays développés d'une manière générale en raison de l'introduction des techniques modernes dans le processus de production (préparation du sol, amendements, performance des semences, fertilisation, protection, récolte, etc.) Il ne faut pas donc restreindre l'analyse de la performance en agriculture au seul facteur climatique au risque de dénaturer complètement l'activité agricole et lui donner une image fortement dépendante des conditions climatiques et donc faiblement dépendante de l'effort humain.
Cependant, lorsque nous évoquons la question des techniques, nous abordons des aspects divers : le financement, l'organisation professionnelle, la qualification des agriculteurs, le foncier, etc. Autant d'aspects liés les uns aux autres et cristallisent la complexité de la performance agricole. D'abord, le financement, qui constitue un aspect important dans la gestion du secteur agricole, ne peut à lui seul permettre à l'agriculture d'atteindre la performance économique voulue ou souhaitée : cet aspect n'est qu'un moyen pour pouvoir acquérir et moderniser les moyens nécessaires à la mise en production. En effet, l'effort et les moyens de production constituent des facteurs de production incontournables à la modernisation du secteur agricole. Ce constat nous amène, encore une fois, à aborder la question de la professionnalisation en agriculture et son importance dans l'amélioration de la performance et du développement agricole durable.
En effet, comment pouvons-nous imaginer une agriculture performante avec des pratiques agricoles qui restent encore peu évoluées et fortement attachées aux traditions culturales qui ne peuvent hisser l'agriculture à des niveaux de production et de qualité, susceptibles de protéger la production nationale de la concurrence internationale. Mais, les pratiques modernes ne sont pas seulement tributaires de la question du financement : la question de la qualification des agriculteurs, la vulgarisation, la communication constituent autant de facteurs importants pour prétendre transformer le monde agricole et lui donner la force nécessaire pouvant le protéger contre sa propre vulnérabilité. Autant de questions qui se posent et qui doivent faire l'objet de préoccupations intellectuelles et politiques pouvant créer des débats et ouvrir des opportunités indispensables à l'amélioration de la qualification et du rôle économique important que doit jouer l'agriculteur dans le développement économique et social.
Un rôle qui ne peut qu'encourager les jeunes diplômés des instituts agronomiques et autres à s'orienter vers l'agriculture et à renforcer la profession agricole. Ainsi, l'agriculture sera représentée par une présence humaine et surtout une organisation humaine, qui lève le défi du développement et aspire à des améliorations et des progrès continuels. Nous nous rendons compte ainsi que des actions diverses peuvent être identifiées et constituer des objectifs dans une politique agricole qui vise essentiellement l'amélioration de la qualité du produit agricole pour escompter une exportation croissante et protéger le produit national de la concurrence internationale. Cependant, la question de la professionnalisation est liée aussi à la question foncière. En effet, il est impensable qu'une activité économique puisse s'ériger en profession proprement dite si elle ne procure pas un revenu décent. Or, la question du revenu en agriculture est liée certes au prix à la production, mais aussi à la superficie.
Par ailleurs, la réduction des superficies agricoles, due au morcellement excessif de celles-ci dans le secteur privé en raison de l'indivision, mais aussi au parcellement informel dans le secteur public, risque de porter préjudice à la professionnalisation agricole. Ce n'est pas fini, la question de la professionnalisation est liée également au mode de faire valoir : le propriétaire foncier n'est pas nécessairement agriculteur et l'exploitant n'est pas nécessairement propriétaire foncier.
Cette situation intriquée – il faut le dire – et spécifique au secteur agricole complique davantage la question de la professionnalisation et la mise en œuvre des politiques agricoles et foncières. Il apparaît enfin que la performance agricole n'est pas seulement tributaire de la pluviométrie ou des conditions naturelles d'une façon générale.
Ces dernières influent certes sur les rendements, mais sur le terrain il doit y avoir des hommes pour palier entre autres aux contraintes exogènes (climatiques et autres) et pour lever le défi du développement par l'organisation professionnelle, la qualification des agriculteurs, une gestion foncière adéquate et une gestion financière qui tient compte, non seulement de la nature des projets à financer, mais aussi de l'impact du financement sur le renforcement de la professionnalisation, laquelle est un impératif pour une performance et un développement agricole durable.
L'auteur est enseignant universitaire


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