Pour assurer ses besoins en sang estimés à une centaine de poches par jour, nécessaires pour répondre à une plus forte demande, le CTS s'est tracé un plan de route pour le mois de Ramadhan. «Bon nombre de donneurs potentiels s'abstiennent durant le mois de Ramadhan en raison du jeûne alors qu'ils peuvent faire don d'une poche de sang une heure après l'heure du f'tour, tout en bénéficiant d'une consultation médicale qui déterminera s'ils sont en mesure de le faire», nous précisera Lynda Boubguira, médecin chef au CTS. Cette dernière insiste surtout sur le fait que le don du sang n'aura aucune incidence sur des sujets sains et en bonne santé. Elle précise que son service organise depuis quelques années un programme de collecte durant le mois de Ramadhan, en coordination avec la direction des affaires religieuses, pour solliciter les fidèles après la prière des taraouih dans les principales mosquées de la ville. La collecte mobile, assurée par le camion du CTS, a déjà prouvé que les quartiers populaires sont de bons fournisseurs en poches de sang. Bel exemple pour la nouvelle-ville Ali Mendjeli et la cité Daksi où une collecte de plus de trente poches a été réalisée en une heure seulement durant la première semaine du Ramadhan ; un chiffre difficile à atteindre au centre-ville. «Le sang collecté ira principalement aux cancéreux et aux thalassémiques qui en ont vraiment besoin durant cette période ainsi que le bloc opératoire qui en demande beaucoup pour les interventions chirurgicales», conclut Lynda Boubguira. Après les quartiers, les mosquées et les communes de Aïn Smara et Didouche Mourad qui seront les destinations des équipes du CTS durant tout le mois sacré, l'opération ciblera à partir du 10 octobre prochain les cités universitaires où la moisson a toujours été bonne. Pour les citoyens désireux de faire don d'une poche de sang, une équipe médicale reste à leur disposition durant la soirée au CTS du CHU de Constantine où le meilleur accueil leur sera réservé, nous assure-t-on.
