Annaba où le chômage bat son plein, notamment après que nombre d'entreprises locales ayant occupé une grande partie de la main-d'œuvre locale eurent cessé toute activité, c'est le marché informel qui s'est développé tous azimuts pour prendre le dessus sur l'économie locale réelle. Les marchés de fruits et légumes prolifèrent à travers tous les quartiers de la ville avec toute la pollution sonore que cela génère. Les marchands ambulants annoncent leur arrivée dans les cités à coups de klaxon interminables. Les moins nantis installent leurs « tables » à même les accotements, obstruant souvent le passage des automobilistes. Cette situation perdure en dépit de l'annonce par l'administration de mesures visant à endiguer le phénomène et lutter contre l'informel. « Certes, quelques marchés installés dans les espaces des centres urbains, à l'image de Sidi Ammar et d'El Hadjar, ont été ciblés, mais ses ex-occupants ayant des registres de commerce sont dans l'attente d'un espace de substitution », explique un commerçant de la ville. L'anarchie ambiante semble avoir de beaux jours devant elle, d'autant plus qu'en l'absence d'espaces viables pouvant accueillir une activité commerciale dans les conditions requises font défaut. Les tentatives de l'Union des commerçants pour organiser un tant soit peu le secteur ne trouvent toujours pas de répondant.
