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L'héroïsme d'un théâtre sans héros
Publié dans El Watan le 21 - 12 - 2006

Hajar Bali a tiré le titre de sa pièce d'une citation de Nietzsche : «Le théâtre et le comédien déguisé en héros sont une entrave au lieu d'une aile de l'imagination : ils sont trop près, trop définis, trop lourds, trop peu rêve et vol d'oiseau.» Mais en a-t-elle pris seulement le titre ? Sa pièce, montée par l'association Chrysalide, décidément active et prolifique, semble avoir été conçue dans l'idée même du philosophe. Un théâtre allant au devant de l'imagination à tous points de vue.
D'abord, par le thème qui rappelle les univers aux confins de l'absurde des grands fondateurs du théâtre moderne : Pirandello, Ionesco… On est loin des sujets de prédilection du théâtre amateur algérien où prédominent les questions sociales présentées souvent avec un traitement quasi journalistique. Pourtant, dans les digressions des personnages, pour sûr antihéros, la réalité sociale transparaît mais dans une approche qui se veut surtout éthique et universelle, inscrite dans un registre dramaturgique de la durée et non de l'actualité. Les faits ne sont là que pour mettre en situation et en conflit des valeurs et des émotions. Les spectateurs qui s'entêteront, par habitude, à rechercher un discours, voire un discours sur l'Algérie, seront déçus. Pas de discours donc, mais l'Algérie se retrouve à travers maintes situations, à la différence que celles-ci sont envisagées dans une optique qui concerne l'humanité entière. Le titre de la première pièce de Hajar Bali, Homo Sapiens (2001) était donc bien une déclaration de principe.
Un couple de quadragénaires, un grand-père qui radote sur le passé héroïque. Dehors des «intrus, obsédés par la recherche d'un coffre» qui vont venir troubler leur train-train. Autre personnage important : un immense écran où figurent tantôt la télévision, tantôt des détails de la vie. Ce support est aussi un élément central du décor, symbolisant l'omniprésence des médias dans les intérieurs et la virtualité grandissante des images et des sons. Les comédiens qui, pour la plupart, jouent pour la première fois, font montre d'une maîtrise prometteuse. L'épouse, Faïza Bekkat, est d'une justesse de jeu admirable. Nacim Kheddouci et le désormais célèbre animateur de télévision, Nafaâ El Joundi, interprètent de manière crédible respectivement l'époux et le grand-père. Les Farid (comme on dirait les Rappetout) de cette allégorie moderne ont trouvé en Nazim Khorba, Hamid Saïdji et Karim Moussaoui des incarnations réussies mais peut-être estompées, en raison du caractère moins défini des individualités dans leur trio. A cette distribution sur scène, viennent s'ajouter les comédiens sur écran. Montée en collaboration avec l'association Gertrude II de Lyon, animée par Guillemette Grobon, la pièce s'appuie sur un dispositif technique professionnel avec Françoise Arnaud pour les décors et Claude Couffin pour les lumières. Les répétitions ont été entamées en juillet dernier pour une première sortie la semaine dernière à Alger (salle Ibn Zeïdoun) où le public a pu apprécier le caractère novateur de la pièce. La tournée nationale a débuté par une représentation au Théâtre régional de Constantine (17 décembre) où la météo, semble-t-il, a découragé les amateurs du 4e art. Ce soir, ce sera au tour de Sétif, 2e étape d'une tournée que l'association espère nationale avant son rendez-vous de mai 2007 à l'amphithéâtre de l'Opéra de Lyon.
Rêve et vol d'oiseau se signale comme une création contemporaine, audacieuse même, soutenue par une écriture différente qui pousse les spectateurs à la réflexion et où l'absence de héros est un héroïsme artistique.


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